| 1 | Date:1914
Prix littéraires
Prix Goncourt: A. Bertrand, L'Appel du sol
(Calmann-Lévy) (Prix réservé en 1914, attribué en 1916)
Prix Fémina (pas de prix pour 1914, 1915, 1919)
Record: c70020 |
2 | Date:1914 vers le 1er janvier (ou avant)
Hahn chez Proust (vers le jour de
l'An)
à Mme Straus, Cor XIII, p. 31, n. 4 Lundi [5 janvier
1914]
Record: c70030 |
3 | Date:1914 1er janvier
Adrien Hébrard, le jour de son 80e anniversaire, rend visite
à Mme Straus ; Hermant aussi se
rend rue de Miromesnil.
Hermant: "Nous comprîmes qu'il avait le pressentiment de sa fin et que c'était son
dernier jour de l'an."
Abel Hermant
, Souvenirs de la vie mondaine, Plon, 1935, p.
242-43
Cf. fiche du 30 juillet 1914 [ c71860]
Record: c70040 |
4 | Date:1914 1er janvier
Anonyme: Dernière Heure
Mort de Mme Alfred Capus.
"Tours, le 31 décembre .- Mme Alfred Capus, femme de l'auteur
dramatique, est décédée dans sa propriété de l'Étoile, commune de Vernou
(Indre-et-Loire). - (Fournier)."
Record: c70050 |
5 | Date:1914 1er janvier
article "si dénigreur" d'Henri Ghéon sur Swann. Proust: "J'avais été frappé, après
l'article si dénigreur que vous aviez écrit sur mon livre..."
Henri Ghéon
, Du côté de chez Swann (À la recherche du temps perdu), par
Marcel Proust, (Grasset, 3 fr. 50), Nouvelle Revue
Française du 1er janvier 1914, 6e année, n. 61, p. 139-43
à Henri Ghéon, Cor XVIII, p. 252, n. 113 [Premiers jours
de juin 1919]
Record: c70060 |
6 | Date:1914 premiers jours de janvier
Proust envoie des roses à Mme
Scheikévitch, lui téléphone, puis il vient passer la soirée chez elle.
Mme Scheikévitch: "Ce soir-là, il se montra tellement modeste, ou contrefit si bien la
modestie (car je suis certaine qu'il sentait, au fond, l'immense portée de son oeuvre)
que j'en fus bouleversée. Il y avait souvent dans la manière dont il s'exprimait sur
lui-même un parti pris d'humilité, surtout au début de ses visites ; mais lorsqu'il
était certain que les compliments qu'on lui adressait se fondaient sur une connaissance
approfondie de son oeuvre, sa méfiance se changeait en élans de tendresse et en abandons
émouvants de sincérité. A ces moments-là, personne ne révélait une joie plus pure, une
nature plus noble que la sienne. Il oubliait ses malaises, son régime, sa mélancolie, et
s'abandonnait à une gaieté enfantine."
Record: c70070 |
7 | Date:1914 2 janvier
Proust (M.) - Du côté de chez Swann, par Marcel Proust. Mayenne, impr. Ch. Colin, Paris, libr. B. Grasset. 1914. In-16,
527 p. [162
A la recherche du temps perdu
Bibliographie de la France, 2e série, fascicule n. 1, 2
janvier 1914, p. 9, n. 162.
Record: c70080 |
8 | Date:1914 vers janvier? 1914
février?
Proust fait la connaissance du jeune comte Hubert de Ganay, enthousiaste des vers sur le duc de
Clarence de Montesquiou.
Cf. à Robert de Montesquiou, Cor XIII, p. 45, n. 10 [janvier 1914]
Cf. à Robert de Montesquiou, Cor XIV, p. 193, n. 96 [Vers la fin de juillet 1915]
Cf. à Robert de Montesquiou, Cor XIII, p. 241, n. 157 [peu après le 6 juin 1914]
[ c71180]
Cf. à la princesse Soutzo, Cor XVI, p. 271, n. 138, [le
29 ou le 30 octobre 1917]
Record: c70090 |
9 | Date:1914 peu après le 1er janvier
Proust reçoit une carte postale de Primoli ; Nicolas avoue qu'il avait envoyé
l'exemplaire de Primoli à Paris, non à Rome ; Proust lui fait envoyer un autre, du 2ème
tirage "où il y a d'ailleurs déjà un peu moins d'énormes fautes que dans le 1er."
à Joseph Primoli, Cor XIII, p. 35, n. 6 [Peu après le
1er janvier 1914]
Record: c70100 |
10 | Date:1914 janvier
Proust: "Je suis trop malade et malheureux en ce moment pour pouvoir corriger tout cela
moi-même."
à Joseph Primoli, Cor XIII, p. 35, n. 6 [Peu après le
1er janvier 1914]
Record: c70110 |
11 | Date:1914 janvier
Proust: "... j'ai tellement d'ennuis, et aussi de chagrin,
depuis six mois [...]"
"Je me lève rarement et d'habitude pour aller à la Schola ou au Concert Rouge quand on
joue des quatuors de Beethoven."
Record: c70120 |
12 | Date:1914
Cocteau parle de la comtesse A. de
Chevigné à propos d'une lettre de Proust: "... ma
voisine du premier étage dont il m'écrivait: "Lorsque j'avais vingt ans elle refusait de
m'aimer ; faut-il, lorsque j'en ai quarante et que j'en ai fait le meilleur de la duchesse de G...., qu'elle refuse de me lire?"
Jean Cocteau
, Opium. Journal d'une désintoxication, Paris,
Librairie Stock, 1930, p. 163.
Record: c70130 |
13 | Date:1914 janvier
Proust envoie un "deuxième édition" de Swann à l'abbé Vignot, en s'excusant: "Je n'aurais
pas voulu vous adresser ce livre avant le nouveau tirage. Un peu des fautes qui vous
eussent exaspéré a disparu. Votre respectueux admirateur Marcel Proust."
L'exemplaire fut "broché, neuf, non coupé".
Cf. à André Beaunier, cor XII, p. 375, n. 189 [Le mardi
soir 9 ou le 10 décembre 1913], sur le nouveau tirage.
Record: c70140 |
14 | Date:1914 9 janvier
Louis Aubert: Courrier de la Bourse.
À partir du 9 janvier
Record: c70150 |
15 | Date:1914 janvier?
La lecture de Swann laisse Edith
Wharton "palpitante d'émotion"; elle envoie immédiatement le livre à Henry James:
"I forget who first spoke to me about the book [Du côté de chez
Swann], but it may have been Blanche, who was one of
Proust's earliest friends and admirers. I began to read
languidly, felt myself, after two pages, in the hands of a master; and was presently
trembling with the excitement which only genius can communicate. I sent the book
immediately to James, and his letter to me shows how deeply it impressed him. James, at
that time, was already an old man, and, as I have said, his literary judgments had long
been hampered by his increasing preoccupation with the structure of the novel, ans his
unwillingness to concede that the vital centre (when there was any) coule lie elsewhere.
Even when I first knew him he read contemporary novels (except Wells's and a few of Conrad's) rarely, and with
ill-concealed impatience.... but in the presence of a masterpiece all of James's
prejudices and reluctances vanished. He seized upon Du Côté de chez
Swann and devoured it in a passion of curiosity and admiration. Here, in the
first volume of a long chronicle-novel - the very type of the unrolling tapestry which
was so contrary to his own conception of form - he instantly recognized a new mastery, a
new vision, and a structural design as yet unintelligible to him, but as surely there as
hard bone under soft flesh in a living organism... the encounter gave him his last, and
one of his strongest, artistic emotions.
Neither James nor I ever met Proust. In my case the meeting could have been easily
arranged, for he was the friend of some of my most intimate friends [Walter Berry]. But what I heard about him, even from the people who were
fondest of him, did not increase my desire to meet him. I did not then know how ill he
was - at that time even his intimates scarcely guessed it - and to be told that the only
people who really interested him were Dukes and Duchesses, and that the only place where
one could hope to find him was at the Ritz, after midnight, was enough to put me off.
Edith Wharton
, A Backward Glance, New York, D. Appleton-Century,
1934, p. 323-325.
Cf. fiche du 25 février 1914 [ c70170]
Cf. fiche de janvier? 1914 [ c70180]
Record: c70160 |
16 | Date:1914 25 février
Henry James à Edith Wharton: il n'a
pas encore reçu l'exemplaire promis de Swann.
Dearest Edith,
The nearest I have come to receipt or possession of the interesting volumes you have so
generously in mind is to have had
Bernstein's
assurance, when I met him here some time since, that he would give
himself the delight of sending me the Proust production,
which he learned from me that I hadn't seen. I tried to dissuade him from this excess,
but nothing would serve--he was too yearningly bent upon it, and we parted with his
asseveration that I might absolutely count on this tribute both to poor Proust's charms
and to my own. But depuis lors--! he has evidently been less "en train" than he was so
good as to find me. So that I shall indeed be "very pleased" to receive the
Swann and the Vie et l'Amour from you at your
entire convenience. It is indeed beautiful of you to think of these little deeds of
kindness, little words of love (or is it the other way round?)
Cf. fiche de janvier? 1914 [ c70160]
Cf. fiche de janvier? 1914 [ c70180]
Record: c70170 |
17 | Date:1914 janvier? (décembre 1913?)
Duc de Gramont: "Allant en 1913 rendre visite à Edith Wharton, j'assiste à une conversation où elle ne craint pas
d'affirmer que Du côté de chez Swann est une oeuvre de grande
valeur, qui marquera dans l'histoire du roman, et je l'entends développer avec sa belle
intelligence les raisons qui ont déterminé son admiration. Ces éloges dans la bouche
d'un auteur aussi renommé devaient avoir un retentissement immédiat [...] Les propos
d'Edith Wharton se répandirent rapidement et je constatai de visu au bout de quelques
semaines que la couverture jaune de l'édition à compte d'auteur de Swann fleurissait sur bien des tables."
Duc de Gramont
, Souvenirs sur Marcel Proust, Bulletin Marcel Proust, n. 6 (1956), p. 179
Cf. fiche de janvier? 1914 [ c70160]
Cf. fiche du 25 février 1914 [ c70170]
Record: c70180 |
18 | Date:1914 11 janvier 1914 12
janvier
Proust reçoit de Gide une lettre
admirative sur Swann, à laquelle il répond.
à André GideCor XIII, p.51, n. 12 bis, 11 Janvier
14
Record: c70190 |
20 | Date:1914 16 janvier
Rachilde dans le Mercure de France dit que
Proust "ne choisit pas"; Prix Goncourt:
"j'ai commencé ce livre avec enthousiasme, puis j'ai fini par le laisser tomber avec
effroi comme on refuserait de boire un soporifique. Il est à la fois très amusant, très
intéressant, et exaspérant. Quand son auteur voudra bien choisir dans les mille et un
détails qui se présentent à son esprit pour exprimer un état d'âme ou faire un tableau,
il écrira certainement un chef d'oeuvre. Je comprends parfaitement pourquoi on l'a nommé
en songeant au Prix Goncourt [...]"
"[...] rempli à déborder de choses délicieuses."
Rachilde
,
"Du côté de chez Svann" (sic), par M.
Proust
, Mercure de France du 16 janvier 1914, p. 364
Record: c70210 |
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