| Date:1972
, Guiral, Pierre, Temime, Émile, Proust, Marcel
,
La Société française 1914-1970 à travers la littérature
, Paris, Librairie Armand Colin, 1972.
Pp. 7-221.
Extrait du
Temps Retrouvé
, III, p. 764-766: "La guerre et la mode".
Record: DIV4820 |
| Date:1922 1er décembre
G. [L.-F.]
,
Literarisches: M. Proust ist gestorben
,
La Revue Rhénane
, 1er décembre 1922, n. 3.
Record: DIV14030 |
| Date:1921 24 novembre
G. B.
,
Les souvenirs de Robert de Montesquiou
,
Les Échos Parisiens
, 24 novembre 1921.
Record: DIV12020 |
| Date:1919 11 décembre
"M. Marcel Proust est un écrivain jeune, d'une conscience extrême, styliste précieux et psychologue raffiné. [...] Ses oeuvres [...] sont élégantes, placides et cependant un peu inquiétantes. [...]"
Record: DIV8010 |
| Date:1926
Contient un facsimilé d'une lettre dédicace de Proust à Jacques de Lacretelle : Paris 20 avril 1918; Cor XVII, p. 193, n. 76.
Record: DIV1960 |
| Date:1920 23 février
Gahier, J.
,
Chronique littéraire. À l'ombre des jeunes filles en fleurs
,
Le Nouvelliste de Bretagne, Maine et Normandie (Rennes)
, 23 février 1920, p. 1:5 et 2:1.
Alden erroneously lists the anonymous article in
Le Progrès
(Lyon) of 23 janvier 1920 [photocopy] as being the same text.
Article très élogieux et clairvoyant: "il y a un prodigieux talent dans le livre de M. Proust [...]". VG.
Record: DIV9490 |
| Date:1920 13 décembre
Gahier, J.
,
Des romans
,
Le Nouvelliste de Bretagne, Maine et Normandie (Rennes)
, 13 décembre 1920.
Record: DIV10810 |
| Date:1921 18 juillet
Gahier, J.
,
Deux romans
,
Le Nouvelliste de Bretagne, Maine et Normandie (Rennes)
, 18 juillet 1921.
Sur
Guermantes II- Sodome I
; et
Le Lac salé
, de P. Benoit.
Le Memento de la
NRF
du 1er septembre 1921 (vol 17, p. 384) signale: "Un intéressant article de J. Gahier sur
Le côté de Guermantes
". Envoyé par Morand ?
Record: DIV11670 |
| Date:1908 fin juillet 1908 août
Proust au Chalet Russe, à Bénerville, pour voir Louisa de Mornand, maîtresse de Robert Gangnat, qui y a loué une villa; rencontre Gaston Gallimard, qu'il invitera à dîner au Grand Hôtel de Cabourg avec Louisa et Gangnat.
Gaston Gallimard
, Première rencontre, Cahiers Marcel Proust, n. 1, Gallimard, 1927, pp.56-58
Cf. à Louisa de Mornand, Cor VIII, p. 211, n. 114 [Cabourg, peu avant le 25 août 1908]
Gaston Gallimard prétend avoir rencontré Marcel Proust pour la 1ère fois à Bénerville "vers 1904 ou 1905" au bord de la route de Villers, villa louée par "cette personne", mais il faut reporter ce souvenir à 1908, car Gallimard dit que Marcel Proust se trouvait à Cabourg, au Grand Hôtel, où il invita Gallimard à dîner.
Gaston Gallimard:"Je l'ai connu par Robert Gagnat [sic] un agent de sociétés d'auteurs, mort d'un cancer en 1912, qui avait pour maîtresse une femme très belle, Louisa de Mornand. Elle avait été la maîtresse d'Albufera, qui était un ami de Proust. Un été, Robert Gagnat et Louisa de Mornand avaient loué une ville à Blonville, près de la propriété de ma grand mère où j'ai été élevé. Un jour que je me trouvais chez Robert Gagnat, au coeur d'une scène de ménage entre lui et Louisa de Mornand, arrive un homme vêtu d'une grande pèlerine noire pleine de poussière, qui était venu à pied de Cabourg, on était au mois d'août, pour inviter Robert et Louisa à déjeuner à Cabourg. C'était Proust. C'est comme cela que je l'ai connu. [...] il a eu la gentillesse de m'inviter aussi à déjeuner."
Cf.
Madeleine Chapsal
, Livres: Gaston Gallimard parle..., l'Express, 5-11 janvier 1976, p. 54.
Record: c55760 |
| Date:1908 septembre
Proust invite à dîner au Grand Hôtel de Cabourg Louisa de Mornand, Robert Gangnat et Gaston Gallimard.
Gaston Gallimard
, Première rencontre, Cahiers Marcel Proust, n. 1, 1927, p. 56-58
Cf. à Louisa de Mornand, Cor VIII, p. 211, n. 114 [Cabourg, peu avant le 25 août 1908]
Record: c56690 |
| Date:1919 12 décembre
Garnier, Noël
,
À l'ombre des Goncourt
,
Le Populaire de Paris
, 12 décembre 1919, p. 1:5.
"M. Léon Daudet a enfin 'donné' contre lui [R. Dorgelès] et le peut compter à son tableau de chasses...
Quant à M. Marcel Proust, dont on nous dit avec insistance, qu'il 'se raconte en exerçant une verve philosophique sous les plus subtils prétextes' (quelle rosse! cet anonyme chroniqueur de
l'Intransigeant
), nous le félicitons d'avoir su attacher à son nom ceci, à savoir: qu'il y a dans le monde des lettres, à Paris, six hommes dont la reconnaissance est, si j'ose dire, fonction de leur digestion à l'ombre des havanes en fleurs, et qu'il vaut mieux servir, l'estomac l'emportant après tout, à ses convives, un Haut-Brion qu'un chef d'oeuvre."
Record: DIV8290 |
| Date:1932 mars
Photocopie KPA.
Complète la bibliographie donnée par Léon Pierre-Quint dans
Comment travaillait Proust
, Paris, 1928. Donne les références de
Un professeur de beauté
(Les arts de la vie, août 1905, pp. 67=79),
Fête chez Montesquiou à Neuilly (Extraits des mémoires du duc de Saint-Simon)
(Réimpression par Robert de Montesquiou de l'article du Figaro, 18 janvier 1904), et les références et le texte de la préface écrite pour
Au royaume du bistouri
de Rita de Maugny. CS.
Record: DIV2725 |
| Date:1932 décembre
Garver, Milton, (Proust, Marcel),
An unpublished letter of Marcel Proust
,
Modern Language Notes
, décembre 1932, vol. 47 , n. 8, p. 519-521.
Marcel Proust à Robert de Montesquiou, Lundi soir [5 juin 1905], Cor V, p. 204, n. 103.
Record: DIV2760 |
| Date:1919 13 décembre
Gasquet, Joachim
,
Le Vrai Jeune: Roland Dorgelès reçoit le prix 'Vie Heureuse': L'Académie féminine répare l'erreur de l'Académie Goncourt
,
L'Éclair
, 13 décembre 1919
p. 1:2-3.
Gasquet ne cite pas une seule fois le nom de Proust ou le titre de son livre, mais son apologie de Dorgelès est une critique de Proust par antithèse.
Après l'article de Gasquet, suit sur la même page un article de Raymond de Nys "La réunion chez Mme de Broutelles", qui, toujours sans mentionner Proust insiste encore sur "l'erreur du scrutin de mercredi dernier".
Record: DIV8355 |
| Date:1919 11 décembre
Gasquet, Joachim
,
Un jeune, enfin!!! L'Académie des Goncourt décerne son prix. M. Marcel Proust se voit couronner "À l'ombre des jeunes filles en fleurs."
,
L'Éclair
, 11 décembre 1919, p. 1: 1-2.
...."les révolutionnaires à l'eau d'Évian de chez Drouant, eux, vont plutôt à l'affut des 'jeunes', de ceux qu'ils appellent entre eux, à l'heure du café, 'les avancés'. Ils viennent d'en découvrir un, aujourd'hui. M. Marcel Proust compte à peine cinquante ans, et quelques mois de sage vagabondage du côté de chez Swan [sic]."
Record: DIV7940 |
| Date:1905 1er mai
Gaubert, Ernest
,
La Bible d'Amiens, par John Ruskin
,
La Revue Universelle
, 1er mai 1905, n. 133, p. 270.
"M. Marcel Proust dans la préface de son excellente traduction..."
"la traduction de M. Proust était nécessaire, d'autant qu'elle est fidèle et savante."
Record: DIV6430 |
| Date:1896 10 septembre (jeudi)
2 h. 43 de l'après-midi.
Deuxième cyclone à Paris; les dégats très importants dans les parties les moins denses en constructions de la capitale; en 30 secondes, la trombe dévaste l'espace de Saint-Sulpice à la porte de Pantin [N.-Est] sur une largeur de 150 mètres, surtout à la traversée de la Seine.
Émile Gautier, "Les cyclones du 10 septembre".
"pour violente qu'avait été cette tempête [du 26 juillet], elle devait être singulièrement dépassée en intensité par le cyclone du 10 septembre suivant."
Émile Gautier
, l'Année scientifique et industrielle, 40e année (1896), Hachette, 1897, pp. 33-38
Record: c15780 |
| Date:1914 juillet
Proust fait une première visite chez Louis Gautier-Vignal, qui venait de s'installer au 6 rue Marbeuf, dans un
appartement au cinquième étage, le 28 juin, jour de l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand; Proust prend l'ascenseur, qui s'arrêta entre
deux étages, la lumière s'éteignit; malgré l'inquiétude des événements de l'heure,
Proust "riait encore de son aventure de l'ascenseur et il s'amusait des moindres choses
que je lui racontais."
Cf. fiche du 7-15 juin 1914 [ c71490]
Cf. fiche du 10-15 juin 1914 [ c71520]
Cf. fiche de juillet 1914 [ c71650]
Record: c71640 |
| Date:1914 juillet
Louis Gautier-Vignal: "Quelques jours après cette première
visite, Proust revint me voir un soir; après dîner. Il
m'avait préalablement téléphoné de Versailles où il était allé se promener. [...] Il
arriva dans un taxi que conduisait le mari de Céleste. Bien que la soirée fût chaude, il portait son habituelle
pelisse."
Cf. fiche du 7-15 juin 1914 [ c71490]
Cf. fiche du 10-15 juin 1914 [ c71520]
Cf. fiche de juillet 1914 [ c71640]
Record: c71650 |
| Date:1914 1er novembre
"Le 25 septembre, mon beau-frère, le capitaine Rodolphe de
Foras, officier de carrière, tombait à Villers-Bretonneux. Quand j'en fus
informé, je parvins à me rendre sur sa tombe à proximité du front."
"Proust me témoigna, à cette occasion, la plus affectueuse
compassion. Il vint aussitôt me voir puis, à chacune de nos rencontres, me parlait
longuement du disparu bien qu'il ne l'eût pas connu, s'associant à mon chagrin et la
douleur de ma soeur."
Record: c72580 |
| Date:1915
Proust voit souvent Louis
Gautier-Vignal.
"Il venait me voir dans mon appartement de la rue Eugène-Labiche. Une ou deux
fois par semaine nous dînions ensemble."
Record: c73170 |
| Date:1976
Pp. 7-303.
Deux lettres inédites et une dédicace en fac-similé
7 janvier 1915: pp. 32-33 et 300; fac-similé pp. 301-302 avec env.; au dos: 10-1-15, = 7 janvier [1915], cor XIV, p. 24, n. 2;
2e lettre: 18 ou 19 janvier 1915, pp. 33 et 297, fac-similé pp. 298-299 = [Le lundi 18 janvier 1915], cor XIV, p. 39, n. 10;
envoi fac-similé d'une dédicace à Swann = [Peu après le 21 juin 1919],cor XVIII, p. 275, n. 135.
Record: DIV4970 |
| Date:1921 juillet
Germain, André
,
Le Dernier livre de Marcel Proust
,
Les Écrits Nouveaux
, juillet 1921, vol. 8, n. 7, p. 63-65.
Sur
Guermantes II, Sodome et Gomorrhe I
.
Article repris dans
De Proust à Dada
, Kra, 1924.
Record: DIV11717 |
| Date:1922 17 août
Ghéon, Henri
,
Chronique littéraire: Sincérité de Charles Baudelaire
,
L'Action Française
, 17 août 1922, p. 2:5-6.
"Nous avons appris, depuis Sainte-Beuve, à ne plus séparer, en critique, l'oeuvre de l'homme [...]
Les uns nous livrent leur secret 'en clair', ils se 'déboutonnent', ils se confessent. Sans doute n'écriraient-ils point s'ils n'éprouvaient le besoin de se confesser. Tels un Montaigne, un Rousseau, un Stendhal, un Proust. Les autres, volontairement, s'effacent derrière leurs ouvrages."
Record: DIV13440 |
| Date:1921 décembre
Ghéon, Henri
,
De l'âge divin à l'âge ingrat (Mémoires), par Francis Jammes
,
La Nouvelle Revue Française
, décembre 1921, t. 17, n. 99, p. 741.
"Notez-le bien, il n'aura pas besoin par la suite de raffiner sur la sensation, de cultiver sa vue, son ouïe, son odorat, son goût, voire son toucher; le don tardif de l'analyse qui fait qu'un Proust, en se tournant vers son passé d'enfant, recompose ses impressions 'en homme' et sait les enrichir de tout l'acquis de la maturité, est aussi étranger que possible à un Jammes. Sensoriellement parlant, il existe tout entier dès le premier jour."
Record: DIV12110 |
| Date:1914 1er janvier
Ghéon, Henri
,
Du côté de chez Swann
,
La Nouvelle Revue Française
, 1er janvier 1914, 6e année, n. 61, p. 139-43.
Ce compte rendu célèbre occasionne une polémique épistolaire entre Proust et Ghéon. Voir Proust à Ghéon, [2 janvier 1914], Cor. XIII, n. 3, pp. 22-31 et 37-41. FL.
Record: DIV7040 |
| Date:1914 1er janvier
article "si dénigreur" d'Henri Ghéon sur Swann. Proust: "J'avais été frappé, après
l'article si dénigreur que vous aviez écrit sur mon livre..."
Henri Ghéon
, Du côté de chez Swann (À la recherche du temps perdu), par
Marcel Proust, (Grasset, 3 fr. 50), Nouvelle Revue
Française du 1er janvier 1914, 6e année, n. 61, p. 139-43
à Henri Ghéon, Cor XVIII, p. 252, n. 113 [Premiers jours
de juin 1919]
Record: c70060 |
| Date:1921 1er mai
Gide, André
,
Billet à Angèle
,
La Nouvelle Revue Française
, 1er mai 1921, t. 16, p. 586-591.
Repris dans
Incidences
, NRF, 1924, p. 44-49.
Record: DIV11340 |
| Date:1928 1er novembre
Les 2 lettres de Gide à Proust sont reproduites dans
Divers : Caractères. Un esprit non prévenu. Dictées. Lettres
, Gallimard, 1931, pp. 210-213; et dans
Oeuvres complètes d'André Gide
, VIII, Pléiade, (1935), p. 377-379; et
L'Arène
, n. 2, février 1947.
Les 4 lettres de Proust et de Gide sont reprises dans
l'Arche
,vol. 6, n. 24, février 1947; et avec d'autres lettres de Proust dans
Lettres à André Gide
, Ides et Calendes, 1949.
Lettres :
André Gide à Marcel Proust : [le 10 ou le 11 janvier 1914], Cor XIII, p. 50, n. 12;
Marcel Proust à André Gide : [Le 12 ou le 13 janvier 1914], Cor XIII, p. 56, n. 14;
André Gide à Marcel Proust : [Le vendredi 20 mars 1914], Cor XIII, p. 114, n. 52;
Marcel Proust à André Gide : [Le samedi 21 mars 1914], Cor XIII, p. 115, n. 53.
Record: DIV2320 |
| Date:1914 12 13 14 août
"On achète huit journaux par jour. D'abord le Matin et
l'Echo, puis le Figaro pour Ghéon [...] puis le Daily Mail; puis Paris-Midi,
puis l'Information, le Matin du soir, La
Liberté, et le Temps [...]."
Record: c71980 |
| Date:1913 27 décembre
Gignoux, Régis
,
Courrier des Théâtres
,
Le Figaro
, 27 décembre 1913, p. 4:5.
"De
Comoedia
: M. Maurice Rostand consacre un article du lyrisme le plus enthousiaste au livre si remarquable que M. Marcel Proust vient de publier et qui, nos lecteurs le savent, est intitulé
Du côté de chez Swan
[sic]:
"À quel miracle nous fait assister Marcel Proust? Il vient à nous, parlant la langue qu'il est seul à parler et qu'il a créée lui-même afin de lui faire exprimer son âme et qu'elle en possède toutes les nuances, toutes les singularités, toutes les audaces et toutes les sensibilités. Unique, il s'exprime par des moyens uniques, et le chef d'oeuvre à la fois si clair et si mystérieux, où il a trouvé le secret d'exprimer ce qui semblait inexprimable, de dire ce qui semblait indicible, c'est une âme sous l'apparence d'un livre. Ainsi le terrible Pascal vient, en nous torturant, se torturer sous nos propres yeux. Ainsi le divin Shelley découvre la flûte de cristal à travers laquelle pourra nous parvenir son âme de sirène."
Echo de l'article consacré à
Du côté de chez Swann
par Maurice Rostand dans
Comoedia
du 26 décembre 1913. FL.
Record: DIV6960 |
| Date:1908 21 mars
En l'honneur de Carducci.
"Dimanche dernier [15 mars], une assistance nombreuse se pressait dans la grande salle du Collège de France, pour une cérémonie commémorative organisée en l'honneur du célèbre poète italien Carducci. Le comte Tornielli présidait, ayant à ses côtés MM. Émile Loubet, Beauquier, député ; Gustave Rivet, sénateur ; Henri Barboux, Jules Claretie, Anatole France, Alfred Mézières, Jean Richepin, Émile Levasseur, d'autre notabilités encore. Le couronnement d'un buste, d au sculpteur Ordono de Rosalès, la récitation de vers caractéristiques, des discours laudatifs, composaient le programme de cette fête littéraire."
Record: c53650 |
| Date:1921 10 juin
Gilbert, Charles
,
Lettre ouverte à M. André Gide
,
La Revue Critique des Idées et des Livres
, 10 juin 1921, t. 32, p. 597-599.
Record: DIV11530 |
| Date:1901 7 janvier
Informations. En Sorbonne.
"M. Jacques Bardoux, avocat à la Cour d'appel, soutiendra mercredi prochain, à midi, ses deux thèses pour le doctorat ès lettres. Le jeune avocat a choisi pour sujet de thèse française: John Ruskin. Le mouvement idéaliste et social dans la littérature anglaise du dix-neuvième siècle. M. Jacques Bardoux est le fils de l'ancien ministre et le gendre de M. G. Picot, de l'Institut."
Ph. Gille
, Les Livres, Figaro du jeudi 31 janvier 1901, 5, sur John Ruskin, par j. Bardoux (Calmann-Lévy).
Record: c24580 |
| Date:1901 3 janvier
Instantané: Louis de Robert.
"Un des jeunes romanciers les plus actifs et les mieux doués de la génération nouvelle: à 30 ans, Louis de Robert en est à son huitième roman. On se souvient de Un Tendre, de l'Envers d'une courtisane, de la Reprise; on se souviendra bien plus encore du Partage du coeur. Ici l'auteur affirme sa maîtrise. Cette aventure sentimentale d'une femme qui se donne à deux hommes, d'une femme qui aime deux hommes, est attachante au possible. Elle révèle un artiste clairvoyante et pitoyable à la fois. Louis de Robert a pitié de son héroïne, de son indécision, de sa lâcheté, de sa souffrance. Il dit avec miséricorde et sans sourire le trouble de cette femme qui fait son malheur et celui de ses deux hommes, pour n'avoir pas su choisir et n'avoir pas pu expliquer. Et la langue que parle le jeune romancier est exquise: simple, éloquente et délicatement imagée. Et voilà des sentiments qui, certes, n'étaient pas facile à analyser. D'ici à peu de jours, nos lecteurs jugeront dans ce journal même, la grâce sentimentale de Louis de Robert. Le Partage du coeur leur fera généreusement prendre patience.
Annonce de Françoise.
[Françoise commencera à paraître dans le Feuilleton du mardi 5 février 1901 .]
Record: c24550 |
| Date:1913 6 janvier
Exposition Forain au Musée des Arts décoratifs,
pavillon de Marsan, du 6 janvier au 15 février.
Louis Gillet
, Forain, Revue
hebdomadaire, 22e année, 25 janvier 1913, p. 481-505
L'Instantané, supplément illustré, n.
23818-23829
Record: c67190 |
| Date:1923 6 janvier
Gillouin, René, (Proust, Marcel),
Causerie littéraire : Une lettre de Marcel Proust
,
La Semaine Littéraire (Genève)
, 6 janvier 1923, 31e année , p. 3-4.
Hommage de René Gillouin après la mort de Marcel Proust, avec la dernière lettre reçue de Proust.
Voir la lettre de Marcel Proust à René Gillouin [fin de septembre 1922], Cor XXI, p. 491, n. 336.
Record: DIV1590 |
| Date:1908
Gillouin, René
,
La Comtesse Mathieu de Noailles. Célébrités d'aujourd'hui
, Paris, E. Sansot, 1908.
"De M. Marcel Proust sur les
Éblouissements
".
Gillouin cite dans son livre un passage de l'article de Proust (sur
Les Eblouissements
, d'Anna de Noailles) qui parut dans le
Figaro
du 15 juin 1907. FL.
Record: DIV6630 |
| Date:1922 1er juillet
Gillouin, René
,
Points de vue sur M. Marcel Proust
,
La Semaine Littéraire de Genève
, 1er juillet 1922, 30e année, p. 325-328.
Repris dans
Esquisses littéraires et morales
, éd. Bernard Grasset, 1926, p. 193-201.
Record: DIV13170 |
| Date:1928 1er janvier
3 lettres de Marcel Proust à Mme Scheikévitch, avec une introduction et des notes de René Gillouin:
[Le lundi 21 janvier 1918], Cor XVII, p. 75, n. 21;
[Le mardi 28 mai 1918], Cor XVII, p. 261, n. 103;
[Peu après le 21 janvier 1918], Cor XVII, p. 78, n. 22.
Record: DIV2190 |
| Date:1884? août septembre
Marcel Proust passe ses vacances d'été avec sa
famille à Houlgate; y prend des leçons de grec d'un
professeur; "c'était sérieux, son père assistait à la leçon";
Marcel avait treize ans, il aimait beaucoup le grec; il n'aimait pas à jouer; cherchait à
entraîner la femme du professeur loin de l'animation de la plage dans les endroits les plus
tranquilles, pour parler de littérature, et demandait au professeur et à sa femme: "Croyez-vous
qu'un jour je serai joué à la Comédie-Française?" Renseignements recueillis par René Gimpel à l'enterrement de Proust, où il a rencontré le professeur
rue Hamelin à la maison mortuaire; le professeur n'avait jamais revu Proust; il était fier de
son élève, mais trouve ses livres "un peu difficiles pour moi".
Si Proust avait 13 ans, la date est 1884; il avait eu M.
Legouëz en grec cette année-là, et avait eu la note "bien" au 1er semestre,
"passable" seulement au 2e semestre, ayant été absent les 3 dernières semaines.
René Gimpel
, Journal d'un collectionneur marchand de tableaux (1963),
p. 212
Record: c1060 |
| Date:1888 13 juillet
"Le voici donc, non plus morcelé en fragments, par la publication en feuilleton, mais dans son
ensemble ironique, cet Immortel, de M. Alphonse
Daudet, qui fait un si beau tapage depuis quelques jours, divise le monde en deux camps-
les adversaires et les partisans de l'Académie..."
Paul Ginisty
, l'Année littéraire, 4e année, 1888, G. Charpentier, p. 254-260
Record: c2100 |
| Date:1883
"Les Autographes de Crémieux".
En 1848: discours et lettres d'Adolphe Crémieux. In-12, 1883, Calmann-Lévy.
Revue Politique et Littéraire
Record: c940 |
| Date:1885 11 novembre
"Les autographes de Crémieux", Revue Politique et littéraire.
Cité dans
Paul Ginisty
, l'Année littéraire, 11 novembre 1885, vol. I, p. 267-268
Record: c1280 |
| Date:1919 juin
Giraudoux, Jean
,
Chronique littéraire: Du Côté de chez Marcel Proust
,
Les Feuillets d'Art
, juin 1919, vol. 1, p. 2, 17, 18 (consécutives).
Achevé d'imprimer: 31 mai 1919.
Cet article déplut à Proust. Cf. Proust à Paul Morand [peu après le 10 octobre 1919], Cor XVIII, pp. 422-423, n. 242. VG.
Record: DIV7450 |
| Date:1904 25 mars
"Je dois signaler aussi
la Bible d'Amiens
, de John Ruskin, traduite et préfacée par M. Marcel Proust...."
Record: DIV6290 |
| Date:1910 16 décembre
Petite Chronique des Lettres, par Ph.-Emmanuel Glaser.
"Mme Thérèse Berton, à qui nous devons déjà la révélation de Baby Boulet et de ce prestigieux Bridge, d'un si
passionnant intérêt, nous apporte aujourd'hui, en un volume paru chez Pierre Lafitte, la
traduction d'un nouveau roman anglais, l'Explorateur, de Somerset-Maugham; il est très captivant ce livre [...]"
Conformément à la poétique du roman anglais - -qui paraît être la bonne -- l'anecdote en est fort
copieuse, bourrée d'épisodes, avec sans cesse le rebondissement de dramatiques péripéties.
Emporté par l'action, l'auteur n'a guère le loisir de couper des cheveux en quatre et de
s'attarder en des études psychologiques, mais le drame parle pour lui et le lecteur est
renseigné sur le caractère et sur l'âme du héros par ses actes et par ses paroles d'une façon
aussi complète et beaucoup plus agréable que par la plus pénétrante analyse."
Bridge: roman de Cosmo Hamilton. CS.
Record: c62730 |
| Date:1900 26 novembre
Méry-Laurent meurt au 52, rue de Rome, à 5 h. du matin.
Chronique des Spectacles.
"Nous apprenons la mort de Mme Méry-Laurent qui, après avoir acquis une certaine réputation sur les scènes de genre, s'était retirée depuis longtemps du théâtre."
Jugement rendu le 13 décembre 1902, tribunal civil de la Seine, déclare que le testament du 23 novembre 1898 avait révoqué toutes dispositions antérieures.
Record: c24370 |
| Date:1898 23 novembre
Testament de Mery Laurent. Paris.
Veuve Laurent née Anne Rose Suzanne Louviot, née à Nancy (Meurthe), lègue à Reynaldo Hahn "mon cher ami" 9 rue Alfred de Vigny, "la moitié de ce que je possède à la banque de France... ma maison complète et tout ce qu'elle contient, 9 Boulevard Lannes... mon piano Erard..."
Lègue à sa femme de chambre Elisa Sosset 60 000 fr. , son mobilier rue de Rome 52.
Record: c19940 |
| Date:1919 13 décembre
Gojon, Edmond
,
Le prix Goncourt
,
L'Afrique du Nord Illustrée (Alger)
, 13 décembre 1919.
Record: DIV8330 |
| Date:1896 9 septembre 16 septembre (mercredi)
Reçoit du cabinet de lecture la Correspondance de Schiller et de Goethe, et Par les champs et par les grèves (voyage en Bretagne) de Flaubert. Il aura sans doute entendu parler de cette Correspondance par Alphonse Daudet.
À Mme Proust, Cor II, p. 123, n. 65, mercredi [16 septembre 1896]
"Daudet, qui sort tout enthousiasme de la lecture de la Correspondance de Goethe et de Schiller, me disait: -Ah! Goncourt, la belle page à écrire sur l'amitié littéraire!
-Allez, lui ai-je répondu, c'est encore mieux de la mettre en pratique, comme nous le faisons."
Journal des
Goncourt
, Fasquelle, vol. IX, p. 179, Jeudi 21 décembre [1893]
Record: c15860 |
| Date:1886 9 mars (mardi)
"Annonce aujourd'hui dans le Figaro, de la publication du Journal
des Goncourt, pour le mois de juillet."
Record: c1320 |
| Date:1887 15 juin (mercredi)
"Pense-t-on que si Boulanger arrive à jouer en France le Bonaparte, il le devra en grande partie à la chanson de Paulus?"
Journal des
Goncourt
, 3e série, 1er vol., VII (1894), p. 201
Record: c1680 |
| Date:1888 22 novembre
Le succès du roman russe est consacré par l'élection de Melchior de
Voguë à l'Académie.
"Le succès présent du roman russe est dû, en grande partie, à l'agacement qu'éprouvaient nos
lettrés spiritualistes, de la popularité du roman naturiste français, et qui ont cherché le
moyen d'enrayer ce succès. Car incontestablement, c'est la même littérature; la réalité des
choses humaines vue par le côté triste, non lyrique, le côté humain, - et non par le côté
poétique, fantastique, polaire, de Gogol, le représentant le plus
typique de la littérature russe.
Or, ni Tolstoï, ni Dostoïevski, ni les autres à leur suite, ne l'ont inventée cette
littérature russe de l'heure présente, ils nous l'ont prise, en la mâtinant très fort de Poë. Et l'homme qui a le mieux servi cette hostilité du classicisme
et du romantisme, a été M. de Voguë, qui a attribué à une littérature étrangère, une
originalité qu'elle n'avait pas, et lui a apporté une gloire, qui nous était légitimement due.
Aussi a-t-il bien mérité de l'Académie, qui l'appellera, selon l'antique formule, prochainement
dans son sein."
Journal des
Goncourt
, Fasquelle, 1896-1907, vol. VII, pp. 279-280, vendredi 7 septembre [1888]
Record: c2410 |
| Date:1894 15 mars (jeudi)
Une bombe à la Madeleine.
Journal des
Goncourt
, Fasquelle, 1896-1907, vol. IX, p. 200
Record: c8160 |
| Date:1894 12 mai (samedi soir)
"Les Daudet ont dîné hier chez les Baignères, en compagnie de Montesquiou-Fezensac, avec lequel ça amuse Mme Daudet d'entrer en relation. [...]
Il y avait à ce dîner Mme Galliffet qui, en dépit de toute la charcuterie chirurgicale que son corps a subi, a gardé un extraordinaire air de jeunesse..."
Goncourt
, Journal, Monaco, vol. XX [1956], p. 60, Dimanche 13 mai [1894]
Record: c8620 |
| Date:1895 24 février (dimanche)
Léon et Lucien Daudet revenus de Stockholm.
"Je dîne ce soir avec Léon et Lucien, revenus en soixante-douze heures de Stockholm, pour le banquet, [du vendredi 1er en l'honneur de Goncourt qui reçoit la croix [l.-H.], tous deux émerveillés de ces paysages hyperboréens, et Léon tout à fait mordu par la folie des neiges, et un moment, ayant eu la tentation de pousser jusqu'au cap Nord."
Journal des
Goncourt
, Fasquelle, 1896-1907,vol. IX, p. 315
Record: c10620 |
| Date:1895 1er mars (vendredi)
Marcel Proust assiste au dîner pour Edmond de Goncourt, à qui R. Poincaré, ministre de l'Instruction publique, remet la rosette d'officier de la Légion d'Honneur. Proust parlera plus tard du froid causé par le discours d'Henri de Régnier, qui y parla en faveur des symbolistes.
"Puis le délicat morceau littéraire de Henri de Régnier."
Journal des
Goncourt
, Fasquelle, vol. IX, pp. 316-324; p. 322
Cf.
Marcel Proust
, réponse à l'enquête Les Goncourt devant leurs Cadets, Gaulois du 27 mai 1922, p. 4
Réponse republiée dans Textes Retrouvés,
Cahiers Marcel Proust nouvelle série, n. 3, 1971, pp. 332-335.
Cf. André Billy, Vie des frères Goncourt (précédant le Journal), Monaco, Imprimerie nationale, 1956, vol. 3, pp. 103 et suiv.
Cf. Revue Encyclopédique, vol. V, p. 111?
Record: c10670 |
| Date:1895 10 mars (dimanche)
"Helleu, qui est arrivé de Londres hier, et qui repart demain pour l'Angleterre, vient me remercier de la lettre-préface, que je lui ai écrite pour son exposition. Il montre une joie, une joie enfantine, de l'argent qui lui est tombé là-bas. Oui, il a vendu pour 14 000 francs de pointes-sèches, disant qu'à sa première exposition, chez Durand-Ruel, il en avait vendu pour 30 francs."
Journal des
Goncourt
, Fasquelle, vol. 9, p. 328; (t. 21, p. 24)
"Goncourt l'a dit dans la délicate préface, dont, à ma requête un peu, - j'ose le rappeler- il ornementa, en 1895, un catalogue de ces eaux-fortes d'Helleu..."
"les 30 lignes sur les pointes-sèches d'Helleu qu'il m'a demandées pour une exposition à Londres, et qu'il doit venir chercher dimanche."
La préface est reproduite pp. 304-305, où il qualifie les pointes-sèches: "les Instantanés de la grâce de la femme."
Journal des
Goncourt
, Fasquelle, vol. 7, p. 303, vendredi 1er février [1895], (t. 20, p. 218?)
Record: c10830 |
| Date:1895 21 mars (jeudi)
"Visite de Jacques Blanche, qui me raconte qu'à la suite d'un dîner avec Forain, où Forain avait tenu des méchants propos au sujet des rapports de Montesquiou avec son secrétaire, propos qui lui auraient été attribués, le secrétaire l'avait attendu à la porte de mon banquet [1er mars] pour le battre. Heureusement qu'il n'avait pu y venir! Des témoins auraient été constitués... Enfin, l'affaire est arrangée."
Goncourt
, Journal, Monaco, 1956, v. 21, p. 28
Voir fiche du 27 mars 1895 [ c11020]
Record: c10910 |
| Date:1895 12 mai (dimanche)
Goncourt: "Aujourd'hui, Tissot, Rodenbach, Montesquiou, viennent me remercier de ce que j'ai
dit d'aimable sur leur compte dans mon Journal."
Journal des
Goncourt
, Monaco, 1956, vol. XXI, p. 50; XVI,
p. 192, pp. 217-218, XVII, p. 40, p. 156; XVIII, p. 52-54; [VIII (1895),
p. 110-111, p. 126, p. 130-133 (Tissot); pp. 147, 189, 241 (Rodenbach);
pp. 252-255 (Montesquiou)
Record: c11480 |
| Date:1895 16 juin (dimanche)
"Ce soir, dernier dîner chez les Daudet, ils partent samedi, dîner où
Mme Daudet est presque en larmes, parce que
Léon a emmené Lucien à la campagne et prévenu de son absence
par un billet sa mère..."
Journal des
Goncourt
, Monaco, Imprimerie nationale, 1956, vol. 21, p. 69
Record: c11950 |
| Date:1895 25? juillet (jeudi soir)
Soirée chez Mme Aubernon. Proust et Reynaldo Hahn y assistent. Quel programme?
Proust et Hahn quittent Paris vers le 9 août 1895. En juillet (?) à Saint-Germain-en-Laye (?)
Record: c12330 |
| Date:1895 14 novembre (jeudi)
"Ce soir, chez Daudet, Larroumet cause
curieusement du Maroc, qui est le dernier asile du vieil islamisme et où les supplices auraient
une qualité de férocité dégotant ceux de la Chine. [...]
Mme Barrès, coiffée différemment avec un rien de frisottis dans ses
bandeaux, autrefois tout plats, est changée à miracle: cette coiffure lui fait des yeux
charmants et la rend, je crois même, aimable."
Goncourt
, Journal, Monaco, Imprimerie nationale, vol. 21, p. 131
Record: c13370 |
| Date:1895 4 décembre (mercredi)
"Visite de Mme Arman de Caillavet, amenée par le petit Hahn et accompagnée de son fidèle, Anatole France."
Goncourt
, Journal, Imprimerie Nationale, Monaco, 1956-8, vol. 21, p. 140
[28 nov. 1895]: "Je lui parle d'Anatole France et de Mme Arman et lui demande la permission de les mener chez lui; il me l'accorde tout de suite..."
Record: c13530 |
| Date:1895 5 décembre (jeudi)
"Grand dîner chez les Daudet: les Ganderax, Coppée, Hervieu, Scholl, Poincaré, Pol Neveu, Jean Finot. Pas de causerie générale, des apartés pendant et après le dîner."
Goncourt
, Journal, Imprimerie Nationale, Monaco, 1956-8, vol. 21, p. 141
Record: c13540 |
| Date:1896 29 mars (dimanche)
"Aujourd'hui où les Daudet partent ce soir pour Venise, dans le désir de passer quelques heures avec eux, avant leur départ, je vais leur demander à déjeuner."
Vendredi 17 avril
"... une carte de Daudet envoyée de la rue de Bellechasse, qui m'annonce en ces termes son retour imprévu de Venise: 'Me voilà de retour, un peu fêlé, mais sans la grande casse.'"
Goncourt
, Journal, Monaco, 1956, vol. XXI, pp. 220, 226-227
Record: c14400 |
| Date:1896 19 avril (dimanche)
"Ce soir, je dîne chez les Daudet. Léon, souffrant d'une terrible migraine, est couché et ne dîne pas."
Goncourt
, Journal, Monaco, 1956,vol. 21, p. 229
"Samedi 25 avril.
De là, je me rends chez Daudet... 'Nous sommes bien malheureux, Léon est très malade!' ... une fièvre muqueuse, et les violentes douleurs à la nuque...
Il est couché depuis dimanche soir, et Vaquez à été hier assez effrayé de son état pour faire venir ce matin Potain, qui a trouvé à Léon une température de 39 degrés."
Goncourt
, Journal, Monaco, 1956, vol. 22, pp. 7-8
Record: c14430 |
| Date:1896 30 avril (jeudi)
p. 12: "Aujourd'hui il y a chez Léon un abaissement de température, qui fait dire à Potain que la maladie avait un caractère bénin, mais que toutefois, on ne devait pas regarder le malade comme hors de danger."
p. 10: "Lundi 27 avril.
La fièvre muqueuse ou plutôt typhoïde est complètement déclarée chez Léon. Sa mère, que je vois un moment, d'une voix pleine de larmes, me dit qu'aujourd'hui, il est dans un état de torpeur qui la désespère. Quant à Alphonse, il ne peut couper la dysenterie qu'il a rapportée de là-bas avec tout le laudanum et le bismuth de son pharmacien."
Goncourt
, Journal, Monaco, 1956, vol. 22, p. 10
Record: c14440 |
| Date:1896 2 mai (samedi)
La maladie suit son cours chez Léon, mais avec un dégagement du cerveau.
6 mai (Mercredi). "Sur les six heures, je trouve les Daudet encore émotionnés de l'alerte par laquelle ils ont passé hier, pendant une espèce de défaillance qu'a eue Léon hier où il disait à son père: 'Je vais... je vais mourir!'
Mais aujourd'hui, Vaquez, qui sort de sa chambre, nous dit qu'il a une bonne température ne dépassant pas 37 degrés.
Samedi 9 mai. Continuation du mieux chez Léon.
Lundi 11 mai. Les Daudet me disent aujourd'hui Léon triste, abattu, toutefois sans une aggravation de son mal... Mais comme on est seulement au vingt-et-unième jour, on n'est pas encore délivré de toute crainte.
Mercredi 13 mai. Léon a eu une mauvaise soirée hier, où il a plongé ses parents dans l'inquiétude; aujourd'hui c'est son bon jour.
Dimanche 17 mai. Lucien vient déjeuner. Il m'apprend que Léon commence à manger et qu'aujourd'hui, on lui a permis un jaune d'oeuf."
Goncourt
, Journal, Monaco, 1956, t. 22, pp. 16-22
Record: c14730 |
| Date:1894 24 juin (lundi matin)
Assassinat du Président Carnot et publication du 7e volume du Journal des Goncourt.
Journal des
Goncourt
, vol. IX, Fasquelle, 1896-1907, p. 238
Record: c9030 |
| Date:1895 28 mai (mardi)
Mardi 28 mai.
Aujourd'hui, Mme Segond-Weber m'est amenée
par Montesquiou, venant me demander à jouer
La Faustin.
Je suis frappé de sa beauté, de la fine ciselure de ses traits, de son
pénétrant regard noir. [...]
Daudet est arrivé hier d'Angleterre [...]. Je le
trouve tout plein de vie et d'entrain, et, par ma foi! engraissé, et n'ayant
plus rien de la tête de crucifié que lui a faite Carrière. [... ]
Puis il est question d'Oscar Wilde[...].
Le malheureux, à ce qu'il paraît, était dans l'impossibilité de coucher à
Londres. Retourné à l'hôtel de ses amours, le maître d'hôtel arrivait lui
dire que le marquis Queeensbury était en bas avec
des boxeurs, que cela allait amener du scandale et qu'il fallait partir. Il
se rendait dans un autre hôtel, grimé, travesti; mais une heure ne s'était
pas passée, que le maître d'hôtel lui disait: "Vous êtes M. Oscar Wilde, je
vous prie de sortir!" Il allait encore frapper à la porte d'un hôtel dont le
propriétaire se refusait à le recevoir, en dépit de l'offre de trois cents
francs. Enfin il s'est décidé à se rendre chez son frère qui, lui, n'était
pas un pédéraste, mais un alcoolique prédicant et auquel il demandait
la place par terre pour son corps. Il voulait bien le
recevoir, mais en le prêchant toute la nuit."
Journal des
Goncourt
, collection Bouquins, Laffont, 1989,
vol. III, pp. 1135-1136.
Record: c11720 |
| Date:1899 octobre
La Femme par Helleu. Robert de Montesquiou.
"Helleu, rare maître des élégances... Goncourt l'a dit dans la délicate préface, dont, à ma requête, un peu- j'ose le rappeler, - il ornemente, en 1895, un catalogue de ces eaux-fortes d'Helleu, aujourd'hui célèbres."
Figaro Illustré, octobre 1899
Helleu's Dry Points and Pastels, with introductory note by
Edmond de Goncourt
, London, 5 Vigo Street, 1895
Catalogue des Pointes sèches d'Helleu, préface d'
Edmond de Goncourt
, Paris, Lemercier, 1897
Talvart et Place
, Bibliographie des auteurs modernes de langue française, vol. 7, p. 224
La même phrase est reproduite dans l'article
Fleurs et femmes d'Helleu, dans Professionnelles beautés, p. 130 ; et la lettre-préface de Goncourt aux pp. 147-148.
Record: c22120 |
| Date:1886 18 décembre (samedi)
Céard envoie un mot à Goncourt lui
demandant de venir chez un avocat américain, avenue de l'Opéra, un M.
Kelly, pour l'achat de la pièce Renée Mauperin.
"Et par un nouveau procédé, le traité est aussitôt imprimé sur une espèce de piano, et l'avocat
nous verse de l'argent, et nous aide très aimablement à passer nos paletots." [la machine à écrire]
Journal des
Goncourt
, t. 7, p. 161. Paris: Charpentier, 1894 Ce passage est un peu différent dans
l'édition Fasquelle Flammarion 1956 (reproduite dans l'édition Laffont 1989): "Et le
traité -nouveau procédé- au lieu de s'écrire, s'imprime sur de petits pianos. Et
l'avocat nous verse quinze cent francs et nous passe nos paletots dans l'antichambre."
VG.
Record: c1550 |
| Date:1882 1er juillet
"Après une longue agitation conférencière, provoquée par M. Naquet,
après d'interminables discussions dans les journaux, à la tribune, en chaire, et au théâtre
même, voilà que la loi du divorce passe. Est-ce sensé? Est-ce pratique? N'avons-nous pas, nous
autres Français, plus que pas une autre race au monde, le tempérament trop mobile et trop rageur
pour que le divorce ne risque pas de révolutionner follement la famille?"
Record: c820 |
| Date:1883 1er décembre
"On vient de sévir contre un lieutenant de frégate, M. Viaud, qui, sous
le nom de Pierre Loti, avait déjà publié de remarquables romans
littéraires, et qui, cette fois, a conté certaines choses du Tonkin avec une espèce de cynisme
militaire, curieux à coup sûr pour les lecteurs bourgeois, mais d'autant plus impardonnable au
point de vue de l'uniforme qu'il porte, de la discipline et de l'honneur du troupier. On l'a
puni, on a bien fait."
Record: c880 |
| Date:1885 1er juin
Apothéose de Victor Hugo: funérailles; conduit sous le soleil par plus
d'un million d'âmes, de l'Arc de Triomphe au Panthéon, dans le corbillard du pauvre, "cette
dernière antithèse de son choix".
Record: c1190 |
| Date:1882 22 novembre
"Nous allons jouer ce soir la deuxième représentation du Roi s'amuse,
qu'on avait suspendue par ordre, le 23 novembre 1832, après la première.
C'est un cinquantenaire, et la curiosité s'est éveillée au plus haut point. La moindre place
vaut, dit-on, plus de 150 fr, chez les marchands de billets (par parenthèse, j'ai, depuis
plusieurs années, omis de citer cette spéculation nouvelle)".
Record: c850 |
| Date:1920 1er mai
Gourmont, Jean de
,
Mémento: Pastiches et Mélanges
,
Le Mercure de France
, 1er mai 1920, t. 139, p. 744.
5 lignes sur
Pastiches et Mélange
s.
Record: DIV9870 |
| Date:1906 1er octobre
Goyau, Georges
,
La Renaissance catholique en Angleterre au XIXe siècle
,
La Revue des Deux Mondes
, 1er octobre 1906, p. 546-547.
Cite 5 1/2 lignes de Ruskin, conférence des "Trésors des rois": "(1) Ruskin,
Sésame et les lys
, trad. Marcel Proust, p.144. (Paris, librairie du Mercure de France, 1906)."
Mention de
Sésame et les lys
dans un article plus général sur la pensée catholique anglaise du XIXe siècle. FL.
Record: DIV6560 |
| Date:1904 18 décembre
Goyau, Georges
,
Nos pères nous ont dit
,
Le Gaulois
, 18 décembre 1904, p. 1:1-2.
"Je lisais ce livre [
La Bible d'Amiens
], récemment, dans la traduction si distinguée qu'en a donnée M. Marcel Proust, véritable effort d'art, où l'on voit l'interprète de Ruskin frôler son texte avec amour, en une sorte de caresse, et puis l'habiller avec des raffinements de respect, comme on accomplit une oeuvre pie."
Cf. lettre à Georges Goyau, [18 décembre 1904], Cor IV, n. 219, pp. 398-400, notes 3, 4, 5. VG.
Record: DIV6420 |
| Date:1920 1er février
Graillet, P. O.
,
Chronique littéraire: À l'ombre des jeunes filles en fleurs
,
Le Journal de Bruxelles
, 1er février 1920
p. 1:4-5.
Article positif, qui compare Proust à Montaigne, lui reconnaît le droit d'utiliser un style différent de ses contemporains et affirme que
Du côté de chez Swann
et
À l'ombre des jeunes filles en fleurs
"marquent une étape dans l'évolution de la littérature d'analyse". VG.
Record: DIV9320 |
| Date:1920 28 novembre
Graillet, P. O.
,
Le Côté de Guermantes
,
Le Journal de Bruxelles
, 28 novembre 1920.
Record: DIV10740 |
| Date:1921 3 juillet
Graillet, P. O.
,
Le Côté de Guermantes: II. Sodome et Gomorrhe : I
,
Le Journal de Bruxelles
, 3 juillet 1921.
Record: DIV11630 |
| Date:1914 janvier? (décembre 1913?)
Duc de Gramont: "Allant en 1913 rendre visite à Edith Wharton, j'assiste à une conversation où elle ne craint pas
d'affirmer que Du côté de chez Swann est une oeuvre de grande
valeur, qui marquera dans l'histoire du roman, et je l'entends développer avec sa belle
intelligence les raisons qui ont déterminé son admiration. Ces éloges dans la bouche
d'un auteur aussi renommé devaient avoir un retentissement immédiat [...] Les propos
d'Edith Wharton se répandirent rapidement et je constatai de visu au bout de quelques
semaines que la couverture jaune de l'édition à compte d'auteur de Swann fleurissait sur bien des tables."
Duc de Gramont
, Souvenirs sur Marcel Proust, Bulletin Marcel Proust, n. 6 (1956), p. 179
Cf. fiche de janvier? 1914 [ c70160]
Cf. fiche du 25 février 1914 [ c70170]
Record: c70180 |
| Date:1910 7 mars
Edward VII chez la comtesse Greffulhe rue d'Astorg; parmi les invités: le marquis du Lau et le peintre Detaille.
Cf. Guermantes II, p. 430
Elisabeth de Gramont
, Mémoires, vol. 2, p. 21, cité par
Antoine Adam
, Le personnage de Proust et le problème des clefs, Revue des Sciences Humaines, janvier-mars 1952, p. 52
Arrivé "incognito" à Paris le 7 mars: Annuaire de la Presse, 1911.
Record: c61170 |
| Date:1948
285 p.
Une lettre à Mme de Clermont-Tonnerre, pp. 38-42; Cor VII, p. 190, n. 107 [Peu après le 20 juin 1907?]. [Mme de Clermont-Tonnerre = Élisabeth de Gramont].
Record: DIV3270 |
| Date:1903? octobre?
Proust chez ?mile m?le pour v?rifier un d?tail sur le porche de V?zelay. Avant sa visite ? V?zelay?
"D?sirant v?rifier un d?tail sur le porche de V?zelay, il va trouver ?mile m?le, s'installe chez son concierge. m?le descend pour ?pargner ? l'?crivain l'essoufflement de monter ses ?tages et lui donne les explications voulues. Non content de cette entrevue, Marcel lui ?crivit encore plusieurs lettres ? ce sujet."
Cf. la lettre ? Lauris, mais aucune allusion ? cette visite dans la lettre ? m?le.
? ?mile m?le, Cor XX, p. 297, n. 164 [mercredi 1er juin 1921]
Record: c33690 |
| Date:1951 janvier
12 lettres, pp. 99-108, 1903-1921.
Record: DIV3560 |
| Date:1904 14 juillet (jeudi)
"grand dîner fort chic" à Vallière; Proust ne sachant pas qu'on y allait en tenue de sport, s'y est rendu l'après-midi en auto en tenue de soirée; se sent ridicule; le duc de Gramont, le voyant prêt à signer l'album du château de Vallière, lui dit: 'Votre nom, monsieur Proust, mais ... pas de pensée!"
Duc de Gramont
, Souvenirs sur Marcel Proust, Bulletin Marcel Proust n. VI, 1956, pp. 176-177
Cf.
Duc de Gramont
, Proust as I knew him, London Magazine, nov. 1955, v. 2, n. 11, pp. 21-30
Dans une lettre à Fénelon où il raconte l'incident, Proust se rappelle les noms inscrits dans l'album: Gutmann, Fitz-James, Cholet, Chevreau, Mailly-Nesle, La Rochefoucauld.
"Votre nom, mon cher, mais pas de pensée!"
Record: c36360 |
| Date:1913 11 mars
Date du traité Proust-Grasset.
Bernard Grasset: "Quant à mon traité avec Proust, dont à la fois les avantages et l'honneur me
furent arrachés par la guerre, il est du 11 mars de la même année [1913]."
Bernard Grasset
, Souvenirs sur Émile Clermont, Revue
hebdomadaire du 9 avril 1938, p. 142
Cf. à Emile Straus, Cor XIII, p. 121, n. 55 [Le mardi 24 mars 1914]
Record: c67730 |
| Date:1900 fin avril
Après l'ouverture de l'Exposition?
Greghtombe malade de la fièvre typhoïde peu après la publication de la Beauté de Vivre et peu de jours après l'ouverture de l'Exposition:
"On me fit le coup classique, on essaya d'écraser le second volume sous le premier.... j'eus à peine le temps de m'en rendre compte: en revenant d'Enghien, peut-être parce que, par un jour d'avril divinement chaud, j'avais bu de l'eau dans la forêt de Saint-Leu, je tombai malade de la fièvre typhoïde. Ce fut mon ami le docteur Hepp qui m'en tira. Il appela en consultation l'homme qui venait de trouver la méthode pour déceler le microbe de cette maladie, le docteur Widal, alors dans le premier rayon de sa future gloire, et dont je me rappelle la visite comme celle d'un homme très jeune, très soigné, aux mains fraîches sur mon front brûlant et à la parole précise et brève, déjà celle d'un maître."
pendant sa maladie il dicte des vers à sa mère, Enfants (Clartés humaines).
Gregh devait partir pour Berne soigner sa neurasthénie chez le Dr. Dubois. André Chevrillon avait recommandé Dubois à Gregh: "j'avais fait mes adieux à quelques amis, quand un accès de fièvre violent me mit au lit et fit diagnostiquer chez moi la typhoïde. Il se déclara la veille du jour fixé pour mon départ. j'avais déjà pris mon billet..."
Voir fiche de 1900 juin-juillet [ c23420].
Record: c23140 |
| Date:1894 vers les premiers mois
F. Gregh, lecteur chez Calmann-Lévy, fait accepter par un rapport favorable le premier livre de Ch. Maurras, le Chemin de Paradis (1894), qu'A. France avait recommandé à Gregh.
p. 200: "j'ai été alors pendant quelques mois... lecteur chez Calmann-Lévy. Je lisais en moyenne un manuscrit par jour... j'y allais perdre mes yeux... Je donnai soudain ma démission."
Record: c8120 |
| Date:1900 29 août
Edmond Fazy, Petites Enquêtes. La mission du vingtième siècle.
..."quant à M. Fernand Gregh, 'ce n'est pas surtout au théâtre, c'est à la fois au théâtre et dans le livre, par la poésie dramatique et par la poésie lyrique que s'exprimera le poète de demain'. Si M. F. Gregh avait une préférence, 'ce serait pour la poésie lyrique'. En outre, M. Fernand Gregh ne 'considère pas Cyrano de Bergerac et l'Aiglon comme des drames précurseurs'. Il y verrait plutôt 'des survivances du romantisme truculent'. La joie qu'il éprouve au succès d'Edmond Rostand vient surtout de ce qu'il y voit 'la preuve que la foule, la grande foule elle-même, peut être enthousiaste de la poésie. En revanche 's'il ne découvre presque pas d'inspiration purement humaine chez Henri de Régnier, [il ?] 'goûte pourtant l'art très savant et trés noble du poète des Médailles d'argile' et a pour le rare talent de M. Henri de Regnier 'une estime continuelle et une fréquente admiration'. Enfin, si M. F. Gregh est 'catholique' et s'il admire le christianisme, il ne l'admire pas tout entier, 'encore moins tout le catholicisme, si vite intolérant', et il ne se réclame de ce dernier qu'afin de 'revendiquer fièrement, pour sa conduite dans une certaine Affaire, le mérite du désintéressement le plus absolu'."
Record: c24010 |
| Date:1894 juin
Gregh passe huit jours à Londres (premier voyage avec Jacques Baignères).
"Dans ce même mois de juin [sic] où j'avais applaudi Falstaff, j'allais passer pour la première fois huit jours à Londres avec Jacques Baignères."
"l'excitation première d'être lâchés à vingt ans à travers la plus grande cité du monde";
Gregh rencontre M. Tanner, collaborateur de son père.
[?] "Il y avait aussi les premiers sweaters [sic] où l'on trouvait en nombre infini tous les sandwiches à la mie de pain qu'on pouvait rêver."
Première de Falstaff à l'Opéra-Comique le 18 avril 1894.
Record: c8930 |
| Date:1897 21 mai
André Maurel annonce au Figaro que l'Académie Française a accordé à Fernand Gregh, pour la Maison de l'Enfance, un prix de 2000 francs (prix Archon-Despérouse); raconte la séance d'"hier" où il y eut "un beau tapage": "Couronner M. Gregh c'était, en effet, admettre la révolution poétique essayée depuis quelques années dans les revues des jeunes: Revue Blanche, Mercure de France, la Plume, etc. Couronner M. Gregh, c'était admettre qu'on pût écrire des vers de quatorze pieds, faire rimer une masculine avec une féminine, hymen avec humaine; c'était consacrer l'anarchie poétique."
"... obtenu le prix Archon-Despérouse, le premier, avec une attribution de deux mille francs, les autre deux mille francs étant partagés entre les quatre autres concurrents": Maxime Formont, le Triomphe de la Rose; Léonce de Joncières, fils du compositeur, Ame du Sphinx; Druilhet, Au temps des lilas; Frédéric Fontenelle, l'Ère bretonne.
Défenseurs de Gregh: Ludovic Halévy, A. France, Lemaître, de Vogüé, Lavisse, etc.
Record: c17370 |
| Date:1902 vers 14 décembre
Lettre de Saint-Georges de Bouhélier revendiquant la priorité des idées exposées dans le manifeste de Gregh.
Figaro du 14 décembre 1902
"Mais le lendemain [d'une rencontre avec B. à l'Opéra-Comique où celui-ci lui fit une scène] Bouhélier fit paraître dans le Figaro une lettre où il revendiquait la priorité des idées exposées dans mon manifeste, indiquant, par une erreur certainement involontaire, que celui du naturisme avait paru en 1896." [en 1897]
Record: c29570 |
| Date:1894 début octobre novembre
Gregh arrive à Clarens, invité par Mme H. Baignères pour le mois d'octobre; rencontre les Arthur Baignères, les Poirson, les Wallet, les Jules Comte (à Clarens) (les premiers aux villas Dubochet). Découvre les Filles du Rhin avec ravissement.
Part pour l'Italie le 1er novembre.
À Milan un "si fort frissson Stendhalien".
Record: c9640 |
| Date:1897 24 mai 25 mai
Arthur Meyer met le Gaulois à la disposition de Gregh lors de l'histoire de l'Académie; Gregh y publie un sonnet inédit (24 ou 25 mai); article de Faguet.
"Lors de l'histoire de l'Académie, Arthur Meyer m'avait prié de passer le voir au Gaulois et avait mis le journal à ma disposition... Je n'avais pas profité de cette invite... et je m'étais contenté de lui donner un sonnet inédit de la Maison de l'Enfance [sic: publiée le 4 novembre 1896]."
Voir fiche précénte, du 24-25 mai 1897 [ c17380]
Record: c17390 |
| Date:1898 premiers mois
l'affaire du Huitième Glaive, pièce en vers de F. Gregh, présentée aux Escholiers; la majorité se déclare contre la représentation de la pièce; 30 membres donnent leur démission.
Record: c18720 |
| Date:1892 septembre
Proust et Gregh entrent un soir, à l'heure de l'angélus, dans la vieille église d'Honfleur; Gregh écrira un poème en prose à ce sujet qu'il dédiera plus tard à Proust dans La Fenêtre ouverte (1901).
Fernand Gregh
, Mon amitié avec Marcel Proust, Grasset, 1958, pp. 75-78
Record: c5350 |
| Date:1901 28 novembre
La Fenêtre ouverte, de F. Gregh: une dédicace à Proust (du Banquet).
"Je réunis en 1902 quelques-uns de mes articles de la Revue Bleue avec les deux études qu'avait publiées la Revue de Paris sur Verlaine et sur Rodenbach, sous le titre La Fenêtre ouverte, titre à vrai dire trop poétique qui donne lieu à des méprises... Je laissai d'ailleurs s'y réfugier quelques poèmes en prose du temps du Banquet ou de la Revue Blanche. l'un d'eux est dédié à Marcel Proust avec qui j'avais visité l'église d'Honfleur, que j'y évoque. Nous y étions entrés au crépuscule et, sous sa voûte en bois, elle nous avait émus comme une immense alcôve bretonne où nous n'avancions dans l'ombre que sur la pointe des pieds."
p. 309: Lettre de Proust remerciant Gregh de cette dédicace.
La Fenêtre ouverte (Pages sur V. Hugo, p. Verlaine, G. Rodenbach, H. de Régnier, Anatole France, E. Zola, G. de Maupassant, G. d'Annunzio, Paul Hervieu, F. de Curel, O. Mirbeau, G. de Porto-Riche, E. Rostand, Saint-Saëns, etc., suivis de divers essais et poèmes en prose), Fasquelle, 1901. 3 fr. 80.
Bibliographie de la France, 19 novembre [7 décembre 1901]
Record: c26490 |
| Date:1896 4 novembre (la Saint Charles)
La Maison de l'Enfance, par Fernand Gregh, paraît le jour de la fête de sa mère, à la Saint-Charles; il a 23 ans depuis 15 jours.
La Revue de Paris en publia 11 pages (avant la parution) que Robert de Souza critiqua sournoisement dans le Mercure.
Coppée célébra le livre par un article louangeur, intitulé Littérature au Journal (en décembre); Régnier un peu plus tard au Mercure; quelques jours après l'article de Coppée, attaque violente en 1re page du Journal par Lajeunesse.
Record: c16270 |
| Date:1895 24 septembre
1895 24 septembre- (juillet 1896); et aussi de février à octobre 1894.
Gregh rend compte des livres et des pièces sur la couverture de la Revue de Paris.
"Je repris mes fonctions à la Revue de Paris, que j'avais déléguées pendant mon absence [au régiment] à mon ami Amédée Rouquès, et quelques mois passèrent pendant lesquels je fis normalement ma besogne de secrétaire et publiai dans la Revue hebdomadaire un article sur les Tenailles, de Paul Hervieu..."
Fernand Gregh
, Une question à Paul Hervieu à propos des Tenailles, Revue hebdomadaire, vol. XLII (28 septembre 1895?), p. 295-301
Record: c12950 |
| Date:1898 2 octobre
Charles Chincholle: La Réunion Jaurès.
"La conférence de M. Jean Jaurès à la salle Trianon, boulevard Rochechouart, a eu lieu hier, comme on l'avait annoncé."
Annonce de la conférence:
G. Davenay: Revue des Journaux. De l'Aurore:
"Autre réunion... samedi aura lieu dans la salle du Trianon, boulevard Rochechouart, sous la présidence de M. Gérault-Richard, une conférence publique de M. Jaurès sur 'l'affaire Dreyfus'."
Record: c19740 |
| Date:1896 vers mai (ou juillet)
La Vie et les Livres, 3e série, de G. Deschamps, paraît, citant un Menuet, poème de F. Gregh que Deschamps attribue à Verlaine.
"Six mois après [la mort de Verlaine], je feuilletais dans mon bureau de la Revue un volume qui venait de m'arriver de chez Armand Colin: La Vie et les Livres, 3e série, par Gaston Deschamps, le critique du Temps."
[Cf. op. cit., p. 64: "Il eut renié ce menuet, un menu chef-d'oeuvre:..."]
"Je montrai cette page à Jean de Tinan qui venait quelque fois me voir à mon bureau comme Lajeunesse et qui s'exclaffa. Je la montrai également à Vanderem qui avait une dent contre Descaves, lequel n'avait pas parlé de son dernier livre: il conta l'aventure dans un de ces billets de Pierre à Jean que publiait l'Écho de Paris: Pierre narrait à Jean (c'était Descaves) la bévue et en faisait des gorges chaudes.
l'aventure amusa quelques personnes mais- on était en été- n'eut pas de retentissement, quelques échos à peine...
Gregh, encouragé, résolut de réunir ses vers qu'il fit accepter par Calmann-Lévy: la Maison de l'Enfance."
Record: c15010 |
| Date:1892 14 août septembre
Proust "chez les Finaly où la jeune et charmante Mary et lui avaient éprouvé l'un pour l'autre un amour enfantin".
Record: c5160 |
| Date:1900 25 décembre
Gregh à Cannes avec sa mère pour Noël; "presque immédiatement rappelé à Paris par des complications sentimentales."
"quelques jours".
Gregh y retourne seul l'année suivant en février 1902 au carnaval.
Record: c24540 |
| Date:1902 février
Gregh à Cannes "pour soigner ma santé toujours délicate"; "à l'hôtel de Grande-Bretagne au Cannet"; il y assiste au carnaval.
Record: c26750 |
| Date:1903 24 février (Mardi gras)
Mme de Noailles venant chez les Jules
Comte, rue Lord-Byron, faire la connaissance de la fiancée de
Gregh, Raymond Woog, futur beau-frère de
Gregh, et Léonce de Joncières, se présentent en mendiants, Mme de
Noailles leur donne une pièce, ils lui disent: "Eh bien, vrai, vous n'avez pas le coeur innombrable!"
Record: c30580 |
| Date:1878 hiver
Hiver "terrible... La Seine gela, on put la traverser à pied".
Record: c480 |
| Date:1889? début de septembre
Fernand Gregh emmené avec son frère par sa mère en Suisse pour un
voyage de huit jours; Neuchâtel, lac de Bienne, Berne; Thoune, Interlaken, Brienz en bateau à
vapeur (le Giessbach); traversée du Léman de Territet à Genève; rentrée à Avanne par Mouchard.
"Ces huit jours en Suisse... Nous entrâmes par Neuchâtel. Le soir, un beau soir du début de
septembre, tombait doucement. ...un voyage à dix-sept ans [sic]."
Record: c2710 |
| Date:1890 janvier février
Fernand Gregh, frappé d'influenza peu de jours avant Noël, retiré du lycée Michelet; il entre à Condorcet quelque temps après la rentrée de janvier; en rhétorique B [C*] , classe de M. Dauphiné. Il est premier en version grecque quelques jours après son arrivée.
*Rhétorique C et non B. Voir lettre de Gregh à Philip Kolb, datée "13 avril 1948" .
Record: c3050 |
| Date:1890 été
Les Gregh à Biarritz pour les vacances après le Concours général.
"Encore tout glorieux de mon succès au Concours général, je pris cette-année-là, toujours avec ma mère et mon frère, la route non plus de Royan et d'Arcachon, mais de Biarritz."
Record: c3520 |
| Date:1891 vers juillet
F. Gregh reçu au baccalauréat de philosophie.
"1891 pour celui de philosophie"
Record: c4100 |
| Date:1892 vers juillet
F. Gregh reçu à la licence de philosophie ["la licence de philosophie en juillet 1892", lettre de Gregh à Philip Kolb, 13 avril 1948]; son voisin de droite, à l'examen, était Léon Blum, également reçu.
"À la fin de l'année, j'eus la chance, et la surprise, d'être reçu d'emblée à la licence où Victor Brochard, que je devais retrouver plus tard comme ami de mes beaux-parents, les Jules Comte, me fit des compliments pour ma science métaphysique, sans en prodiguer autant à mon latin... Mon voisin de droite, à l'examen, fut reçu également: il s'appelait Léon Blum."
Record: c5040 |
| Date:1892
Portrait de Marcel Proust par Gregh:
"Fabrice a besoin d'être aimé"; "un joli jeune garçon", il a "la grâce", "beaucoup de maîtresses", "il a eu tour à tour pour amis tous ceux qui l'ont connu" mais "il ne tarde pas à les quitter avec autant de facilité qu'il a déployé d'adresse pour se les attacher"; "il a la louange ingénieuse".
Fait par Gregh "en réponse d'un mien portrait dessiné par lui".
"Il ne semble d'abord qu'un joli jeune garçon; mais quand il parle ses yeux brillent d'un éclat qui ceint d'une ligne lumineuse tous les traits de son visage."
"Appendice a, sur Marcel Proust", "l'année du Banquet" (1892),
F. Gregh
, l'Age d'or, 326-327 (B. Grasset, 1947)
Record: c5380 |
| Date:1892 vers le 29 septembre
M. de Landau, pour remercier Marcel Proust de lui avoir signalé "Les Frémonts", qu'il vient d'acquérir pour les Hugo Finaly, au prix de 152.000 francs, lui fait cadeau d'une canne somptueuse.
Vente Baignères-Finaly, 29 sept. 1892.
Record: c5400 |
| Date:1894 août
Gregh tombe malade d'une maladie nerveuse de l'estomac qui devait attrister toute sa jeunesse; seul à Paris, Mme Gregh à Pouges, son père aux bains de mer.
Record: c9340 |
| Date:1894 13 novembre
p. 212: Gregh convoqué au régiment (à Reims), à son retour d'Italie.
p. 216: "Novembre venait. Je devais partir pour le régiment le 13."
p. 220: épidémie de grippe; Gregh obtient une permission de 15 jours à cause d'une forte fièvre, puis un prolongement; ne rentre qu'en mai.
p. 221: à Reims
Record: c9820 |
| Date:1895 janvier mai
Épidémie de grippe au régiment; Gregh avec une forte fièvre obtient une
permission de 15 jours, prolongée jusqu'en mai où il rentrera au régiment.
p. 223-224: les manoeuvres, la grande revue à laquelle assistèrent Félix
Faure et le général Dragomirof de l'armée russe; puis "nous
fûmes rendus à la vie civile".
Le mot influenza "importé d'Italie pendant l'épidémie de grippe de 1889-1890..."
Revue Encyclopédique, 1er février 1895, p. 50
Record: c10380 |
| Date:1896 23 janvier (jeudi)
Gregh annonce à France son élection à l'Académie Française.
"Un des premiers souvenirs de ma vie littéraire est que c'est moi qui ai annoncé à Anatole France qu'il était élu à l'Académie, mes jeunes jambes m'ayant porté plus vite que Louis Ganderax et Paul Calmann-Lévy l'éditeur, qui couraient avec moi depuis l'Institut lui dire la nouvelle, jusqu'au restaurant de la Tour d'Argent où il avait déjeuné avec Mme Arman et attendait le résultat de l'élection. France était très ému..."
Record: c13970 |
| Date:1896 juin
Gregh voyage autour de l'Espagne en bateau à voile avec Raymond Woog, son futur beau-frère, et Eugène Baraize, autre peintre.
Fernand Gregh
, l'Age d'or, Grasset, 1947, p. 244, note 2; voyage raconté dans Iberia (à paraître)
Record: c15020 |
| Date:1897 vers août
Fernand Gregh envoyé par ses médecins en Suisse; il va par Berne à Zurich, puis il passe un mois à l'Utliberg en rentrant, passe quelques jours à Clarens, villa Dubochet 14, chez Mme Henri Baignères.
À Utliberg, lia connaissance à l'hôtel avec deux vieilles demoiselles de Zurich qui avaient connu Wagner; rentré, passe un mois seul à Enghien
Record: c17840 |
| Date:1898 été
Les Gregh en vacances à Boège, au pied des Voirons; après 15 jours, s'installent à Glion; Gregh lie connaissance avec les Brancovan et les Noailles; Gregh invité, après la rentrée de sa mère, à Amphion pour les derniers quinze jours de la saison; rencontre Mme Caro; rentre à Paris avec Constantin.
Mme de Noailles "venait d'épouser le comte Mathieu de Noailles [18 août 1897]... sa soeur cadette, encore jeune fille, qui allait épouser l'année suivante le prince Alexandre de Caraman-Chimay" [24 août 1898]
"Je rentrai à Paris avec Constantin... On en était à l'incident de Fachoda, et je nous vois encore sur le bateau qui nous ramenait à Genève, Constantin et moi, pour y prendre le train, arpentant le pont et le coeur bondissant de fureur contre cette Angleterre qui... La France dut céder, et ce fut amer. Peut-être notre gouvernement avait-il eu raison de réserver l'avenir."
Cf. Lettre de Fernand Gregh à Philip Kolb, "13 avril 1948": Séjour à Boège en "été 1899" [sic]
Record: c19360 |
| Date:1898 septembre
Proust recueille des signatures avec Anatole France pour une adresse en faveur de Picquart.
À Mme Straus, Cor II, p. 251, n. 163 [septembre 1898]
Cf.
Fernand Gregh
, l'Age d'or, Grasset, 1947, pp. 290-292; mais il s'agit de la protestation contre l'acquittement d'Esterhazy, 11 janvier 1898
Record: c19620 |
| Date:1898 19 septembre
Incident de Fachoda: Kitchener arrive, somme le commandant Marchand de se retirer.
Crise ministérielle 25 octobre.
5 novembre: le gouvernement français retire la mission Marchand.
Record: c19660 |
| Date:1900 juin juillet
Gregh à Berne en traitement chez le Dr. Dubois; avait remis son départ pour Berne à cause d'une typhoïde qui se déclara peu de jours après qu'il soit allé visiter l'Exposition de 1900, à son ouverture (en avril); Gregh resta un mois et demi à Berne.
En convalescence: "la douceur de juin au parc Monceau".
"à peu près rétabli, je partis cette fois décidement pour Berne. j'arrivai un beau matin de juin, vers dix heures, à la Victoria, la clinique du Dr. Dubois..."
Voir fiche de 1900 fin avril [ c23140]
Record: c23420 |
| Date:1900 août octobre
Gregh quitte Berne pour rejoindre sa mère et son frère à Marlotte; découvre Fontainebleau; rentre à Paris vers octobre.
"j'y passai [à l'Exposition] plusieurs après-midi, mais déjà le mois d'octobre était avancé et l'Exposition respirait la mélancolie des casinos qui ferment..."
Record: c23790 |
| Date:1902 1er décembre (lundi)
Mort soudaine de Lucien Muhlfeld, coupant une carrière pleine de promesses; meurt en quelques jours d'une typhoïde contractée en mangeant des huîtres; Hervieu, qu'il avait éreinté, a ce mot à la fois humain et féroce: "La mort, c'est trop."
[obsèques mercredi 3 décembre]
Ferrari: Le Monde et la Ville. Deuil.
"Une foule considérable assistait hier aux obsèques de Lucien mühlfeld. Le deuil était conduit par MM. Maurice mühlfeld, père du défunt, Narcisse Meyer, son beau-père; Samuel, professeur au lycée Condorcet, Paul Adam, Cappiello et Léopold Meyer, ses beaux-frères."
Proust n'est pas nommé.
Record: c29410 |
| Date:1903? été?
Anatole France et Mme Arman à Varennes chez les Jules Comte; y passent huit jours.
"Il est venu passer huit jours à Varennes avec Mme Arman, la première année de mon mariage, chez mes beaux-parents Jules Comte."
{Pour la date} cf. lettre à Gregh du "13 novembre 1903" où il se dit "gêné avec toi, depuis ton mariage"; et lettre du "22 août 1904": "Te voilà père!"
À Fernand Gregh, Cor IV, p. 221, n. 123 [22 août 1904]Je ne trouve pas la citation "Te voilà père!" dans ces lettres. PR.
Record: c33130 |
| Date:1898 12? janvier (mercredi?)
Réunion pour protester contre l'acquittement d'Esterhazy au-dessus du café des Variétés. Assistaient: Elie et Daniel Halévy, Jacques Bizet, Louis de la Salle, Henri de Bruchard, Marcel Proust, Roederer, Robert de Flers, Jacques Bonzon, Robert Proust.
Rédigent le manifeste de l'Aurore, dit "des cent quatre". On répartit les visites auprès des pontifes dont on désire les signatures: Hervieu (Daniel Halévy et Jacques Bizet); A. France (Gregh). Hervieu répond: "Mon nom, je l'ai parce que je l'administre." Rostand "nous supplia de ne pas exiger sa signature. Nous allions couper net le succès de Cyrano."
Gregh chez France; Mme Arman craignait de se brouiller avec les Félix Faure; France demande s'il y a des gens d'âge: oui, Zola. "Oh, lui, il ne compte pas, c'est sa carrière."- Ludovic Trarieux: "Ah! bon, parfait. Vous pouvez disposer de mon nom."
Record: c18600 |
| Date:1892 été
Les Gregh à Saint-Valéry-sur-Somme; Mme Gregh souffre toujours des nerfs; ils rentrent à Paris, repartant à Pougues où Gregh composa des vers qui devaient paraître dans le Banquet.
"C'est cette même année (1892) qu'avec quelques amis je fondai une petite revue, le Banquet..."
1892: Lettre de Fernand Gregh à Philip Kolb, "13 avril 1948"
Record: c5170 |
| Date:1902 12 décembre
Le Figaro publie le "manifeste de l'humanisme" de Fernand Gregh. Le lendemain, protestation de St.-Georges de Bouhélier.
"Déjà, dans une interview du Temps prise par M. Eugène Fazy, j'avais dès 1900 jeté dans la circulation le mot rajeuni et élargi d'humanisme. Un jour, chez un ami, sur un coin de table, je me décidai à improviser quelques phrases qui, jointes et précédées d'un 'chapeau' devinrent un article que l'on a appelé pompeusement le manifeste de l'humanisme et que publia le Figaro du 12 décembre 1902."*
*Et non 1903, comme le dit le Manuel bibliographique de Gustave Lanson.
Record: c29510 |
| Date:1897? vers novembre décembre
Gregh lit sa pièce: Le Huitième Glaive à Lemaître et à Mme de Loynes, qui en parle à Sarah Bernhardt; Gregh, convoqué boulevard Péreire chez Sarah, qui terminait un buste d'Edmond Rostand, lut la pièce. Bernhardt lui conseilla de la mettre dans un tiroir; puis elle fait demander à Gregh par Henri Cain d'écrire une pièce, une Belle au bois dormant pour le théâtre Sarah-Bernhardt.
Record: c18260 |
| Date:1894 4? novembre (dimanche matin)
Proust écrit: "je me suis précipité après ma leçon de M. Darlu chez Mme Arman" pour s'expliquer avec elle sur les "réserves" que Gregh avait exprimées sur Le Lys rouge, et que Proust avait "rapportées"; Mme Arman ne pouvant le recevoir lui répond par un mot.
Fernand Gregh
, Mon amitié avec Marcel Proust, Grasset, 1958 pp. 71-74
Record: c9760 |
| Date:1894 10 novembre (samedi après-midi)
Proust empêché de prendre rendez-vous avec Gregh pour s'expliquer avec lui au sujet de ce qu'il avait rapporté à Mme Arman des réserves de Gregh sur Le Lys rouge.
Fernand Gregh
, Mon amitié avec Marcel Proust, Grasset, 1958, p. 73
Record: c9790 |
| Date:1891 octobre novembre
F. Gregh entre au lycée Louis-le-Grand comme demi-pensionnaire, sur les conseils de Darlu, pour préparer la licence de philosophie; il y reste seulement environ deux mois; puis est réintégré à Condorcet (Thibaudet son camarade préféré à Louis-le-Grand).
"Il [Bergson] venait de publier les Données immédiates de la conscience que, dans le sombre Louis-le-Grand d'alors, j'avais lues avec Thibaudet, chacun le bras passé sur l'épaule de l'autre, l'étude ne possédant qu'un unique exemplaire et notre soif de lire Bergson étant égale. Nous avions été éblouis, comme on l'est à cet âge, par la révélation d'un grand individu, comme nous venions de l'être un an plus tôt par Barrès, comme nous allions l'être par Maeterlinck."
Record: c4240 |
| Date:1897 mars
"la princesse de Chimay qui venait d'être enlevée par un tzigane du nom de RIGO et dont les aventures défrayaient alors la chronique".
"À la fin [de la revue de fin d'année: Les Lauriers sont coupés] se trouvaient quelques sonnets que Louis de La Salle, Rivoire et moi avions consacrés à la princesse de Chimay..."
Mardi 23 mars. "Le flagrant délit de l'adultère Rigo à l'hôtel Terminus": Clara Ward.
"One of them [Tziganes]- Rigo- ran away with an authentic princess- the Princess de Carman-Chimay- who had fallen in love with his fine moustaches and his red braided coat."
Sisley Huddleston
, Bohemian Literary and Social Life in Paris, G. Harrap, London, 1928, p. 19
Record: c16890 |
| Date:1896 21 avril
Anatole France date et signe la préface du livre de Proust
Les Plaisirs et les Jours; cette préface avait été écrite par Mme Arman de Caillavet. France l'avait retouchée ici et là, afin de la rendre plus "francienne"; en particulier à la fin où il est question de la main de Madeleine Lemaire, qui avait illustré le livre, France avait ajouté: "Cette main divine qui répand les roses avec leur rosée."
Record: c14630 |
| Date:1908 vers le 20 novembre 21 novembre
Les Gregh à Londres "vers le 20 novembre"
Record: c57560 |
| Date:1914 octobre
Hahn et Gregh, mobilisés à Albi; Hahn
reçoit de Mlle Lemaire une lettre racontant l'étrange visite
d'un officier allemand à Réveillon pendant la bataille de la Marne.
"Elles se promenaient toutes deux mélancoliquement dans une allée de Réveillon quand un
officier allemand fit sauter la haie à son cheval, s'approcha, mit son monocle, et
repartit au galop après avoir dit: 'Je voulais voir Mme Madeleine
Lemaire. C'est fait.'"
"[...] Mme de Cambremer qui, en 70, dans un château qu'elle avait dans
l'Est, surprise par l'invasion, avait dû souffrir un mois le contact des Allemands
[...]"
Cf. Sodome et Gomorrhe, II, p. 918
Record: c72460 |
| Date:1892 octobre novembre
F. Gregh s'inscrit à la Sorbonne pour préparer l'agrégation de philosophie et le baccalauréat ès sciences.
"Je résolus, à la rentrée des vacances, de m'orienter vers l'agrégation de philosophie. En revenant de Trouville, je me fis inscrire à la Sorbonne...
Je préparai également le baccalauréat ès sciences restreint, et à ma grande surprise, je commençai bientôt à m'intéresser aux mathémathiques...
Il étudiait en particulier l'Introduction à la Monadologie de Boutroux."
Cf. Lettre de Fernand Gregh à Philip Kolb, "13 avril 1948", numéros 1 et 3: 1892
Record: c5550 |
| Date:1896 15 décembre
Gregh, Fernand
,
Livres illustrés. Les Plaisirs et les Jours
,
La Revue de Paris
, 15 décembre 1896, 3e année, n. 24, p. [909].
Encart publicitaire anonyme, reproduit intégralement dans
Cor
, II, lettre du 18 décembre 1896 à Fernand Gregh, n. 86, p. 157, note 4. La lettre de Proust permet d'identifier l'auteur de la rubrique. FL.
Annonce publicitaire qui décrit
Les Plaisirs et les Jours
comme un "beau livre", idéal pour les étrennes. FL.
Record: DIV6140 |
| Date:1896 été
Gregh corrige les épreuves de la Maison de l'Enfance "pendant les vacances, dans notre petit chalet d'Enghien".
Record: c15630 |
| Date:1897 automne?
Gregh et Flers invités à diriger des matinées de poésie au théâtre d'Antoine; Gregh tombe malade, part pour Cannes et le projet n'aura pas de suite; ils avaient obtenu la promesse de Heredia d'ouvrir ces conférences par un "Victor Hugo".
[Théâtre Antoine: 30 septembre 1897. Théâtre-Libre jusqu'en 1895.]
"Antoine m'avait offert, après la Maison de l'Enfance, de diriger à son théâtre des matinées de poésie, et j'avais demandé à de Flers de m'y aider. Puis j'étais tombé assez malade et j'étais parti pour Cannes."
Record: c18210 |
| Date:1894 9 novembre (vendredi)
Proust répond à une lettre d'Yturri lui conseillant d'écrire pour se défendre de "ces ignominieuses choses"; Proust préfère n'en rien dire: "j'ose même pas dire cela à M. France qui était là tant j'ai honte qu'il apprenne que quelqu'un qui me connaissait et que sans doute je reverrai a pu supposer de moi cette horreur."
Cf.
Fernand Gregh
, Mon amitié avec Marcel Proust, Grasset, 1958, pp. 71-74
Record: c9780 |
| Date:1954 1er janvier
10 lettres: 1892-1901. Lettres reprises dans
Mon Amitié avec Marcel Proust
, Grasset, 1958.
Record: DIV3810 |
| Date:1954 15 janvier
Gregh, Fernand (Proust, Marcel),
Mon Amitié avec Marcel Proust: Lettres inédites II
,
La Revue des Deux Mondes
, 15 janvier 1954, n. 2, p. 289-304.
11 lettres à Gregh: 1901-1905. Lettres reprises dans
Mon Amitié avec Marcel Proust
, Grasset, 1958.
Record: DIV3820 |
| Date:1954 15 février
Gregh, Fernand (Proust, Marcel),
Mon Amitié avec Marcel Proust: Lettres inédites III
,
La Revue des Deux Mondes
, 15 février 1954, n. 4, p. 653-665.
8 lettres à Gregh: 1905-1914. Lettres reprises dans
Mon Amitié avec Marcel Proust
, Grasset, 1958.
Record: DIV3830 |
| Date:1896 6 octobre 8 octobre
Le tzar et la tzarine arrivent à Paris pour l'inauguration du pont Alexandre III, où Hérédia récite son Ode au Tsar.
Cf. à Mme Proust, Cor II, p. 129, n. 69 [septembre 1896]
Cf.
Adolphe Brisson
, Les Cinq journées russes, Revue Illustrée, vol. XXII, n. 261, p. 263-291
Arrivent à Cherbourg le 5 oct. 96, le 9 au camp de Chalons- départ.
l'Année politique, vol. XXIII, p. 388
Gala à l'Opéra, 6 octobre 1896
Voir la fiche suivante, du 6-8 octobre 1896 [ c16020]
Record: c16000 |
| Date:1892
Proust et Gregh invités chez Léon Yeatman, réunion en l'honneur de Barrès, député de Nancy; Aimar de Martel invité aussi.
"Et cette soirée à dix-huit ans avec Proust et Aimar de Martel (le frère du grand chirurgien qui s'est tué héroïquement en 1940) chez Léon Yeatman qui nous avait réunis autour du jeune maître Maurice Barrès, lequel avait bien vingt-sept ans alors [sic, 29 ans], et où, Barrès m'ayant offert de me reconduire dans sa voiture, je m'aperçus avec enthousiasme, en me penchant sur le livre resté ouvert dans la cantine du coupé, que le jeune député de Nancy en se rendant à la Chambre lisait... les Poésies de Sainte-Beuve."
Record: c4850 |
| Date:1893 vers décembre
Gregh recommandé à Paul Calmann, qui lui offre le secrétariat de la Revue de Paris, qui va reparaître. Gregh accepte, renonce à l'agrégation de philosophie.
"Les deux directeurs désignés pour la Revue de Paris étaient Louis Ganderax et James Darmesteter. [ou Ernest Lavisse?] Les bureaux se trouvaient au 85 bis du fg St-Honoré..."
[La Revue de Paris reparut le 1er fév. 1894. Gregh collabore à la Revue Blanche en novembre 1893.]
Record: c7590 |
| Date:1894 début février octobre
Du début de février à octobre 1894, puis de novembre 1895 à juillet 1896, Gregh rend compte des livres et des pièces sur la couverture de la Revue de Paris.
Record: c7980 |
| Date:1895 24? septembre
Gregh de retour de son service militaire après les manoeuvres; reprend ses fonctions à la Revue de Paris, qu'il avait déléguées à son ami Amédée Rouquès; il publie dans la Revue hebdomadaire un article sur les Tenailles d'Hervieu, dont celui-ci le remercie chaleureusement.
Les Tenailles: Comédie française 28 septembre 1895.
Record: c12940 |
| Date:1896 février?
M. Darlu lui parle de Gregh à propos de l'article de ce dernier qui paraît dans la Revue de Paris sur Verlaine.
Fernand Gregh
, Mon amitié avec Marcel Proust, Grasset, 1958, p. 81 = lettre à Fernand Gregh, Jeudi [28 novembre 1901], cor II, p. 474, n. 297.
Cf. la Revue de Paris, février 1896
Record: c14110 |
| Date:1897 juillet
Gregh donne sa démission à la Revue de Paris; cède son poste à André Rivoire; part pour Hennequeville où Louis de la Salle l'invite, venant d'y louer une villa au bord de la mer.
Le lendemain de son arrivée, se baigne dans la Manche, souffre d'une fièvre nerveuse pendant huit jours, mais écrit la pièce liminaire de Voiles sur la Mer; rentre aussitôt à Paris, ayant maigri de cinq kilos en six jours.
"Je passai tout l'hiver et tout le printemps de cette année 1897 [sic] dans un maelstrom d'invitations et de travail... En juillet, je donnai brusquement ma démission de la Revue de Paris."
Record: c17690 |
| Date:1892 7 novembre (lundi soir)
Henri Bergson dîne chez les Proust; Fernand Gregh le seul autre invité, Bergson étant en deuil; pas en habit; à 7 heures.
"C'était la première fois que j'étais invité chez les parents de Marcel. Son père, médecin célèbre, était un homme superbe, un peu trop corpulent mais d'un noble visage, et sa mère une femme délicieuse et une mère incomparable... Quant à Bergson, mince, presque fluet, avec une grosse tête, éclatant d'intelligence dans ses moindres propos, c'était le convive le plus simple et le moins doctoral."
Pneu à Fernand Gregh, "Lundi matin [7 novembre 1892], cor I, p. 192, n. 65.
Revue des Deux Mondes, 1-I-1954, pp. 28-29
"Bientôt après [avoir présenté Gregh à ses parents], Proust m'envoya un mot pour m'inviter à dîner avec Bergson (on sait que Bergson et Mme Proust mère étaient parents). C'était la première fois que je dînais chez Proust "[sic]
Proust "[...] avait dit à Bergson combien je l'admirais, et le dîner très intime avait été une sorte de communion entre deux jeunes disciples et un maître."
Record: c5540 |
| Date:1898
Greghpublie un poème adressé au colonel Picquart, dans la Volonté, "journal de jeunes [...] qui dura bien trois mois".
Puis il lit ce poème à une réunion dreyfusarde présidée par Jaurès; les galeries socialistes et antimilitaristes protestent quand il exprime le voeu patriotique de reprendre l'Alsace-Lorraine.
"Les passions étaient tellement déchaînées que, racontant la scène le lendemain chez les Brancovan et Léon de Montesquiou étant là, il crut que quand je disais: "Je n'ai pas pu aller plus loin", j'avais voulu dire que les vers où j'exprimais l'espoir de la victoire m'étaient restés dans la gorge!"
Fiche trouvée entre 5 et 14 février. PR.
Record: c18730 |
| Date:1890 2 janvier
Proust envoie une carte-lettre autographe signée à Anatole France, 1 p. in-16; (perforée de 5 trous); voeux et admiration
Le guide du bibliophile et du libraire,
E. de Grolier
, Gibert jeune, 1950, vol. IV sous-titre: Bibliographie générale des livres, manuscrits autographes, atlas et recueils d'estampes passés en ventes publiques en 1946-1948. CS.
Catalogue Librairie Cornuau, vente du 11 juin 1948, n. 114: 3 200 fr.
Record: c3000 |
| Date:1905
Grunebaum-Ballin, Paul
,
La Mort des cathédrales
,
La Séparation des églises et de l'Etat: étude juridique. Préface par Anatole France
, Paris, Société Nouvelle de Librairie et d'édition (Librairie Georges Bellais), 1905, p. 271-274.
Commentaire polémique des thèses développées par Proust dans "Mort des cathédrales", et mention de sa traduction de
la Bible d'Amiens
. Grunebaum-Ballin utilise comme titre d'un des chapitres de son livre "La mort des cathédrales", titre d'un article de Proust paru dans le Figaro du 16 août 1904. Dans ce chapitre, il résume et discute la thèse de Proust. Il mentionne aussi sa traduction de
La Bible d'Amiens
. Voir lettre à Paul Grunebaum-Ballin, [6 janvier 1905], Cor. V, n. 5, pp. 25-30. FL.
Record: DIV6440 |
| Date:1895 septembre
En choisissant le nom de Jean Santeuil pour son héros, Proust s'inspire probablement de celui de Jean-Baptiste de Santeul (1630-1697) dont l'histoire a dû le frapper. Ce poète, d'une ancienne famille marchande, connu pour son esprit, est le sujet d'une histoire désolante que raconte Saint-Simon. Selon ce dernier, Santeul serait mort d'une violente colique après qu'un grand seigneur avait mis dans son vin du tabac d'Espagne.
Cf.
Louis Grégoire
, Dictionnaire encyclopédique d'histoire, de biographie, de mythologie et de géographie, Garnier ,1872, p. 1734
Record: c12840 |
| Date:1922 juillet août
Grégoire, Hermann
,
Marcel Proust
,
La Bataille Littéraire (Bruxelles)
, juillet - août 1922, 4e année, p. 174-175.
Cité dans la
NRF
, t. XIX, n. CIX (oct. 1922), p. 512, Memento.
Record: DIV13339 |
| Date:1919 11 décembre
Gsell, Paul
,
Au jour le jour
,
La Démocratie nouvelle
, 11 décembre 1919.
Record: DIV7920 |
| Date:1904 22 novembre (mardi)
Conférence de Montesquiou.
"Il y aura certainement foule aujourd'hui mardi à la galerie Georges Petit, rue de Sèze, car, à deux heures et demie, M. le comte Robert de Montesquiou fera dans cette salle sa première conférence à Paris.
On sait que le brillant poète a parlé de la littérature dans de nombreuses conférences faites en Amérique il y a deux ans. Il parlera aujourd'hui sur ce sujet: a propos de la gravure en couleurs au Japon. Cette conférence est organisée par la Société de la gravure initiale originale en couleurs, dont M. j.-F. Raffaëlli est le distingué président. Elle aura lieu au milieu de l'exposition annuelle de cette Société. M. de Montesquiou aura certainement un vif succès."
Conférence sur "la gravure en couleurs chez les Japonais", "mardi prochain [22 novembre]".
Record: c38390 |
| Date:1952 18 septembre
Extrait d'une lettre de Marcel Proust à Reynaldo Hahn. "Pour Mallarmé, écrit-il dans une de ses longues lettres encore inédites à Reynaldo Hahn, s'il est toujours pédant d'expliquer un charme littéraire, et surtout poétique, cette prétention deviendrait ridicule appliqué à un quatrain tout du circonstance...."[60 lignes!] = Cor II, p. 110, n. 58 [Paris, le 28 ou le 29 août 1896].
"Le quatrain en question, daté du 15 août 1896, ...
Méry, l'an pareil en sa course
Allume ici le même été,
Mais toi, tu rajeunis la source
Où va boire ton pied d'été.
Tracé sur un petit carton gris, il est signé d'un monogramme dessiné à la Whistler, où l'M éployé se pose au creux de l'S.
Il existe une version moins concise de ce quatrain, publiée naguère dans un catalogue d'autographes:
L'an pareil en sa course du fleuve que voici
S'écoule vers la fin d'un été sans merci
Où le pied altéré, fêté par l'eau se cambre
Pour la taquiner mieux du bout d'un ongle d'ambre."
"Il [Reynaldo] ira souvent chez Elisa Méry-Laurent [sic], qui avait été l'un des modèles de Manet et était alors l'amie du docteur Evans, l'ex-dentiste de l'impératrice Eugénie, lequel favorise la fuite de celle-ci lors de la débacle. Blonde, dodue et coquette, elle partageait ses grâces entre deux poètes très différents: François Coppée et Stéphane Mallarmé. En 1889, comme on devait donner un concert des oeuvres du jeune compositeur à la Bodinière, Reynaldo obtint .....un avant-dire de Mallarmé. (concert mercredi [21 avril 1897] avec Moreno,
Oeuvres complètes
, p. 860.)
Record: DIV3660 |
| Date:1920 juillet
Guirand, Félix
,
À l'ombre des jeunes filles en fleurs
,
Le Larousse Mensuel
, juillet 1920, t. 5, n. 161, p. 171-172.
Ces considérations [peu connu, la guerre ayant empêché que la notoriété de P. atteignît le grand public] suffiraient [...] si le volume couronné ne justifiait déjà par son mérite propre, un choix dont on peut dire qu'il a été particulièrement heureux."
"déconcerté par l'aspect massif du volume [...]"
"les fautes assez nombreuses [...] rendent plus malaisée une lecture déjà laborieuse [...]"
"semble bien n'avoir, en écrivant, d'autre guide que sa fantaisie [...] incorporant [...] toutes les réflexions qui se présentent à son esprit, de sorte que la phrase s'allonge, s'étire, revient sur elle-même, s'échappe à nouveau [...].
[...] point de la lourdeur proprement dite. Rien qui rappelle, par exemple, les constructions massives, mais rigoureusement équilibrées, d'un Brunetière, les accumulations nerveuses d'un Paul Adam, le martèlement obstiné d'un Péguy"
"la vraie caractéristique de son style est l'indolence"
"Son livre n'a d'un roman que le titre; en vain y chercherait-on une composition rigoureuse ou, même, une action suivie: c'est plutôt un recueil...."
"souvenirs et impressions de jeunesse..."
"lecture extrêmement attachante", "plaisir", "esprit si subtil et si original"
Guirand conclut quand même: "bref, [ce livre] dénote un rare tempérament de poète, de penseur et d'écrivain, à qui il ne manque qu'une volonté plus affermie et une répugnance moins grande à l'effort." VG.
Record: DIV10149 |
| Date:1919 15 décembre
Guittard, Albert
,
Le prix Goncourt
,
Le Télégramme (Toulouse)
, 15 décembre 1919.
Record: DIV8570 |
| Date:1910 12 juillet (ou 1910 février?)
Proust reçoit une "lette charmante" de Céline, qui vient d'accoucher et qui le remercie de l'avoir recommandé à Robert Proust.
Paul Guth
, À l'Ombre de Marcel Proust, Figaro Littéraire, 25 septembre 1954, p.4
Record: c61960 |
| Date:1954 25 septembre
Guth, Paul (Proust, Marcel),
À l'Ombre de Marcel Proust: comment Céline (qui précéda Céleste) et Nicolas Cottin voyaient leur maître. Propos recueillis par Paul Guth
,
Le Figaro Littéraire
, 25 septembre 1954, 9e année , n. 440, p. 4: 1-7.
3 lettres à Nicolas dont 1 en facsimilé en vers, et 1 dédicace aux
Plaisirs et les Jours
; 2 à Céline dont 1 en facsimilé, et 1 dédicace à
Du côté de chez Swann
. 2 lettres et 2 dédicaces reproduites par Alcantara Silveira,
Compreensao de Proust
, Rio de Janeiro, 1959, pp. 53-56.
Record: DIV3870 |
| Date:1909 septembre
Proust donne à Nicolas un exemplaire des Plaisirs et les Jours avec la dédicace:
"a Nicolas Cottin, pour nous désennuyer des premiers jours d'ennui de sa femme à Champignol malgré nous."
[allusion à la pièce Champignol malgré lui, de G. Feydeau et Desvallières, reprise à l'Ambigu, 10 juin 1909]
Paul Guth
, a l'Ombre de Marcel Proust, Figaro littéraire, 25 septembre 1954, p. 4,
Record: c60350 |
| Date:1911 30? octobre
Proust fait porter à Céline par Nicolas un exemplaire des Quatre Evangiles de Zola (Fécondité, Travail, Vérité)
avec dédicace: "Souvenir d'un mécréant"
Paul Guth
, a l'ombre de Marcel Proust, Figaro
littéraire du 25 septembre 1954, p. 4
Record: c64740 |
| Date:1922 27 mars
Dans
Le Gaulois
du 16 mars, Gyp a attaqué violemment Binet-Valmer, pour son article: Le roman et M. Doumic (
Comoedia
du 6 mars). Dans
Comoedia
du 27 mars, elle se défend d'avoir écrit des phrases injurieuses pour les jeunes: "Dernièrement encore, dans
le Gaulois
, j'ai fait, à propos de Stendhal, un éloge 'à tout casser' de Marcel Proust."
Mais elle insiste sur l'origine suisse de Binet-Valmer: "On n'assimile pas ce qui ne peut pas s'assimiler."[sicissime! VG.] Binet-Valmer répond sur la même page: "Je prends mes responsabilités. Vous ne sauriez en prendre, Madame, mais vous avez bien auprès de vous quelqu'un de votre sang qui se dira publiquement responsable de l'injure que vous me faites quand vous me nommez un étranger [...]".
Voir
Comoedia
, 30 mars, p. 1:1, procès-verbal signé par les témoins de Binet-Valmer et ceux de Thierry Martel de Janville (le fils de Gyp).
Voir: Binet-Valmer à Proust, Cor XXI, p. 155, n. 104. VG.
Record: DIV12590 |
| Date:1921 9 octobre
Gyp
,
Vieux souvenirs. Une vieille dame. Un monsieur moins vieux
,
Le Gaulois
, 9 octobre 1921, p. 1:1-2.
"La vieille dame: "[...] Il y a - selon moi- plus de puissance d'analyse dans dix pages de Marcel Proust que dans votre Stendhal tout entier... Avez-vous lu
Du côté de Guermantes
[sic]?
Le Monsieur: -Non... pas encore...
La vieille dame: -Eh bien! lisez et vous m'en direz des nouvelles... Et là au moins, les gens sont fouillés, déshabillés, tortillés par rapport au monde qui les entoure, et non pas uniquement par rapport à l'auteur... S'il se regarde vivre, ce n'est qu'en tant qu'acteur, d'une action à laquelle il prend part... [...]"
À propos de Stendhal que Gyp juge sévèrement.
Record: DIV11930 |
| Date:1894 vers le 22 février
Fondation de l'Académie des Canaques par Marie de Hérédia avec Proust:
"Que je suis hardie, mon cher Valéry, de vous écrire le jour où vous êtes reçu sous la célèbre coupole. [...]
Valéry, vous souvenez-vous de l'Académie des Canaques? Je la fondai avec Marcel Proust qui me m'en nomma Reine. Je la fondai irrévérencieusement quand José Maria de Hérédia se présenta à l'Académie française. Nous étions jeunes et un peu fous comme il sied. Valéry vous fûtes de l'Académie des Canaques. Et Philippe et Daniel Berthelot et Henri de Régnier, et Ferdinand Hérold, et beaucoup, beaucoup d'autres que je ne nomme point, en firent partie. Marcel Proust, de cette Académie était, si j'ose dire, une sorte de secrétaire perpétuel. Il combinait les statuts, organisait les séances, improvisait les brèves et drôlatiques harangues. Mais les discours? pas de discours! [...] Le récipiendaire de l'Académie Canaque ne prononçait pas un seul mot. Il faisait une série de grimaces, dont les contorsions devaient s'efforcer d'apporter quelque nouveauté à l'art, mal apprécié, du grimacement."
Record: c8050 |
| Date:1919 11 décembre
Gérault-Richard, M.
,
Les trois petits tours du scrutin
,
L'Éclair
, 11 décembre 1919, p. 1: 2.
Cette note explique que Proust a obtenu le prix par six voix contre quatre à Dorgelès. Descaves, Bergerat et Hennique ont voté pour Dorgelès. Géraut-Richard finit en décochant des flèches à "l'heureux lauréat -qui atteint à peine encore la cinquantaine". VG.
D'après André Maurois
(À la recherche de Marcel Proust
, p. 292), Proust avait envoyé à
l'Éclair
un article annonçant son Prix Goncourt en termes positifs. Mais cet article ne fut pas publié. Les deux articles parus dans
l'Éclair
le 11 décembre, signés Gérault-Richard et Joachim Gasquet, sont des éreintements (voir fiche Bibpar, [11 décembre 1919]). VG.
Record: DIV7950 |
|