| Date:1919 7 novembre
H. A. L.
[Huxley, Aldous Leonard]
,
Foreign Literature: The Eighteenth-Century Method. À la Recherche du Temps Perdus [sic]- Tome II. À l'ombre des jeunes filles en fleurs. Par Marcel Proust. (Paris, Nouvelle Revue Française. 7 fr, 50.)
,
The Athenaeum (London)
, 7 novembre 1919.
This [citation d'un passage sur Norpois] is admirable, and it would be possible to find things like it, generalizations tinged with M. Proust's curious wit and wisdom, on almost every page of the book."
Record: DIV7810 |
| Date:1901 14 juillet
Reynaldo Hahn dîne chez Rostand avec Sarah Bernhardt après une représentation gratuite de l'Aiglon; Hahn chante une heure au piano.
"Paris, 14 juillet. représentation gratuite ..."
Record: c25720 |
| Date:1894 mai juin
Proust compose les vers Antoine Watteau qui figureront aux Portraits de Peintres.
Les Plaisirs et les Jours, Paris: Calmann-Lévy, 1896. "Printemps de 1894." (date de la musique de
Reynaldo Hahn
)
Record: c8780 |
| Date:1895 fin novembre
Chardin, ou le Coeur des Choses, par Marcel Proust.
"Prenez un jeune homme de fortune modeste, de goûts artistes, assis dans la salle à manger au
moment banal et triste où on vient de finir de déjeuner et où la table n'est pas encore
complètement desservie... Au fond de la pièce, le jeune homme voit sa mère, déjà assise au
travail qui dévide lentement, avec sa tranquillité quotidienne, un écheveau de laine rouge...
Pour Chardin j'ai montré ce que pouvait être pour nous l'oeuvre d'un
grand peintre, par tout ce qu'elle avait été pour lui. N'étant nullement un étalage de qualités
spéciales mais l'expression de ce qu'il y avait de plus intime dans sa vie et de ce qu'il y a de
plus profond dans les choses, c'est à notre vie qu'elle s'adresse, c'est notre vie qu'elle vient
toucher, lentement incliner vers les choses, rapprocher du coeur des choses."
Le Figaro littéraire du samedi 27 mars 1954, p. 5
Essais et Articles, Pléiade, 1971, pp. 472-382, sous le titre
[Chardin et Rembrandt]
"Au Louvre avec Marcel. Pastels de Chardin et de La Tour. Le portrait
de Chardin au foulard est hallucinant; cet oeil droit, fatigué, bouffi, cet oeil qui a tout vu,
qui sait tout voir; ton du foulard: finesse exquise."
Record: c13430 |
| Date:1896 juin? (avant le 16 juillet)
Promenade avec Pierre Lavallée et Reynaldo Hahn au Jardin d'Acclimatation "où Marcel contempla longuement des colombes qui portaient au coeur sur leurs plumes blanches comme une tache de sang, les colombes poignardées. Il n'oublia pas ces beaux oiseaux ni leur nom qu'un moment il pensa donner à un de ses volumes."
Correspondance Générale, vol. 4, p. 4 (introduction de Pierre Lavallée)
Cf. à René Blum, Cor XII, p. 294, n. 134 [5, 6 ou 7 novembre 1913]
"Marcel me disait qu'il y avait beaucoup de Goncourt dans Sainte-Beuve et je lui répondais: Oui, mais les trouvailles de mots, les assemblages particuliers ont chez Sainte-Beuve quelque chose de plus "autorisé"... tandis que Goncourt croit que les expresssions heureuses n'ont pas d'histoire.
Au Jardin d'Acclimatation, l'autre jour, et plus encore avant-hier aux Tuileries, j'observais combien les oiseaux prennent facilement des airs mythologiques: les colombes poignardées, avec leur blessure rouge et comme chaude encore, ont l'air de nymphes qui se sont suicidées par amour et qu'un dieu a muées en oiseaux."
"Inauguration du monument de Watteau au Luxembourg". [8 novembre 1896], et avant la mort de Goncourt: 16 juillet 1896.
Reynaldo Hahn
, Notes (journal d'un musicien), Plon, 1933, p. 139, 140
Record: c15250 |
| Date:1912 28 novembre
Hahn arrive à Bucarest pour y faire des conférences ; rencontre Constantin Brancovan député, propriétaire important, président d'un
hôpital, Hélène Vacaresco, sa mère, sa
soeur Mme Caribol.
"Huit Paradis lu [sic], en chemin de fer".
Reynaldo Hahn
, Notes (journal d'un musicien), Paris, 1933, p. 218-19
Conférence d'Hahn 2 jours après la mort de la comtesse de Flandre,
soeur du roi de Roumanie ; Marie princesse Hohenzollern, épouse de
Philippe, comte de Flandre.
(née le 17 novembre 1845 - décédée à Bruxelles le 26 novembre 1912).
[Mère du roi des Belges.]
Almanach de Gotha, 1923. p. 19
Annuaire de la Presse, 1913, p. CL
"Il [le Ministre de France à Bucarest] veut surtout me dire que la
princesse [la reine mère actuelle] retenue chez elle par une
grossesse intempestive (la sixième) et par un deuil de cour (la comtesse de Flandre, soeur du
roi, est morte avant-hier) voudrait m'entendre ... D'autre part, la reine [Carmen Silva] m'a fait dire ..."
Reynaldo Hahn
, Notes (journal d'un musicien), Paris, 1933, p. 220
Record: c66940 |
| Date:1897 5 février (samedi)
"Aujourd'hui, Marcel s'est battu avec Jean Lorrain qui avait écrit sur lui un article odieux dans le Journal.
Il a montré un sang-froid et une fermeté, depuis trois jours, qui paraissaient incompatibles avec ses nerfs, mais qui ne m'étonnent pas du tout."
Record: c16710 |
| Date:1895 4 septembre 6 septembre
Proust passe deux jours à Belle-Isle-en-Mer avec Reynaldo Hahn (chez Sarah Bernhardt?); trop malade pour goûter ce pays: voyage par Quiberon, Le Palais; de là à Sauzon par une carriole branlante à travers la "lande mauve et dorée".
YeatRéférence non identifiée. PR.
6 septembre à l'Hôtel du Commerce, Quiberon; au Palais; deux jours; Proust a la colique.
Record: c12730 |
| Date:1895 5 septembre
Proust voyage en Bretagne avec Reynaldo Hahn.
"Belle-Isle, mardi.
Je suis arrivé ce matin.
Odieux voyage. Quiberon... Le Palais... Étapes qui m'ont rappelé mon séjour de naguère dans cette région avec Marcel (j'avais fait quelques années auparavant un voyage en Bretagne avec Marcel Proust.) et nos diverses mésaventures.
Sarah m'avait envoyé sa victoria au débarcadère et j'ai traversé dans ce véhicule attelé de deux chevaux fringants la lande mauve et dorée parcourue naguère en compagnie de Marcel dans une carriole branlante."
p. 147: "... excursion au Palais. Souvenir de mon passage avec Marcel: le pénitencier, le canal, l'hôtel de Bretagne..."
Reynaldo Hahn
, La Grande Sarah, Paris, Hachette, 1930, p. 135, 147
Record: c12740 |
| Date:1896 23 janvier
Reynaldo Hahn dîne avenue Hoche chez les Caillavet; grande agitation à cause de l'élection de France à l'Académie le même jour; Hahn se rend après dîner chez Daudet pour demander à Loti un rendez-vous afin de lui chanter le 3e acte de l'Ile du Rêve.
Record: c13990 |
| Date:1896 24 janvier 31 janvier
Reynaldo Hahn donne une audition de l'Ile du rêve à Loti "qui paraissait ému".
Record: c14010 |
| Date:1895 novembre
Pensées de Reynaldo Hahn sur l'amour. "Le plaisir que donne l'amour ne
vaut vraiment pas le bonheur qu'il détruit."
p. 25 [fin décembre 1895]: "Il faut être libre, rien n'est bon que le travail, quelque peine
qu'il donne. Aimer fort peu, se rendre utile si l'on peut, se résigner à la tristesse, qui
devient fatalement le pain quotidien de tout être intelligent et, enfin, 'regarder plus haut
pour ne pas s'impatienter', comme dit Mme de Sévigné."
Reynaldo Hahn
, Notes (Journal d'un musicien), Plon, 1933, pp. 18, 25
Record: c13300 |
| Date:1895 14 novembre (jeudi soir)
Proust dîne chez les Alphonse Daudet avec
Reynaldo Hahn, Goncourt, Coppée, MM. Philippe et Vaquez; le lendemain, il écrit à Reynaldo ses impressions du dîner dans une
sorte de pastiche du Journal des Goncourt.
À Reynaldo Hahn, Cor I, p. 443, n. 290 [vendredi 15 novembre 1895]
Cf. Reynaldo Hahn, Notes, p. 17-18, passage dont le brouillon, daté du "18- au soir" se trouve au
revers de la 1re feuille de la lettre à Reynaldo Hahn.
Cf.
Reynaldo Hahn
, Notes (Journal d'un musicien), Plon, 1933, p. 17-18 (et 21-22?)
Cf. Cah V, 13
Record: c13350 |
| Date:1895 18 novembre
Reynaldo Hahn reçoit deux cadeaux: de Mme Suzanne
Letellier, deux chats; de La Gandara, un foulard longtemps
porté par Verlaine.
Le brouillon du même passage (commençant p. 17 du volume) se trouve au revers de la 1re page de
la lettre de Proust sur le dîner chez les Daudet. Ce brouillon commence ainsi:
"18- au soir- Il y a une mélodie que je voudrais réussir, et je n'ose m'y mettre n'étant pas
content de mon premier projet."
Record: c13380 |
| Date:1895 21 novembre 25 novembre
Reynaldo Hahn (avec Proust probablement)
assiste à un dîner suivi de soirée musicale chez Mme de Brantes, où
il observe que "les gens du monde semblent ne pas considérer le silence et l'attention pendant
la musique comme faisant partie du code de ces 'bonnes façons' auxquelles ils attachent avec
raison tant d'importance.
Mme Szarvady [pianiste tchèque née en 1834], effrayante, l'air d'un
monstre de la mer, avec des lunettes bleues et drapée dans des châles, a exécuté finement une
mazurka de Chopin."
Reynaldo Hahn
, Notes (Journal d'un musicien), Plon, 1933, p.18-19,
avant le 26 novembre
Record: c13390 |
| Date:1895 27 novembre 28 novembre
Proust au Louvre avec Reynaldo Hahn. Pastels
de Chardin et de La Tour; à 6 h. Reynaldo
va voir Saint-Saëns.
Peu après le 26 novembre [1895]; et avant le dîner du jeudi soir 28 novembre 95.
Reynaldo Hahn
, Notes (Journal d'un musicien), Plon, 1933, p. 19 et 21-22
Proust écrira, peu après, peut-être le soir même, son article Chardin,
qu'il offrira presque aussitôt à Mainguet pour la Revue Hebdomadaire.
Cf. Essais et Articles, Pléiade, 1971, pp. 472-382, sous le titre
[Chardin et Rembrandt]
Record: c13420 |
| Date:1895 28 novembre (jeudi soir)
Reynaldo Hahn dîne chez les Daudet; Léon
revenu d'Espagne.
"Ce soir, dîner chez Alphonse Daudet; Goncourt, par moments très comique, les Nion,
Léon qui revient d'Espagne, Lucien à
une table à part, car nous sommes treize, Dorchain, bavard et
zozotant, avec sa brune épouse, moustachue et poétique."
Reynaldo Hahn
, Notes (Journal d'un musicien), Plon, 1933, p. 21-22
"Cette mort de Dumas m'a remué [...]. Ce soir, nous dînons avec Léon,
de retour d'Espagne et d'Alger, où il a passé deux jours."
Goncourt
, Journal, Monaco, Imprimerie nationale, 1956, vol. XXI,
pp. 135 et 136
Record: c13440 |
| Date:1895 après le 4 décembre
(Avant départ St-Saëns.)
Reynaldo Hahn dîne chez Frantz Jourdain.
"Séverine, Rodenbach, très sentencieux, sa femme, la rousse Hollandaise, parlant le français avec un accent presque espagnol. Mallarmé qui, 'tout de même' comme dirait France, est un peu acteur (mais exquis). Léon Daudet, Lucien. Après dîner arrivent une foule de petits jeunes gens très laids et très graves, amis de Francis Jourdain, parmi lesquels un admirateur passionné de Mallarmé. Ce dernier prend une pose hiératique pendant que je chante 'Les chères mains'; il se tient debout au milieu du salon, les bras croisés, les yeux mi-clos. Puis il vient à moi et m'adresse des éloges sur 'l'accompagnement' de cette mélodie. En me disant au revoir il me fait une moue mystérieuse que je suppose d'approbation. Mais je sens que j'ai fort mal chanté ce soir, gêné par tous ces adolescents sévères."
p. 25: "Je monte chez Saint-Saëns m'informer du jour de son départ. On me dit d'abord qu'il n'est pas là; mais en entendant mon nom, s. sort de la salle à manger où il dîne avec son cousin Letellier, me fait entrer, et, devant 4 ou 5 malles ouvertes, m'apprend qu'il part dans 10 minutes."
Reynaldo Hahn
, Notes (Journal d'un musicien), Plon, 1933, pp. 23-24, et p. 25
Record: c13650 |
| Date:1896 11 janvier
"Hier, enterrement de Verlaine. Tout a été très bien et même assez imposant. j'avais envoyé à Montesquiou de l'argent pour qu'il l'employât à payer certains frais d'enterrement. Mais on n'en a pas eu besoin, et il me l'a renvoyé avec un mot qui m'a déplu. j'ai immédiatement répondu avec acidité. Ah! si nous pouvions être brouillés!"
Reynaldo Hahn
, Notes (journal d'un musicien), Plon, 1933, p. 28-29. s.d.
Record: c13880 |
| Date:1896 janvier
Admire les Monet chez Durand-Ruel, qu'il signale à Reynaldo Hahn.
"Je suis allé chez Durand-Ruel où Marcel m'avait signalé des Monet; ils m'ont ravi- deux surtout: un jardin en été, peuplé de hauts tournesols dans des vases bleus... l'autre est un paysage d'eau, une petite rivière entre deux bords fleuris, sur laquelle passe une légère barque..."
s. d. mais classé entre l'enterrement de Verlaine [10 janvier] et l'élection d'Anatole France à l'Académie [23 janvier].
C'est en mai 1895 que la galerie Durand-Ruel a eu l'exposition de 50 tableaux de Monet. Mais peut-être s'agit-il de quelques tableaux qu'on avait gardés; car Hahn parle également dans le même passage de Renoir et de plusieurs tableaux de Manet. Hahn y rencontre Mallarmé, avec qui il discute un tableau de Manet.
La Chronique des Arts ne signale aucune exposition à la galerie Durand-Ruel, depuis le 14 décembre (p. 361) jusqu'au 21 janvier 1896 (p. 36). Mais cette galerie allait donner encore cette année-là des expositions de Renoir et de Manet.
La Chronique des Arts et de la curiosité, 1895, p. 361; 1896, p. 36
Record: c13920 |
| Date:1897 28 juin (matin)
Reynaldo Hahn écrit à Sarah Bernhardt.
"C'est avec émotion que je viens d'écrire une lettre à Sarah, une lettre où je lui dis ma profonde admiration, ma reconnaissance de ce que son génie m'a donné, mon désir irréalisable d'aller vers elle, d'être toujours près d'elle, de la suivre partout, d'écrire ses journées, ses minutes, de fixer les mille épisodes de sa vie quotidienne..."
Record: c17670 |
| Date:1905 27 septembre 28? septembre (mercredi?)
Reynaldo Hahn: "Versailles. j'y suis depuis plusieurs jours. l'automne est près de finir. Il n'a pas été aussi beau que de coutume, mais depuis hier le parc a revêtu son manteau d'or...
Et puis, j'ai longuement pensé à Marcel, à son isolement. Je le revois toujours près du lit de mort de Mme Proust, pleurant, et souriant au cadavre à travers ses larmes."
Record: c42750 |
| Date:1906 vers 11 septembre
Reynaldo Hahn: "Après un déjeuner frugal - je n'avais dormi qu'une heure, - je me suis rendu à San-Lazzaro en gondole, promenant mes yeux sur ces horizons fluides que lord Byron scrutait chaque matin. Un "père", laid et bavard, me montre le couvent sans me faire grâce de rien."
Reynaldo Hahn
, Notes (journal d'un musicien), Paris, Plon, 1933, p. 192. "Venise"
Record: c46520 |
| Date:1897 21 octobre (jeudi)
Reynaldo Hahn reçoit [où???] une dépêche de Colonne lui annonçant qu'on joue la Nuit d'amour bergamasque dimanche; Hahn se décide à partir "aujourd'hui afin d'arriver pour la répétition de demain."
Noël et Stoullig
, Annales du théâtre et de la musique, 23e année, p. 509: à Colonne, le 31 octobre
Fiche trouvée entre 25 et 30 octobre 1897. PR.
Record: c18140 |
| Date:1897 8? novembre (lundi soir?)
"Ce soir, chez Méry Laurent, j'ai entendu Mallarmé parler de Dreyfus: 'Ce serait intéressant de voir comment une nation qui se respecte s'y prendrait envers cet homme s'il était reconnu innocent, d'assister au départ des cuirassés allant au-devant de lui, des yachts particuliers et de moi-même dans mon petit bateau; ce serait enfin curieux de voir quelle situation on lui trouverait, et qui ne pourrait être que celle de président de la République, encore insuffisante, n'est-ce pas, à rétablir la balance?"
{Cette citation} suit une note que je date de "Paris, lundi [1er novembre 1897]". "On a donc joué hier la Nuit d'amour bergamasque."
Reynaldo Hahn
, Notes (Journal d'un musicien), Plon, 1933, pp. 66-67
Record: c18250 |
| Date:1901 13 mai
Départ de Reynaldo Hahn pour Lyon.
"14 mai [1901?]
Hier, départ pour Lyon à onze heures du soir. Jamais je n'ai vu Sarah aussi jolie... Elle est encore revenue à cet 'opéra parlé' dont elle paraît obsédée. Elle voudrait un Orphée. Elle me prie d'y penser....
Bruxelles, mardi. Mai."
Record: c25210 |
| Date:1901 21 mai (mardi)
Départ de Reynaldo Hahn pour Bruxelles.
"Bruxelles, mardi. Mai. Ce matin, départ pour Bruxelles. À huit heures un quart, Sarah arrive à la gare du Nord...
Bruxelles, jeudi [23 Mai]... Sarah, enchantée du volume de Mme de Noailles que je lui ai apporté. Dîner. Puis, représentation de Phèdre. "
Record: c25320 |
| Date:1894 20 août (lundi)
Arrivée de Reynaldo Hahn à Réveillon: épisode du rosier.
Reynaldo Hahn
, Promenade, Cahiers Marcel Proust, n. 1, pp. 33-34
Cf. Lettres à Reynaldo Hahn, Gallimard, 1956, p. 14
Cf. Jean Santeuil, Gallimard, 1952, vol. 2, pp. 44-45
Reynaldo Hahn écrit à Maria Hahn: "Proust extatique et rêveur; moi brillant."
Et: "Il faut que je rentre à Paris pour voir Massenet qui doit y passer quelques jours et qui veut me présenter à Carvalho."
Même lettre où il écrit: "Proust est un garçon de premier ordre"; "il me fait assister perpétuellement au rayonnement d'une intelligence incomparable et d'un coeur d'or."
Record: c9370 |
| Date:1896 8 novembre
Inauguration d'un monument de Watteau au jardin du Luxembourg; M. Rambaud, ministre d'Instruction publique, prononce un discours; un autre de Carolus-Duran.
Hahn dans l'assistance.
Revue Encyclopédique, chronique universelle vol. 6 (14 nov. 1896), p. 183
Reynaldo Hahn
, Notes (journal d'un musicien), Plon, 1933, p. 140
Record: c16290 |
| Date:1915 17 janvier
Anatole France: Soissons
"Je venais de lire dans un journal que les Allemands, qui bombardent Soissons depuis
quatre mois, ont envoyé quatre-vingt obus sur la cathédrale. Un instant après le hasard
me remit sous les yeux un livre de M. André Hallays, où je
trouvais ces lignes que je prends plaisir à transcrire: [cite une description de
Soissons]
A propos du bombardement de Soissons, France finit ainsi:
"Pour moi je ne cesserai d'élèver ma faible voix contre les barbares qui déchirent la
belle robe de pierre dont nos aïeux ont paré en France."
Record: c72990 |
| Date:1920 1er mai
Halévy, Daniel
,
De Mallarmé à Paul Valéry
,
La Revue Universelle
, 1er mai 1920.
Cite le cas de Valéry et de Proust qui ont été vingt-cinq ans sans écrire; cf. A. Gide,
NRF
du 1er janvier 1923, Hommage à MP, p. 123. Gide compare aussi Proust à Valéry: "Tous deux, à bien peu de choses près, du même âge, publièrent en même temps leurs premiers écrits ; puis se turent pendant quinze ans."
Record: DIV9860 |
| Date:1909 18 août
a propos d'un article de Daniel Halévy sur Nietzsche dans le Journal des Débats, où se trouve évoquée la rupture de Nietzsche avec Wagner, (lettre à Lou Salomé) Proust écrit dans son Carnet.
[folios 38 verso - 39] "On sait ce que je pense de l'amitié; je la crois si nulle que je ne suis même pas exigeant intellectuellement pour elle, et qd Nietche [sic] dit [Journal des Débats du 17 Août 1909] qu'il n'admet pas une amitié où il n'y ait pas estime intellectuelle cela me semble bien mensonger pour ce détracteur de Wagner, "génie de mensonge" (même journal). [...] Que peut nous faire ce qui n'est pas en nous. Que siginifie, pour exprimer q.q. chose, une action (aller voir, signer une liste) etc."
"[...] On croira que je suis un coeur sec. Je ne crois pas qu'il y en ait de plus tendre. Mais comme vertu d'un athée. Pas comme pour autres, pour douleur, au contraire je jouis de l'amitié mais n'y crois pas. Eux: j'y crois, je n'en jouis pas[...]."
[39 verso] "Article de Vandérem (17 Août) Banco aussi remarquable que Nietche."
[40 verso] "Approfondir des idées (Nietche [sic], philosophie) est moins grand qu'approfondir des réminiscences parce que comme l'intelligence ne crée pas et ne fait que débrouiller non seulement son but est moins grand, mais sa tâche est moins grande."
Carnet de 1908, Cahiers Marcel Proust nouvelle série, n. 8, Gallimard, 1976, pp. 99-101: folios 38 verso - 40 verso.
Record: c60270 |
| Date:1920 juillet
Halévy, Daniel
,
Les Chroniques nationales: France. Hiver et printemps 1920....
,
La Revue de Genève
, juillet 1920, t. 1, p. 127.
"L'art, l'art moderne est si souvent une évasion! Si je vous parlais, par exemple, des vifs plaisirs de lecture que nous ont donnés Proust avec ses
Jeunes filles en fleur
[sic], Giraudoux avec son
Elpégor
[sic], je m'évaderais encore. Reposante mythologie, titres qu'eut choisi un poète persan! L'art de Proust et de Giraudoux est une arabesque singulière qui, se jouant très loin de nos réalités, défiant la triste contagion, tente très fort les dilettantes, parfois même peut-être les sages... Je ne suis pas un sage de cette force, et les beaux plaisirs de l'esprit, si bien que je les goûte, ne me distraient pas d'entendre le bruit sinistre que fait l'Europe, effritée. Je ne désire pas m'en laisser distraire. [...]"
Record: DIV10141 |
| Date:1888
Daniel Halévy lui soumet une pièce de vers que Proust corrige, avec des remarques telles que: "Odieux. Informe. Idiot.
Naturaliste, ergo stupide. Belle image, maladroitement amenée. Très bien, mais déjà lu quelque
part." " Tr. B." en marge d'un vers: "Vaporeux yeux cernés de blond mourant et pâle... "
Puis: "Je ne sais plus, j'ai trop mal à la tête". "Et maintenant, mon cher Daniel, que tu m'as
forcé à lire ces vers pleins de talent, mais si pénibles, ennuyeux et parfois exécrables, et à
écrire ces inepties, je te dis ouf, je pose ma plume de critique, j'ôte mon masque de pédant.
j'espère qu'il n'a pas laissé de marques, que tu ne m'en veux pas. Je te serre la main, mais
n'attache aucune importance à ceci. Et puis c'est écrit très vite pendant qu'on corrige un
problème. Mais surtout je n'ai aucune opinion sur ce genre de machines-là. Je n'y ai aucun
plaisir, alors je ne peux pas dire que c'est beau, n'ayant pas encore pu me faire une
esthétique. Et puis c'est autre chose. Enfin je crois plutôt que c'est très mauvais. Pour avoir
la conscience tranquille je me drape dans ma veste et te dis: Jeune homme, lisez Homère, Platon, Lucrèce, Virgile, Tacite, Shakespeare, Shelley, Emerson, Goethe, La Fontaine, Racine, Villon, Théophile, Bossuet, La
Bruyère, Descartes, Montesquieu,
Rousseau, Diderot, Flaubert, Sainte-Beuve, Baudelaire, Renan, France... Vous apprendrez que si votre esprit est original et puissant, vos
oeuvres ne le seront que si vous êtes d'une sincérité absolue, et que le pastiche, le sacrifice
à une forme qui vous plaît, le désir d'être original sont autant de formes un peu cachées, mais
d'autant plus dangereuses, de l'insincérité, puis, mais c'est secondaire, que la simplicité a
des élégances infinies, le naturel des charmes ineffables..."
Record: c2030 |
| Date:1888? 1er semestre?
Daniel Halévy raconte comment Proust,
"notre maître, notre professeur de goût dans ce lycée encombré de fonctionnaires", réagissait
contre l'influence de Goncourt avec ses épithètes rares et son
écriture artiste; comment Proust corrige une pièce de vers de Halévy que ce dernier avait écrit
à quinze ans.
Daniel Halévy
, Pays parisiens, B. Grasset, 1932, pp. 118-121, et p.
123, un sonnet de Proust, et histoire de Mme Chirade, p. 124-131
Record: c2040 |
| Date:1889? février?
Sonnet à Jacques Bizet, publié par Daniel Halévy
"Dans ces mêmes papiers si anciens que je manie en écrivant, je trouve ce sonnet adressé à l'un
de nous, et j'éprouve en le lisant bien autre chose que l'amusement d'un souvenir puéril: car il
est exquis:
Ses yeux sont comme les noires nuits brillantes;
C'est la tête fine des forts égyptiens
Qui dressent leurs poses lentes
Sur les sarcophages anciens.
Son nez est fort et délicat
Comme les clairs chapiteaux grêles;
Ses lèvres ont le sombre éclat
Des rougissantes airelles.
Sur sa riche âme, rieuse en sa sauvagerie,
l'univers se reflète ainsi
Qu'une glorieuse imagerie
Cependant qu'un feu subtil et choisi
Anime cette âme et ce corps nubique
D'une exquise vivacité féerique.
Cf. Album Proust, Pléiade, 1965, p. 92. Dans l'Album Proust, on trouve une reproduction de la dédicace de Jacques
Bizet à Proust, au dos de la photo qu'il lui avait donnée. La dédicace étant datée du 8
février 1889, PK suppose que le sonnet doit être de la même période. VG
Record: c2570 |
| Date:1932
KPA
289 p.
Fragment de lettre de Marcel Proust faisant la critique d'une pièce de vers de Daniel Halévy, lui étant adressée [1888], pp. 119-121; 1 pièce de vers de Marcel Proust, un sonnet qui décrit sans doute Daniel Halévy [1888?] p. 123.
Textes repris dans Marcel Proust,
Correspondance avec Daniel Halévy
, Paris, Éd. de Fallois, 1992, pp. 57-61, 68.
Record: DIV2780 |
| Date:1920 1er février
Halévy, Daniel
,
Sur la critique de Sainte-Beuve
,
La Minerve Française
, 1er février 1920, t. 4, p. 291-296.
Record: DIV9350 |
| Date:1920 20 janvier
Handler, Louis
,
Hommage à Mme Réjane Chevalier de la Légion d'honneur
,
Comoedia
, 20 janvier 1920
p. 1.
Reportage sur interview avec Proust à propos de Mme Réjane; se rappelle l'avoir vu jouer
Sapho
et
Germinie Lacerteux
; reproduit une photo de Mme Réjane (rôle du Prince de Sagan dans une revue du Marquis de Massa, avec envoi autogaphe: "Hommage d'un Prince- admiration d'une artiste- amitié d'une amie- Réjane l'interprète de Goncourt. 10 décembre 1919." Cf. J. Porel, Fils de Réjane, vol. I, p. 332.
Record: DIV9210 |
| Date:1895 31 mai 10
juin
Hanotaux répond à une interpellation de Millerand; proclame l'alliance Franco-russe à
propos de l'action des deux gouvernements à Kiel.
Gabriel Hanotaux
, Histoire illustrée de la guerre de 1914, Paris,
Gounouilhou éd., 1915, p. 22
Record: c11780 |
| Date:1920 29 février
Havard de la Montagne, R.
,
Revue de la Presse. M. Marcel Proust et la tradition classique
,
L'Action Française
, 29 février 1920, p. 3:4.
"M. Jacques Rivière, étudiant l'oeuvre de M. Marcel Proust dans
La Nouvelle Revue Française
, y discerne un retour vers la tradition classique.....
Si la remarque est juste, nous cessons d'être d'accord avec M. Rivière quand il ajoute qu'un stade plus avancé de la maladie dont a souffert notre sens psychologique peut être avantageusement étudié dans l'oeuvre de Barrès..."
Index 10 février.
Signé: "Par intérim: R. Havard de la Montagne".
Record: DIV9530 |
| Date:1922 22 juillet
Note payante? Cf. Proust à Gallimard, [17 juillet 1922], Cor XXI, p. 361, n. 253: "[...] il faudrait immédiatement faire donner un extrait payant (et sans que cela ait l'air de venir de moi) de l'article de Schlumberger dans la Revue des Journaux de l'
Action Française
." Voir aussi Proust à Gallimard, Cor XXI, p. 367, n. 258.
Record: DIV13280 |
| Date:1920 23 novembre
Signé: par intérim: R. Havard de la Montagne.
"[...] M. Marcel Proust a donné à la
Revue de Paris
des observations sur le style, où il déclare qu'il ne faut plus de 'canon', que, pour sa part, il n'en admet plus d'aucune sorte, car justement un écrivain 'original' est celui qui unit les choses par des rapports nouveaux.
C'est Rousseau, et puis Chateaubriand, qui surent découvrir le vocabulaire nouveau, et M. Pierre Mille note dans
L'Avenir
qu'il conçoit fort bien la sympathie que M. Marcel Proust éprouve à leur égard.[ ...]"
Cf. Pierre Mille, Du style.
L'Avenir
, lundi 22 novembre. 1: 1, 2.
Record: DIV10690 |
| Date:1907 9 février (samedi)
Dernière heure. Le mariage de Mlle Thomson.
"Le mariage de Mlle Marguerite Thomson, fille du ministre de la marine, avec M. le docteur Roussy, a été célébré aujourd'hui, à deux heures, à la mairie de Neuilly.
Les témoins étaient : pour la mariée, M. Fallières, Président de la République, et M. Loubet, ancien Président ; pour le marié, MM. les docteurs François Franck et Jean Darier.
Tous les ministres et sous-secrétaires d'État étaient présents : M. Clemenceau, président du Conseil, indisposé, s'était fait excuser."
Marguerite Thomson épouse le Dr Gustave Roussy.
"C'est le samedi 9 février prochain, à deux heures, qu'aura lieu à l'hôtel de ville de Neuilly le mariage de Mlle Marguerite Thomson avec le docteur Gustave Roussy."
"Le mariage de Mlle Marguerite Thomson, fille du ministre de la marine, avec M. le docteur Gustave Roussy, sera célébré le samedi 9 février prochain, à deux heures, dans l'Hôtel de Ville de Neuilly.
Les témoins de Mlle Thomson seront M. Fallières, Président de la République, et M. Émile Loubet, ancien Président."
Record: c48790 |
| Date:1922 19 décembre
Henriot, Émile
,
Courrier littéraire. Les "reliquiae" de Marcel Proust
,
Le Temps
, 19 décembre 1922, p. 4:1.
"[...] Le tri des volumineux papiers laissés par Marcel Proust n'est, croyons-nous, pas achevé. Nous tenons seulement d'un de ses fidèles, qui les a vus, qu'ils comportent, d'une part, neuf cents feuillets dactylographiés, en grande partie revus par l'auteur, et, d'un autre, cinq forts cahiers de classe, manuscrits, dans leur premier jet. [...]
Il y a quelques mois, Proust avait remis à ses éditeurs, pour l'impression, une partie de ces inédits, qui paraîtront, en deux volumes, au printemps: les épisodes de cette partie nouvelle de son oeuvre s'intitulent
La Prisonnière
, et
Albertine disparue
, et fourniront sans doute plusieurs tomes. [...]"
Description du manuscrit d'
À la Recherche du Temps Perdu
. Cf.
NRF
du 1er janvier 1923, vol. XX, p. 336, où l'on donne de nouvelles précisions.
Record: DIV14070 |
| Date:1920 25 septembre
Henriot, Émile
,
La Vie littéraire. Le Roman... Le Côté de Guermantes, de M. Marcel Proust
,
La Vie des Peuples
, 25 septembre 1920, t. 2, n. 3, p. 151-153.
151: "...il est impossible à tout lecteur de bonne foi- une fois passé le premier moment d'agacement causé par le parti pris de cette disposition typographique si fatigante pour les yeux, sans un repos, sans un blanc- il est impossible, disons-nous, de ne pas subir la prodigieuse puissance d'attraction de cet écrivain sans pareil dans notre littérature contemporaine."
p. 152: "l'opération de ce passage du rêve à la réalité constitue, pour le lecteur patient, une des plus prodigieuses créations d'observation psychologique que nous ayons vues dans la littérature depuis Stendhal et Balzac."
p. 153: "L'art de M. Marcel Proust est singulier, composé des dons les plus divers, les plus opposés, dont la combinaison révèle une extraordinaire richesse d'invention psychologique. Car il faut assurément autant d'invention pour bien voir que pour inventer une intrigue: beaucoup plus même, sans comparaison possible.
[...] par l'accumulation des détails psychologiques, des portraits, des sentiments, des intérêts, des idées, on trouverait là de quoi alimenter dix romans contemporains. Les observations de M. Marcel Proust ne sont pas vagues, glauques, nébuleuses, mais au contraire extrêmement précises, et parfois même brillantes et éclatantes comme ces coquillages que, de leurs plongées marines, les pêcheurs indiens ramènent à la dure clarté du jour.
[...] ce style n'en demeure ppas moins d'une correction parfaite et d'une précision classique. Et, en outre, M. M. P. a le trait, quand il le faut: coupant, net, irrésistible de comique et de verve, le sens de l'ironie le plus subtil et des vues sur tout.
[...] qu'on l'aime ou non, il n'est pas possible de ne pas le reconnaître pour le plus subtilement précis des analystes de ce temps."
Record: DIV10340 |
| Date:1920 12 novembre
Henriot, Émile
,
Le monsieur qui ne vous aime pas...
,
Excelsior
, 12 novembre 1920.
Record: DIV10550 |
| Date:1897 octobre
Les Déracinés, de Maurice Barrès.
"l'intelligence, cette petite chose à la surface de nous-mêmes".
"Le premier mot de Contre Saint-Beuve est très remarquable, et il est curieux que M. de Fallois ni personne encore ne se soit aperçu que c'était un propos de Barrès, que Proust aurait pu mettre entre guillemets, l'ayant fait sien: 'Chaque jour j'attache moins de prix à l'intelligence... Ce n'est qu'en dehors d'elle que l'écrivain peut ressaisir quelque chose de nos impressions.'"
Émile Henriot
, Proust et Saint-Beuve, Le Monde, sélection hebdomadaire, du 13 au 19 janvier 1955, 8e année, n. 326, p. 4
Record: c18080 |
| Date:1919 11 juillet
Hermant, Abel
,
Abel Hermant, La Vie à Paris
,
Le Temps
, 11 juillet 1919, p. 3.
"Quel chapitre ils [les Goncourt] auraient écrit sur "la fête du muscle", qui aura lieu dimanche! Je crois lire la page: on dirait du Jules Janin....Je la demande à M. Marcel Proust, qui a si prodigieusement pastiché les Goncourt. Il nous a donné une affaire Lemoine d'après leur
Journal
: il nous doit leur "fête du muscle"."
Mention de Proust à propos des Goncourt.
Record: DIV7510 |
| Date:1904 4 septembre
Hermant dans le Gil Blas au sujet des "Anglaises qui croient devoir se pencher sur les chapiteaux de St. Mark célébrés par Ruskin."
"La Venise qui nous plaît, n'est-ce pas tout bonnement la Venise de de carnaval de l'avant-dernier siècle, plus parente que nous ne voudrions croire de la Venise à flonflons d'aujourd'hui? Venise a toujours été trop facile, son décor est toujours à louer; elle s'accommode à n'importe quel personnage, même aux grosses dames allemandes qui se font "tirer" en gondole et aux jeunes lectrices de Ruskin, qui examinent à la loupe les chapiteaux."
Mention de Louisa de Mornand (après vendredi 7 octobre ou après 30 novembre), à propos de Otéro chez elle, 10 octobre 1904 aux Mathurins.
Cf. Lettre à Antoine Bibesco, Cor IV, p. 243, n. 132, [vendredi soir 9 septembre 1904]
À Louisa de Mornand, Cor IV, p. 259, n. 138, mercredi soir [14 septembre 1904]
À Louisa de Mornand, Cor IV, p. 274, n. 145, samedi soir [17 septembre 1904]
Record: c36980 |
| Date:1907 après le 24 juin
La Discorde.
[p.37]
"Elle est sublime terre à terre et elle fait jaillir sa poésie, comme des étincelles, d'un caillou. Je n'ai jamais observé de sensibilité approchante que chez une autre femme, qui est un poète admirable, Mme la comtesse de Noailles. Ma soeur a ce même visage d'extase religieuse quand elle caresse ou respire un beau fruit. On a parfois raillé, combien lourdement et à tort ! la muse maraîchère et potagère. l'adage que "tout est dans tout" vaut pour les poètes comme pour les savants, et la plus humble plante nourricière recèle le mystère éternel ainsi que la beauté infinie."
[p. 19]
"Il (Philippe, fils du duc de Coigny) tomba éperdument amoureux de ma soeur dès qu'il la vit. s'il visa la dot, je gage que ce fut sans y penser. Odon, son frère cadet, y tâchait de son côté, et moins honorablement, par l'adultère mixte, avec Hortense Moser, femme d'Hermann Moser, le banquier juif qui compose de la musique."
[p. 109]
"Personne ne l'appelle Florimond, sauf peut-être dans des cas d'intimité que j'ignore, ni encore moins Breslau, nom qu'il s'est donné pour se faire croire juif ; car il était catholique grec."
Abel Hermant
, Mémoires pour servir à l'Histoire de la Société. La Discorde. 16e éd. Paris. Alphonse Lemerre, 1907. Achevé d'imprimer le 22 juillet 1907
Record: c50530 |
| Date:1919 2 novembre
Hermant, Abel
,
La Vie littéraire: Allégories
,
Le Figaro
, 2 novembre 1919, p. 2: 3.
"M. Proust aurait pu sans être inquiété écrire dès 1916 une fidèle histoire des commencements de la guerre qui ne sera jamais écrite. Il n'aurait eu qu'à signer Saint-Simon. Cette supercherie eût échappé sans aucun doute à la censure. Disons à la décharge des censeurs qu'il n'est point d'experts que Proust ne trompe quand il s'en mêle."
À propos de la censure, qui vient d'être supprimée, et de la littérature allégorique dont on se servait pour tromper la censure.
Record: DIV7790 |
| Date:1919 3 août
Hermant, Abel
,
La Vie Littéraire: Du Pastiche
,
Le Figaro
, 3 août 1919, p. 3.
Record: DIV7560 |
| Date:1920 22 août
Hermant, Abel
,
La Vie littéraire: La Vie inquiète de Jean Hermelin
,
Le Gaulois. Supplément littéraire
, 22 août 1920, p. 1:6.
"Le témoignage de M. Jacques de Lacretelle est précieux parce que, s'il a passé l'âge de son héros, qui a dix-neuf ans, il n'a pas encore bu au fleuve d'oubli. Il note, avec une émotion exacte, qui rappelerait un peu la manière de M. Marcel Proust, mais peut-être avec un choix plus sévère et moins de complaisance, des souvenirs ordinairement périssables."
Record: DIV10230 |
| Date:1921 29 octobre
Hermant, Abel
,
La Vie littéraire. M. Jacques Boulenger. La critique et le style de Flaubert
,
Le Gaulois. Supplément littéraire
, 29 octobre 1921, p. 4:3-6.
"[...] M. Albert Thibaudet [...] déclara même que l'auteur de
Madame Bovary
n'est pas un écrivain de race. Mais cela scandalise M. Marcel Proust. Il faut admirer ici (comme en tous lieux) l'ingéniosité de M. Marcel Proust, car il considère non seulement que Flaubert n'a 'peut-être pas une belle métaphore', mais encore que la façon dont il use de la syntaxe est la plus pesante, la plus vulgaire, la moins délurée du monde, et que sa phrase pour tout dire , 'soulève et laisse retomber de lourds matériaux avec le bruit intermittent d'un excavateur'; mais il ne veut pas qu'on dise que la langue de Flaubert est peu délicieuse. Et parce qu'on ne résiste pas à Marcel Proust, M. Albert Thibaudet, convaincu, reconnut dans un nouvel article, 'avoir faussement exprimé sa pensée' en imprimant que 'Flaubert n'est pas un écrivain de race'[...]".
Record: DIV11960 |
| Date:1921 29 janvier
Hermant, Abel
,
La Vie Littéraire: M. Marcel Proust
,
Le Gaulois. Supplément littéraire
, 29 janvier 1921, p. 2: col. du bas.
"véridique", "profondeur".
L'article se rapporte à:
À la Recherche du Temps Perdu
, tome III.
Le Côté de Guermantes
I.
Record: DIV11050 |
| Date:1919 24 août
Hermant, Abel
,
Méditation sur l'oeuvre de Marcel Proust aux rives de la Mésopotamie
,
Le Figaro
, 24 août 1919.
Record: DIV7590 |
| Date:1888 printemps
Le bal Cernuschi.
Record: c2020 |
| Date:1914 1er janvier
Adrien Hébrard, le jour de son 80e anniversaire, rend visite
à Mme Straus ; Hermant aussi se
rend rue de Miromesnil.
Hermant: "Nous comprîmes qu'il avait le pressentiment de sa fin et que c'était son
dernier jour de l'an."
Abel Hermant
, Souvenirs de la vie mondaine, Plon, 1935, p.
242-43
Cf. fiche du 30 juillet 1914 [ c71860]
Record: c70040 |
| Date:1914 14 juillet
Hermant arrive à Villerville où il s'est installé dans une
maison louée pour 9 ans et qu'il habitera 15 jours; les Straus tout près au Clos des Mûriers.
"En juillet, tout Paris était hors Paris. Les Straus étaient dans leur villa de
Trouville, au Clos des Mûriers, et je venais moi-même de m'installer tout près d'eux, à
Villerville, dans une maison que j'achevais d'arranger, que j'avais louée pour neuf ans
et que j'ai habitée quinze jours. J'y étais arrivé le 14 juillet, je dus aller à Paris,
pour 48 heures seulement, à la fin du mois. J'avais déjeuné aux Mûriers avant de prendre
le train à Deauville. [...] Je ne suis pas revenu, et je n'ai revu les Mûriers que 4 ans
plus tard. J'y ai passé quelques jours, en août 1918. [...] Première fois depuis 1914
que je consentais à quitter Paris."
Abel Hermant
, Souvenirs de la vie mondaine, Plon, 1935, p.
243
Record: c71670 |
| Date:1910 31 juillet
La première des décades de Pontigny s'ouvre: "Le sentiment de la justice"
Record: c62060 |
| Date:1911 8 avril
Accident de Paul Desjardins, renversé par une voiture et assez
sérieusement blessé; il rédige un Testament contenant un jugement sur sa vie et des dispositions familiales.
Anne Heurgon-Desjardins
, Paul Desjardins et les décades de Pontigny, Presses
universitaires de France, Paris, 1964, p. 8.
Record: c63510 |
| Date:1894 avril
Mensonges, poésie de Marcel Proust avec musique de Léon Delafosse, dédiée à Mlle Suzanne Lemaire, paraît Au Ménestrel, Heugel et Cie.
Si le bleu de l'opâle est tendre (Avec charme.)
Est-ce d'aimer confusément?
Le clair de lune semble attendre
Un coeur qui saura le comprendre.
La douceur du ciel bleu sourit au coeur aimant.
Si le bleu de tes yeux est triste
Comme un doux regret qui persiste
Est-ce d'aimer ce qui n'existe
Pas en ce monde? Aimer est triste.
(Calme.)
Tes yeux vagues, tes yeux avides,
Tes yeux profonds hélas! sont vides,
Profonds et vides sont les cieux
Et la tendresse du bleu pâle (Poco più lento.)
Est un mensonge dans l'opâle
Et dans le ciel et dans ses yeux.
Orig. Borgeaud-Kolb
Ms: UI n. 69, 72 [vers octobre 1893?]
Record: c8230 |
| Date:1903 9 mars
Proust souhaiterait vivre dans une maison distincte de celle de ses parents, mais se résigne parce que "peut-être il me faudrait aussi payer mon loyer"; se plaint que l'appartement n'est pas "sain"; est chauffé par "bouches".
"Si j'avais pu le faire [travailler] dans un endroit plus sain et chauffable sans bouches, cela m'aurait-il moins épuisé, je ne sais, et à vrai dire que je ne le crois pas."
À Mme Proust, Cor III, p. 265, n. 145 [lundi 9 mars 1903]
Cf.
Alec Ralph Hobson
, A Tribute to the Memory of a Friend, "TheHouse of Life", pp. 39-40
Record: c30840 |
| Date:1922 novembre
Hol, J. C.
,
Marcel Proust
,
Nieuwe Gids (Hollande)
, novembre 1922.
Référence donnée dans la bibliographie publiée dans la
NRF
, janvier 1923, vol. XX, p. 333 (Hommage à Marcel Proust).
Record: DIV13975 |
| Date:1904
(Extraits des Mémoires du duc de Saint-Simon) Plaquette. Le même article que
le Figaro
, 18 janvier. Brochure de 12 pp.
Écrit à la manière du pastiche de Saint-Simon dans Pastiches et Mélanges. Publié par Montesquiou avec "quelques corrections". Cf. lettre de Marcel Proust à Anna de Noailles, Cor II, p. 84, n. 42 [Le samedi soir 12 mars 1904].
Incorporé dans
Pastiches et Mélanges
, pp. 73-74; 74-77; 77-78; voir
Pastiches et Mélanges
, collection Pléiade, pp. 49-51.
Repris par Montesquiou dans
Le Chancelier de fleurs
, (1908), pp. 143-144.
Exemplaires à la Bibliothèque J. Doucet; à la bibliothèque de l'Université d'Illinois.
Record: DIV640 |
| Date:1904 13 mai
Horatio, [Proust, Marcel]
,
Le salon de la comtesse Potocka
,
Le Figaro
, 13 mai 1904, 50e année, 3e série , n. 134, p. 3:2-4.
Reproduit dans
Chroniques
, Gallimard, 1927, pp. 55-61;
Contre Sainte-Beuve
, collection Pléiade, 1971, pp. 489-494 (Essais et articles).
Record: DIV670 |
| Date:1908 [1907]
Le passage sur Yturri, qui commence: "Il avait souvent auprès de lui un Espagnol dont le nom était Yturri, et que j'avais connu lors de mon ambassade à Madrid..."
Repris du
Figaro
du 18 janvier 1904.
Record: DIV930 |
| Date:1904 4 janvier
Reproduit dans
Chroniques
, pp. 47-54; puis dans
Contre Sainte-Beuve
, collection Pléiade, 1971, pp. 482-487 (Essais et articles).
Record: DIV620 |
| Date:1903 6 septembre
Horatio
[Proust, Marcel]
,
Le Salon de la princesse Edmond de Polignac: Musique d'aujourd'hui. Échos d'autrefois
,
Le Figaro
, 6 septembre 1903.
Reproduit dans : Marcel Proust,
Chroniques
, Gallimard, 1927, pp. 39-46;
Contre Sainte-Beuve
, collection Pléiade, 1971, pp. 464-469 (Essais et articles).
Record: DIV590 |
| Date:1904 18 janvier
Horatio
[Proust, Marcel]
,
Salons Parisiens. Fête chez Montesquiou à Neuilly. Extraits des Mémoirs du duc de Saint-Simon
,
Le Figaro
, 18 janvier 1904, 50e année, 3e série , n. 18, p. 3:1-3.
Cf. Plaquette (notice suivante).
Article repris dans
Textes retrouvés
, Cahiers Marcel Proust nouvelle série n. 3, 1971, pp. 191-195.
Record: DIV630 |
| Date:1919 (Autumn)
Article de Sydney Schiff, signé de son nom de plume, Stephen Hudson. Proust crut d'abord que cet article était de Violet Schiff. Cf. Proust à Violet Schiff, [17 novembre 1919], Cor XVIII, pp. 475-476, n. 273. VG.
Record: DIV7670 |
| Date:1891 3 mars
Enquête sur l'évolution littéraire, de Jules Huret.
? avril: Leconte de Lisle riposte par une attaque contre A. France.
28 avril: Réponse d'A. France.
? avril: réplique de Leconte de Lisle
Record: c3930 |
| Date:1891 28 avril
Incident Leconte de Lisle-Anatole France dans l'Écho de Paris. Interview de Leconte de Lisle "odieusement offensé".
Les déclarations d'A. France irritent Leconte de Lisle, qui propose "une rencontre"; le duel n'aura pas lieu (30 avril).
Cf.
A. France
, La Vie littéraire, 5e série, pp. 103-109 et 338-342
Record: c4020 |
| Date:1902 21 juin
"Nouvelles ... Dimanche dernier [19] s'est ouverte à Bruges l'exposition des Primitifs flamands, inaugurée par le roi et la princesse Clémentine. Elle durera jusqu'à fin septembre."
l'exposition des Primitifs flamands, à Bruges, qui devait fermer le 15 septembre, est prolongée jusqu'au 5 octobre. [le dimanche 5]
Record: c27590 |
| Date:1922 septembre
Hytier, Jean
,
Clacissisme
,
Le Mouton Blanc (Lyon)
, septembre 1922, p. 15-16.
Record: DIV13665 |
| Date:1893 6 janvier (vendredi soir)
"Vendredi soir, 6 janvier, nombreuse réunion de philosophes, jeunes et vieux, à l'hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente. M. Paul Desjardins les avait aimablement invités à venir entendre l'un des penseurs les plus profonds de notre époque, M. Charles Secrétan. Voilà plus de cinquante années que M. Secrétan s'est fait l'apôtre de la foi morale et religieuse [...]
M. Ravaisson interprète les sentiments de l'assistance et souhaite la bienvenue au célèbre professeur de Lausanne [...]"
Son sujet: "la Religion en général".
Il présente 16 thèses, dont:
"VIII. Le devoir nous donne Dieu en nous et au-dessus de nous.
XI. La possibilité du mal est essentielle à l'idée même de la création, et par conséquent un bien.
XII. Le mal effectif, réalisation d'une éventualité impliquée dans l'idée de la création, est donc véritablement contingent.
XIII. l'universalité du mal dans l'humanité, l'ensemble des phénomènes qui ne sauraient s'expliquer que par son influence, nous obligent à reconnaître l'unité de la création, que la charité nous presse d'affirmer et qu'elle veut réaliser.
XIV. Le monde subsiste, et dès lors le bien devra finir par prévaloir."
Discussion par Ravaisson (391-392, 393), Séailles (393), Brochard (394).
Compte rendu de
Marcel Hébert
, Une conférence de M. Charles Secrétan, Annales de philosophie chrétienne, 63e année, n. s. t. XXVII, n. 4, 1893, pp. 389-396
Record: c5760 |
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