1 | Date:1908 1909 Dans son carnet III de notes pour son roman, Proust constate la mort du poète en lui, qui avait, dans Jean Santeuil, chanté les beautés de la nature, et qui a fait place au psychologue: "Arbres vous n'avez plus rien à me dire. Mon coeur refroidi ne vous entend plus. Mon oeil constate froidement la ligne que vous divise en parties d'ombre et de lumière. Ce sont les hommes qui m'intéressent maintenant. l'autre partie de ma vie, où je vous ai chantés, ne reviendra jamais." Le "carnet III" a été publié par Philip Kolb sous le titre Le Carnet de 1908. CS
Contre Sainte-Beuve, Gallimard, 1954, p. 42. Bernard de
Fallois cite ce passage du carnet dans sa préface. CS.
Cf. Temps Retrouvé: III, p. 855.
Carnet de 1908, Cahiers Marcel Proust nouvelle
série, n. 8, Gallimard, 1976, pp. 51-52: feuillets 4 verso et 5
Cf. Platon, le Phèdre
Record: c55420 |