| 1 | Date:1908 28 juin
Robert Proust à Illiers, où il se fait photographier avec son oncle
Jules Amiot; la photographie porte au dos: "Illiers 28 juin 1908"
,
reproduite dans l' Album Proust de MM.
Clarac et Ferré
, éd. de la Pléiade, 1965, p.22.
c.f. catalogue de l'exposition Marcel Proust, Bibl. Nationale,
1965, no. 11.
Record: c55180 |
2 | Date:1887? été 1886?
Dernières vacances de Marcel à Illiers. l'année d'un comice.
"Si ces souvenirs sont antérieurs à la 13e année, comme on le croit généralement, Proust était un
enfant. Alors qu'en situant, comme le fait M. Lefebvre, ses dernières
vacances islériennes aux alentours de 1887, on trouve dans l'amoureux de Gilberte un adolescent tout près de l'âge d'homme. Cette date, on la
retrouverait facilement, me dit le sympathique pharmacien de la place du Marché, puisque c'était
l'année d'un comice..."
"Pour la fête, mon père, dont la boutique était alors de l'autre côté de la place, avait préparé
de beaux ballons multicolores. Je devais avoir cinq ans et je courais en tenant ces ballons
cependant que me regardait un garçon pâle, la tête enfoncée dans les épaules, immobile au bord
du trottoir, devant le magasin de son oncle." ("un matin d'été")
(Jules Amiot: magasin de tissus et confections se voit encore sur la
façade de la rue; devenu un magasin de cycles; Jules habitait rue Saint-Esprit, où habite Mme Gaudichau. Les dernières représentantes de la famille Amiot-Proust, les dames Bichot, dans la maison
voisine, cousines éloignées de Proust.
G. Charensol
, À Combray à la recherche de Marcel Proust, Les Nouvelles littéraires, 29 août 1946, 1-2
Record: c1850 |
3 | Date:1913 vers avril 1913 juin
Proust feuillette le livre sur Illiers du chanoine Marquis.
"L'autre jour feuilletant un volume sur la petite ville d'où nous venons et où une rue porte le
nom de Papa, une celui de mon oncle, où le
jardin public est le jardin de mon oncle etc., je lisais les noms dans les plus humbles emplois
des Marcel Proust, greffiers ou curés ou baillis du XIVe au XVIIe
siècle ; je pensais à ces parents lointains non sans un certain attendrissement quand tout d'un
coup un mot magnifique de stupidité, tel qu'un de mes personnages du second volume, en aurait eu
besoin, me revint pour la première fois à la mémoire. C'était il y a 5 ans chez vos parents qui m'avaient adorablement accueilli, à Cabourg. Monsieur
votre père me demanda: 'De quelle province êtes vous originaire
?' et je répondis: 'd'Eure et Loir.' 'C'est un département' répondit avec une involontaire
cruauté Monsieur votre Père."
à Max Daireaux, Cor XII, p. 209, n. 93 [Peu après le 19 juin 1913]
Odette répond à quelqu'un qui demande de quelle province viennent
les Guermantes: "de l'Aisne.'"
Record: c68300 |
5 | Date:1903 26 novembre
"Mort du docteur Proust" [obsèques samedi 28 novembre].
"Nous apprenons avec regret la mort du docteur Proust, membre du Conseil d'hygiène, membre de
l'Académie de Médecine.
Né à Illiers (Seine-et-Loire), le 18 mars 1834, le docteur Proust, nommé médecin des hôpitaux en
1877, fut chargé tout d'abord du service médical à Lariboisière et passa en 1887 à l'Hôtel-Dieu.
Agrégé de la Faculté de Médecine, il fut nommé professeur d'hygiène en 1885.
Le 17 juin 1879, il était élu membre de l'Académie de Médecine, en remplacement de Tardieu. Inspecteur général des services sanitaires depuis le 30 mars 1884,
le docteur Proust avait été promu commandeur de la Légion d'Honneur en 1892. Les obsèques auront
probablement lieu samedi."
"Les obsèques du docteur Proust".
"Ce matin, à 10 h., à l'église St. Philippe du Roule. On s'est venu au domicile mortuaire, 45 rue
de Courcelles, où les honneurs militaires ont été rendus à son grade de commandeur de la Légion
d'Honneur par le 5e de ligne, avec colonel, drapeau et musique.
Les cordons du poêle ont été tenus par MM. Henri Monod, directeur de
l'assistance et de l'hygiène publique au ministère de l'intérieur, représentant le ministre
président du Conseil; le professeur Debove, doyen de la Faculté de
médecine; le docteur Lancereaux, président de l'Académie de médecine;
le docteur Moutard-Martin, président de la Société médicale des
hôpitaux; le professeur Brouardel, président du comité consultatif
d'hygiène publique de France; Laurent, représentant le préfet de
police; le président du Conseil d'hygiène et de salubrité de la Seine; le commandeur Santoliguido, vice-président de la Conférence sanitaire
internationale; le docteur Ballet, professeur agrégé à la Faculté de médecine.
Le deuil était conduit par MM. Marcel Proust et le docteur Robert Proust, fils du professeur; Jules
Amiot et Georges Denis Weil, conseiller à la Cour d'appel de
Paris; ses beaux-frères, et par ses neveux. Le Président de la
République s'était fait officiellement représenter par un attaché à son cabinet.
L'assistance était dans l'ordre suivant: le Conseil de l'Université, les membres de la Faculté de
médecine, les membres de l'Académie de médecine, la Société médicale des hôpitaux, le Comité
consultatif d'hygiène de France, le Conseil d'hygiène et de salubrité du département de la
Seine. Nous avons remarqué:
Les professeurs et les docteurs ... [6 lignes]; Méline, Louis Barthou, Gréard, marquis de Novallas, Akerman, ministre de
Suède; comte F. Reventlow, ministre de Danemark; de
Piza, ministre du Brésil; Pallain, Tirman, marquis d'Albufera, Griolet, Eugène et Charles
Picot, Feuilloley.
Amodru, H. Pereire, Maurice Herbette, René Berge, Saisset-Schneider, Jacques de Cazotte, général Nazare-Aga, ministre de Perse; Xavier
Charmes, Léon Aucoc, Maurice Binder,
prince Emmanuel Bibesco, Popovitch,
chargé d'affaires de Serbie, etc.
L'inhumation a eu lieu au cimetière du Père-Lachaise, où un discours a été prononcé sur la tombe
par le professeur Debove.
Record: c33960 |
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