| 2 | Date:1906 14 juillet (samedi)
Informations Politiques et Parlementaires.
Au sénat. [l'Affaire Dreyfus].
"Tous les regards étaient tournés vers le général Mercier, qui frottait nerveusement ses pouces l'un contre l'autre, suivant son habitude.
Le général d'une voix tremblante demanda à expliquer son vote.
M. Delpech succède au général Mercier... Il le cingla de ces mots : 'Il y a quelqu'un qui devrait remplacer au banc l'innocent. C'est vous, Monsieur !' Le général reçut le coup sans riposter, mais il devint livide... M. Barthou, du regard, le cloua sur place et lui dit ce qu'il pensait de sa forfaiture. Le général Mercier pâlit encore et regagna sa place, sans mot dire, sous les apostrophes vengeresses de la gauche et d'une grande partie du centre."
Le Siècle du samedi 14 juillet 1906, p. 1:3-5 [cf. p. 2:3]
Record: c45870 |
3 | Date:1906 14 juillet (samedi)
La Réintégration de Dreyfus et de Picquart.
Au sénat. [Après l'insulte de Barthou].
"Et M. Mercier, flageolant, ; [sic] regagne son banc en murmurant encore : 'La procédure n'a pas été régulière'."
La Petite République du samedi 14 juillet pp. 1:5-6 ; 2:1-5
Record: c45860 |
4 | Date:1906 14 juillet (samedi)
Le sénat. Séance du 13 juillet. Présidence de M. Antonin Dubost.
"Le général Mercier ne riposte pas, mais il pâlit.
[Barthou insulte le général Mercier]
M. Barthou réplique de sa place :
'Je maintiens que c'est attaquer les juges de la Cour de cassation et jeter sur eux une suspicion déshonorante que de dire qu'ils ont statué sans connaître les pièces du dossier.
Et comme le général, qui vient de descendre de la tribune, se trouve devant le banc des ministres, M. Barthou lui dit face à face :
Je ne sais qu'une suspicion plus honteuse qui puisse peser sur les juges : c'est qu'en l'absence d'un accusé ils aient statué sur des pièces qui ne lui aient pas été communiquées !
Le général Mercier ne trouve pas un mot à répondre. Son attitude est piteuse."
Le Siècle du samedi 14 juillet 1906, p. 2:3-4
Record: c45880 |
6 | Date:1902 10 novembre
Raoul Chéron: Mondanités. Nécrologie.
"M. Bartholoni, qui fut le premier député élu par la Haute-Savoie à la France est décédé avant-hier soir, dans son château de Coudrée (Haute-Savoie) à l'âge de 80 ans.
Plusieurs années député maire de la commune de Saëz, d'abord conseiller général du canton d'Abondance (Haute-Savoie), ensuite conseiller municipal à Paris. Il se démit de ses fonctions après le 4 septembre. D'opinions bonapartistes, il était tolérant pour les opinions opposées.
M. Bartholoni ... faisait partie du conseil d'administration de la compagnie d'Orléans et de bien d'autres compagnies. Il était chevalier de la Légion d'honneur.
Il laisse trois filles: la comtesse de la Bédoyère, Mlle Bartholoni et Mme des Champs ... Mme Bartholoni, sa veuve, ... une des plus belles femmes de son temps ...."
Record: c29230 |
7 | Date:1913 14 novembre
Maurice Barrès:"Je ne suis pas partisan du transfert de Diderot au Panthéon. j'ai déjà combattu le transfert de Rousseau."
Moi je les rejette parce qu'ils sont des forces de désordre..."
Qu'est-ce donc que Diderot? Du point de vue littéraire, c'est un homme de grand talent, mais bien
incomplet et parfois indigne. Parmi ses écrits, il en est de honteux."
Centenaire de Diderot. Le Sénat avait adopté une proposition de loi dans le but de consacrer la
journée du 14 novembre au centenaire de Diderot. Cette proposition favorablement rapportée au
Sénat par M. Henri Béranger [sic] devait venir le 11 novembre 1913 en
discussion devant la Chambre où elle aurait été l'objet d'un rapport également favorable de
M. Dessoyes [sic]. Maurice Barrès ayant annoncé qu'il combattrait
le projet de loi, celui-ci fut retiré de l'ordre du jour. Le 14 novembre le centenaire de
Diderot fut seulement célébré à la Sorbonne, sous la présidence de M.
Barthou, président du Conseil.
Maurice Barrès, Mes Cahiers, vol. 10, Plon, 1936,
p. 436 (texte de la note)
Cf. Maurice Barrès, l'Echec de Diderot, L'Echo de Paris, 15 novembre 1913, p. 1:1-2
Maurice Barrès, les Maîtres, Plon, 1927, p. 177 et suivantes
Record: c69540 |
8 | Date:1899 30 septembre
Quand le temps devient plus frais, c'est la rive suisse [du lac Léman] qui attire le plus les voyageurs. Princesse de Brancovant {sic}, villa Bassaraba, et Mme Anatal-Bartholoni, au château de Coudrée, sont toujours les reines du lac Léman. Chez princesse Brancovan, "son fils, le prince Brancovan de retour d'un long voyage en Orient avec M. Abel Hermant, le délicat romancier."*
Château Coudrée, à l'aspect d'un vieux manoir, près de Thonon. M. Bartholoni, fils du financier connu, s'est distingué dans le monde parlementaire; il a été député et conseiller municipal du VIIe arrondissement. "Mme Bartholoni, une des beautés les plus admirées à la cour des Tuileries, est la fille d'un anglais, M. Frizel, qui fut l'un des meilleurs amis de Chateaubriand. Mme Bartholoni possède toute une correspondance inédite entre son père et Chateaubriand."
Record: c21860 |
11 | Date:1909 vers fin juin
Proust écrit un pastiche de Ruskin sur
l'affaire Lemoine: La Bénédiction du Sanglier
Nouvelle nouvelle Revue française, 1er octobre 1953, n. 10, p.
763-67 Ce pastiche n'avait pas été publié du vivant de Proust. CS.
; "les romans de Lucien Daudet [après le 2e "print", 1909] "l'oiseau
de Wilbur"
folio 10 verso: "l'affaire Lemoine".
folio 12: "ouest encore irracheté par M. Barthou et Beelzebuth"
allusion au rachat du réseau de l'Ouest par l'État en décembre 1908, alors que Barthou
était ministre des Travaux publics (1906-1909). CS.
"le dernier roman de Maurice Duplay":
Léo, 1909
"tandis que l'oiseau de Wilbur descendait majestueusement en ligne droite donner un coup d'oeil à
des instruments plus anciens."
folio 15: "le
Chauchard
de M. Bonnat"
Le pastiche se trouve dans le cahier n. II, folios 10 verso à16 [inachevé]
Record: c59610 |
13 | Date:1903 26 novembre
"Mort du docteur Proust" [obsèques samedi 28 novembre].
"Nous apprenons avec regret la mort du docteur Proust, membre du Conseil d'hygiène, membre de
l'Académie de Médecine.
Né à Illiers (Seine-et-Loire), le 18 mars 1834, le docteur Proust, nommé médecin des hôpitaux en
1877, fut chargé tout d'abord du service médical à Lariboisière et passa en 1887 à l'Hôtel-Dieu.
Agrégé de la Faculté de Médecine, il fut nommé professeur d'hygiène en 1885.
Le 17 juin 1879, il était élu membre de l'Académie de Médecine, en remplacement de Tardieu. Inspecteur général des services sanitaires depuis le 30 mars 1884,
le docteur Proust avait été promu commandeur de la Légion d'Honneur en 1892. Les obsèques auront
probablement lieu samedi."
"Les obsèques du docteur Proust".
"Ce matin, à 10 h., à l'église St. Philippe du Roule. On s'est venu au domicile mortuaire, 45 rue
de Courcelles, où les honneurs militaires ont été rendus à son grade de commandeur de la Légion
d'Honneur par le 5e de ligne, avec colonel, drapeau et musique.
Les cordons du poêle ont été tenus par MM. Henri Monod, directeur de
l'assistance et de l'hygiène publique au ministère de l'intérieur, représentant le ministre
président du Conseil; le professeur Debove, doyen de la Faculté de
médecine; le docteur Lancereaux, président de l'Académie de médecine;
le docteur Moutard-Martin, président de la Société médicale des
hôpitaux; le professeur Brouardel, président du comité consultatif
d'hygiène publique de France; Laurent, représentant le préfet de
police; le président du Conseil d'hygiène et de salubrité de la Seine; le commandeur Santoliguido, vice-président de la Conférence sanitaire
internationale; le docteur Ballet, professeur agrégé à la Faculté de médecine.
Le deuil était conduit par MM. Marcel Proust et le docteur Robert Proust, fils du professeur; Jules
Amiot et Georges Denis Weil, conseiller à la Cour d'appel de
Paris; ses beaux-frères, et par ses neveux. Le Président de la
République s'était fait officiellement représenter par un attaché à son cabinet.
L'assistance était dans l'ordre suivant: le Conseil de l'Université, les membres de la Faculté de
médecine, les membres de l'Académie de médecine, la Société médicale des hôpitaux, le Comité
consultatif d'hygiène de France, le Conseil d'hygiène et de salubrité du département de la
Seine. Nous avons remarqué:
Les professeurs et les docteurs ... [6 lignes]; Méline, Louis Barthou, Gréard, marquis de Novallas, Akerman, ministre de
Suède; comte F. Reventlow, ministre de Danemark; de
Piza, ministre du Brésil; Pallain, Tirman, marquis d'Albufera, Griolet, Eugène et Charles
Picot, Feuilloley.
Amodru, H. Pereire, Maurice Herbette, René Berge, Saisset-Schneider, Jacques de Cazotte, général Nazare-Aga, ministre de Perse; Xavier
Charmes, Léon Aucoc, Maurice Binder,
prince Emmanuel Bibesco, Popovitch,
chargé d'affaires de Serbie, etc.
L'inhumation a eu lieu au cimetière du Père-Lachaise, où un discours a été prononcé sur la tombe
par le professeur Debove.
Record: c33960 |
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