| 1 | Date:1896 19 octobre
À Fontainebleau, Proust rencontre Léon Daudet dans l'Hôtel de France et d'Angleterre: Proust y passe une semaine.
Léon Daudet raconte qu'un soir d'automne 1896 Proust est arrivé lui rendre visite à Fontainebleau à l'Hôtel de France et d'Angleterre dont les propriétaires étaient M. et Mme Dumaine.
"Nous passâmes ensemble, nous promenant le jour en forêt, devisant le soir au coin du feu, dans le salon désert et discret, une semaine charmante. ... Je suis persuadé qu'il travaillait déjà, en cachette, à cette étourdissante série de la Recherche du Temps perdu... il s'agit ici d'une fresque composée de miniatures".
[ Cf.
Léon Daudet
, Écrivains et Artistes, vol. 3, pp. 20-22 : "En 1896, j'achevais un roman, à l'automne, dans la solitude exquise de l'Hôtel d'Angleterre à Fontainebleau, - je ne sais s'il existe toujours, - ... j'eus la surprise de voir arriver un soir, dans la salle à manger où je faisais durer le plaisir d'un perdreau rôti selon le rite, ce cher Marcel."]
Léon Daudet
, À propos d'un nouveau livre de Marcel Proust, Action Française, 8 octobre 1920, p. 1
Cf.
Léon Daudet
, Salons et Journaux... (1917), 301 (éd. 1920, p. 640).
Record: c16120 |
2 | Date:1895 5? janvier
, article de tête décrivant la dégradation de Dreyfus; le
décrit "couleur traître".
Record: c10190 |
4 | Date:1896 octobre
Fontainebleau.
Léon Daudet: "C'est vers la même époque [1896: publication de Suzanne à l'âge de 29 ans] que je passai une dizaine de jours à Fontainebleau à l'Hôtel de France et d'Angleterre, merveilleuse création de la famille Dumaine, en compagnie de Marcel Proust. Par le clair de lune, bien emmitouflés, nous faisions tous deux de longues promenades en forêt, où Marcel me confiait ses projets littéraires [Jean Santeuil], que la réalisation dépassa. C'était un écorché vif, ce cher Marcel, mais qui faisait déjà, avec ses écorchures, une tapisserie au point, d'un éclat et d'une nouveauté admirables."
Fiche trouvée au 19 octobre 1896. PR.
Record: c16090 |
5 | Date:1901 5 novembre (mardi soir) 4? novembre (lundi après-midi)
Proust assiste à la première d'Une Enigme, de Paul Hervieu, à la Comédie Française, avec Léon Daudet. Lorsque Proust alla féliciter l'auteur, ce dernier, irrité, l'accusa d'avoir ri, et Proust, offensé, voulait envoyer ses témoins à Hervieu, ce dont Léon Daudet le dissuada avec difficulté.
Record: c26290 |
6 | Date:1911 été
Eté précoce et très chaud.
Léon Daudet et sa femme partent pour un
voyage de 8 jours en Bretagne (Concarneau, Saint-Guénolé, la pointe de Penmarch, Douarnenez,
Quimper, où il reçoit un téléphonage de Lucien Moreau lui annonçant
la visite des témoins de Bernstein.) Il rentre. Duel au pistolet,
puis à l'épée.
Léon Daudet
, Vers le roi : souvenirs des milieux politiques, littéraires,
artistiques et médicaux de 1908 à 1914, 6ème série, Nouvelle librairie
nationale, 1921, pp. 217-219.
Record: c64110 |
7 | Date:1912 16 juin
Léon Daudet parle de l'échec de Salomé.
"Le nommé Astruc espérait aussi faire une bonne affaire avec
l'ahurissante Salomé d'Oscar Wilde, et,
dépouillée de la musique de Strauss, elle vient d'échouer
lamentablement au Châtelet."
Action Française du 16 juin 1912
Léon Daudet
, Ecrivains et artistes, vol. 5, éd. du Capitole, 1929, p. 35
Record: c66050 |
8 | Date:1896 25 avril (samedi)
Fièvre typhoïde de Léon Daudet.
"En 1896, j'eus une fièvre typhoïde terrible, après avoir mangé des huîtres, à Venise, et fus, pendant des semaines, en danger de mort. Mirbeau venait prendre de mes nouvelles chaque jour, et, lors de ma convalescence, s'ingéniait à me distraire de mille façons..."
Léon Daudet
, Au temps de Judas: souvenirs littéraires..., Paris, 1920, p. 72
Record: c14410 |
10 | Date:1915 7 mars
On annonce la mort d'Elémir Bourges de l'Académie
Goncourt. Il s'agit d'une annonce prématurée, car Bourges vivra
jusqu'en 1925. CS
7 mars 1915: Mort d'Elémir Bourges de l'Académie Goncourt, auteur du Crépuscule des dieux, Sous la
hache, Les Oiseaux s'envolent et les fleurs
tombent."
Annuaire de la presse, 1916, 34 année, p.
44
15 décembre 1916: Elémir Bourges etLéon Daudet
votent contre Le Feu, qui gagnera néanmoins le Prix
Goncourt.
Record: c73230 |
11 | Date:1901 19 juin (mercredi soir)
Léon Daudet: "Au plus fort de nos dissensions politiques d'avant la guerre, il imagina - c'était en 1901 - de convoquer à dîner chez lui une soixantaine de personnes d'opinions différentes. Toute la vaisselle eût pu voler en morceaux. Je me trouvais placé à côté d'une ravissante personne pareille à un portrait de Nattier ou de Largillière, que j'appris être la fille d'un banquier israélite bien connu. La table voisine était présidée par Anatole France. Des ennemis acharnés mastiquaient leur chaud-froid à deux mètres les uns des autres. Cependant les effluves de compréhension et de bienveillance, qui émanent de Marcel, se répandaient en tourbillons et spirales à travers la salle à manger et les salons et la cordialité la plus vraie régna, pendant deux heures, parmi les Atrides. Je crois que personne d'autre à Paris n'eût pu réaliser ce tour de force.
Comme je complimentais ce maître de maison et de prodiges, il me répondit avec modestie: 'Monsieur, en vérité, monsieur, tout dépend de la façon dont s'accrochent, dès le premier contact, les caractères'. Je compris ainsi qu'il avait fait une expérience dangereuse et qu'il était content de l'avoir réussie."
Léon Daudet
, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux, Nouvelle Librairie Nationale, 1920 , p. 641
Record: c25480 |
12 | Date:1904 13 février (samedi)
Léon Daudet - duel.
"À la suite d'une polémique de presse, une rencontre a eu lieu entre MM. Léon Daudet et le sénateur Delpech..."
Record: c34650 |
13 | Date:1906 15 avril 30 avril
"La petite peur du 1er mai" dont le bruit fait trembler Louis Teste et d'autres du Gaulois.
Léon Daudet
, Salons et Journaux: Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux, 1920, p. 162
Record: c44460 |
14 | Date:1881 juin?
"Je me souviens qu'enfant, souffrant de l'asthme des foins, on me dit que des cautérisations
nasales détruisant le tissu érectile du nez, empêcheraient totalement l'action du pollen.
j'avais tellement la foi que je me laissai faire 110 cautérisations, peu agréables. 'Maintenant
allez à la campagne, vous ne pouvez plus avoir la fièvre des foins', me dit le Dr Martin. Je partis avec mes parents. Au premier lilas en fleurs que j'eusse
juré inoffensif je fus pris de crises d'asthme telles, que jusqu'à ce qu'on pût me ramener à
Paris, j'avais les pieds et les mains violets des noyés."
À Léon Daudet, Cor XX, p. 403, n. 227 [peu après le 15 juillet 1921]
Record: c740 |
15 | Date:1894 fin décembre
On parle du divorce de Léon Daudet et de Jeanne Hugo.
"en décembre 1894... j'assistai avec Barrès, dans la cour des Invalides, à la dégradation militaire de Dreyfus et j'en fis le récit dans le Figaro...[5 janv. 1895] Je rentrai chez moi, avenue de l'Alma, 21, faire mon article, puis je déjeunai seul et de grand appetit, car l'émotion m'avait creusé, et j'allai, vers les cinq heures du soir, porter mon papier à Calmette. ... Calmette nous dit que cette histoire avait tendu les rapports avec l'Allemagne, au point que le général Mercier avait craint la guerre et que le danger n'était pas complètement écarté. Comme je m'en allais, il me glissa dans l'oreille: 'Toutes mes condoléances, cher ami...' -Et pourquoi donc? -Comment!- il rougit légerement- Lockroy vient de me téléphoner de ne pas parler de votre divorce, attendu que tout peut encore s'arranger."
Record: c10040 |
16 | Date:1895 janvier février
Voyage de Léon et Lucien Daudet, avec Georges Hugo et Mariéton, à Amsterdam, Harlem, la Haye; Hambourg, Copenhague, Elseneur; enfin à Stockholm, 24 heures avant de rentrer pour le banquet en l'honneur de Goncourt; remis par suite de la mort de Vacquerie (et Drottingholm par une tourmente de neige, course en traîneau).
"Stockholm en janvier..."; Léon écrit Le Voyage de Shakespeare après Elseneur.
Léon Daudet
, l'Entre-deux-guerres: souvenirs..., 1915, pp. 474-479, et 481
Record: c10630 |
18 | Date:1896 19 avril (dimanche)
"Ce soir, je dîne chez les Daudet. Léon, souffrant d'une terrible migraine, est couché et ne dîne pas."
Goncourt
, Journal, Monaco, 1956,vol. 21, p. 229
"Samedi 25 avril.
De là, je me rends chez Daudet... 'Nous sommes bien malheureux, Léon est très malade!' ... une fièvre muqueuse, et les violentes douleurs à la nuque...
Il est couché depuis dimanche soir, et Vaquez à été hier assez effrayé de son état pour faire venir ce matin Potain, qui a trouvé à Léon une température de 39 degrés."
Goncourt
, Journal, Monaco, 1956, vol. 22, pp. 7-8
Record: c14430 |
19 | Date:1899 25 février
Un Domino: Ce qui se passe. Échos de Paris. À travers les livres.
"C'est une oeuvre étrangement hardie et mouvementée, bien que profondément humaine, que le nouveau roman de M. Léon Daudet: Sébastien Gourès, qui paraît aujourd'hui chez l'éditeur Fasquelle, en un volume de la Bibliothèque Charpentier."
Record: c20250 |
20 | Date:1899 peu après le 25 février
Proust: "... avant cette dernière année... je ne croyais pas absolument au mal."
À Léon Daudet, Cor II, p. 277, n. 183 [peu après le 25 février 1899]
Record: c20310 |
|