The Kolb-Proust Archive for Research

Date:1907 9 juin (dimanche)

Livres Récemment Parus...

"Le Délire, par Maurice Duplay. (F. Cassel [sic] .)". il s'agit de l'éditeur Tassel. CS.

Record: c50200

Date:1905 avant fin mai

Lucien Daudet vient voir Proust, qui lui parle du roman de Maurice Duplay:

"Malgré la thèse, Lucien Daudet a dû faire acheter le livre à l'Impératrice Eugénie. Du moins il m'a quitté en me le disant."Le roman de Duplay s'intitule La Trempe: l'école du héros. CS

Record: c41030

Date:1903 16 juillet (jeudi soir)

À ce dîner, Hervieu stigmatise Adelsward; Proust ose le contredire, plaidant la liberté de chacun d'aimer à sa guise.

Maurice Duplay: "Ses penchants spéciaux, Marcel ne me les découvrit jamais, sinon de manière indirecte. Un riche jeune désaxé, Adelsward, avait célébré dans un appartement copié sur celui de Des Esseintes des messes roses. Un scandale en était résulté et des poursuites judiciaires. À ce sujet Marcel avait soutenu une discussion avec Paul Hervieu. [...] avait, à un grand dîner, stigmatisé Adelsward, appelant sur sa tête les sanctions les plus rigoureuses. Marcel avait osé contredire ce pontife. 'Je lui ai répliqué, me confia-t-il, que tout malheureux mérite la pitié. Et j'ai plaidé la liberté des instincts. Oui, pour moi, chacun a le droit d'aimer à sa guise.'"

[Painter ne parle ni de ce dîner ni de l'affaire Adelsward ni de la dispute de Proust avec Hervieu à ce propos. Hervieu a-t-il assisté à ce dîner?]

Record: c32730

Date:1905 fin mai début juin

Proust tâche d'obtenir des articles sur le nouveau roman de Maurice Duplay: La Trempe: l'école du héros, où Duplay peint en noir la vie du régiment. Proust, tout en se plaignant qu'il n'a pu faire mentionner sa traduction de la Bible d'Amiens par Léon Daudet ni par Hermant, promet de louer le roman de Duplay à Brancovan, et de tâcher qu'on en parle à l'Humanité et aux Essais, où il connaît Jaurès et Gregh.

Record: c41040

Date:1907 4 février 5 février

Maurice Duplay: "Gaston Menier avait commis une pièce, et Louisa de Mornand désirait faire partie de la distribution. Marcel comptait sur moi pour la recommander à l'auteur. j'aurais pu recourir au truchement de son fils Georges : je l'abordai directement.

Je lui vantai ma protégée, inscrivis sur une fiche, avec son nom, tous les renseignements nécessaires. Il me promit de la convoquer, de l'engager. Mais ce grand industriel, qui était aussi dramaturge, était par-dessus, le marché, ne l'oublions pas, parlementaire : Louisa de Mornand ne fut pas engagée ni même convoquée. Marcel m'en voulut. Il me fit une scène où il m'accusa d'indifférence envers ses amis. Il soutenait d'un tel coeur la cause de la jeune comédienne qu'on aurait pu le croire amoureux. Des traces de ce différend passager se trouvent dans quelques-unes de ses lettres à Reynaldo Hahn."

Record: c48570

Date:1910 juillet

Le déménagement au-dessus a duré presque un mois -- Proust parti pour Cabourg.

Record: c61880

Date:1911 vers juin 1911 avant le 18 juillet

Henri Bernstein propose une nuit à Maurice Duplay : Allons voir Marcel Proust.

"Nous le surprîmes en débraillé et occupé à des fumigations. Dans la chambre traînaient des livres, des paperasses et stagnaient des relents de pharmacie. Bernstein enfourcha son dada. Comment faire annuler ce procès-verbal de carence qui l'empêchait de châtier Daudet et Téry? Marcel, qui, dans le passé, avait échangé deux balles sans résultat avec Jean Lorrain et qui, beaucoup plus tard, voulut se battre avec André Germain, les deux fois à cause d'articles désagréables, Marcel, dont l'oeuvre témoigne, en maints endroits de combativité, voire de férocité, était au fond un pacifique. De plus, une amitié ancienne l'unissait à la famille Daudet tout entière. Il s'efforça de calmer Bernstein."

on parle ensuite de la Révolution française; Marcel déclare: "Ce que je reprocherais le plus à la Révolution, voyez-vous, c'est d'avoir sytématiquement persécuté tout ce qui était gracieux, aimable, c'est cette légion de femmes envoyées au bourreau."

"Ces Conventionnels, nous dit-il, se croyaient des Romains. Ils parlaient et gesticulaient à leur manière. Tout à fait comme certains pensionnaires de Sainte-Anne se prétendent généraux, archevêques, empereurs. D'ailleurs, la France, au coeur d'une Europe coalisée contre elle, ressemblait à une citadelle assiégée, et, dans les citadelles assiégées, souffle une folie particulière."

"La folie obsidionale, dis-je, pour placer enfin mon mot... "

Record: c63780

Date:1913 peu après le 23 mai

Proust: "[...] je suis brisé par la correction de mes épreuves dont je ne peux venir à bout, je change tout, l'imprimeur ne s'y reconnaît pas, mon éditeur me relance de jour en jour, et pendant ce temps ma santé fléchit entièrement j'ai tellement maigri que tu ne me reconnaîtrais pas."

Il vient de lire l'Inexorable. Roman de Maurice Duplay. CS.

Record: c68460

Date:1901 19 juin (mercredi soir)

" Au plus fort de nos dissentions politiques d'avant-guerre, il [Proust] imagina- c'était en 1901 - de convoquer chez lui une soixantaine de personnes d'opinions différentes..."

Léon Daudet à côté de Mme Maurice Ephrussi.

Maurice Duplay invité.

"Un matin me parvint ce mot de mon ami: 'j'ai à dîner la comtesse de Noailles, Anatole France, Abel Hermant et Léon Daudet. Tâche de venir en bouche-trou.'"

"Anatole France, en ce temps-là cocardier, avait, dans son feuilleton du Temps, étrillé Le Cavalier Miserey. Puis l'Affaire Dreyfus, dont on sortait à peine, avait mis aux prises, dans les journaux, violemment, le même A. France et Léon Daudet... Ceux qui s'étaient assis à la table décorée de lys rouges et de coeurs innombrables, des adversaires, la quittèrent sinon des amis, du moins momentanément réconciliés."

Record: c25520

Date:1905 5 juillet (mercredi)

Le Diable Boîteux: Échos. La Trempe, par Maurice Duplay.

"l'auteur de la Trempe a vaillamment triomphé des épreuves que lui imposaient des antécédents de famille consignés dans les Dictionnaires de biographie universelle. Son livre de début est mieux qu'une promesse, c'est un gage, c'est presque une certitude de succès pour l'avenir. Cependant, l'impartialité nous oblige à reconnaître que, rarement un premier-né est venu au monde en des conditions aussi défavorables. Il semble qu'une mauvaise fée ait choisi le sujet du livre et se soit chargée elle-même de fixer le moment où il a été publié.[...]"

Record: c42080

Date:1903 avant le 5 septembre

Lecture d'Emerson, s?jour ? Evian.

Proust vient passer une quinzaine ? Evian o? se trouvent M. et Mme Proust avec M., Mme et Maurice Duplay. T?l?gramme ? Croisset pour sa pi?ce ? Bruxelles.

"Au cours de l'?t? 1903, M. et Mme Proust se trouvaient ? Evian avec mes parents et moi. Nous habitions sur les hauteurs, un palais dont la client?le se composait de financiers, d'opulents rentiers et de snobs. Sur ce fond vulgaire se d?tachaient un trio de personnages mornes et guind?s qui pr?tendaient incarner, le premier le barreau [Ployer], le second la peinture [Cottet?] et le troisi?me la musique [Lenepveu]. Alors c?l?bres, ces pontifes sont compl?tement oubli?s aujourd'hui. [?l?ve pr?f?r? d'Amb. Thomas].

Un soir, vers l'heure du d?ner ... l'omnibus de la gare amena de nouveaux baigneurs et, parmi eux, emmitoufl? dans son plus ?pais pardessus d'hiver, Marcel Proust. Il venait passer une quinzaine en famille. [Rendez-vous pour lendemain apr?s-midi avec Maurice Duplay.]

Francis de Croisset avait fait jouer une de ses permi?res com?dies ? Bruxelles, et Marcel libellait ? son adresse un t?l?gramme de f?licitations. [5 septembre 1903, Ch?rubin]

? cette ?poque Marcel ?tait f?ru d'Emerson, qu'il me r?v?la. La confiance dans les ressources et la destin?e humaine, l'optimisme foncier du penseur am?ricain relevait son tonus moral. Lui, malgr? ses farces et ses gambades de clown shakespearien, ?tait pessimiste profond?ment."

Record: c33400

Date:1903 4 septembre (vendredi)

D'Evian, Proust envoie ? Croisset un t?l?gramme de f?licitations ? l'occasion de la premi?re de Ch?rubin ? Bruxelles.

Record: c33420

Date:1910 juin 1910 juillet

Proust: "j'ai eu tous les ennuis de santé et de déménagement possibles" Cet extrait provient d'une lettre à Georges de Lauris que Philip Kolb a datée de 1909. CS

Record: c61890

Date:1910 dimanche minuit 17 juillet

Proust arrive à Cabourg où il se réfugie, sa maison retentissant "du marteau et de la scie".

Record: c61990

Date:1902 septembre

Proust: "Maurice Duplay à qui j'avais écrit un mot pour l'album de Mlle de Fénelon m'a écrit une lettre vraiment très remarquable de forme et de fond."

Record: c28350

Date:1909 début avril

Proust: "Jamais ma vie n'a été telle, mangeant une fois par quarante-huit heures, jamais avant trois heures du matin, etc. etc. Et si je veux écrire une ligne, une lettre, plusieurs jours de maux de tête."

"[...] j'ai reçu Léo aujourd'hui [...]"

Record: c58940

Date:1909 16 août

[Calmette offre de publier au Figaro des feuilletons de Swann.]

Record: c60150

Date:1910 dimanche 17 juillet 1910 avant le 6 octobre

départ et retour. Dates du séjour de Proust à Cabourg, en 1910. CS

Proust: "Je n'ai pu descendre qu'une fois en deux mois et demi sur la plage..."

Arrivée à Cabourg le 18 (ou 17) juillet; " Vous êtes certainement la première personne qui saura que je suis à Cabourg."

"Je suis venu ici [Cabourg] chercher pendant que ma maison retentit du marteau et de la scie, l.amélioration que j'y trouve chaque année..."

"Je viens d'être assez souffrant, assez pour être forcé et incapable de rentrer à Paris"

"Je suis allé à Cabourg, presque trois mois mais n'ai pu aller une seule fois sur la plage et hélas pas à Trouville."

Record: c61980

Date:1911 28 mars 1911 29 mars

l'Elsen de Mercier, opéra comique, joué à la Gaité Lyrique.

Elsen, drame lyrique en 4 actes et 5 tableaux de Jean Ferval, musique par Adalbert Mercier (première le 29 mars 1911) 12 représentations, à la Gaité

Record: c63360

Date:1913 vers la fin août

Proust a perdu 30 kilos; a tellement maigri qu'on le reconnaît à peine.

"je ne vous écrirai plus parce qu'il faudrait que je reprenne 30 kilos (!) et pour cela ne pas écrire, etc., etc. ..."

Record: c69040