| 1 | Date:1908 30? novembre
"ces brouillards" lui rendent impossible de sortir pour qu'on fasse sa chambre.
Fog-accidents: "Paris, Dec. 1. all yesterday--dense fog. Accidents--less dense today.
Times (London), Dec. 2, 1908, p. 8a: snowstorm
Times (London), Dec. 31, 1908, p. 4c: snowfall
Times (London), Dec. 30 , 1908, p. 3f.
Record: c57650 |
2 | Date:1909 vers début mars (ou avant janv-fév.)
retour de Georges de Lauris à Paris.
Cf. à Georges de Lauris, Cor IX, p. 61, n. 28 [Peu après le 6 mars 1909]
Philip Kolb a ensuite daté cette lettre plus précisément : [le samedi soir 6 mars 1909]. CS.
Cf. à Georges de Lauris, Cor IX, p. 107, n. 53 [Peu après le 23 mai 1909]
vu Journal des Débats
Record: c58610 |
4 | Date:1902 9 octobre (jeudi)
Proust à Anvers, envoie une carte postale au
comte Georges de Lauris.
"Comme j'étais très fatigué, j'ai prolongé un peu cher ami. Mais j'espère
être presque en même temps que cette carte à Paris."
Timbre de la poste: "ANVERS: 9/ 23-24/ 19?; PARIS 14 35/ 10-10/ 02". Vue de
l'Hôtel de Ville à Gand.
Record: c28960 |
5 | Date:1903? vers octobre
Proust invit? ? d?ner chez Lauris, fait t?l?phoner chez Larue pour commander un des grands ceps de vigne qu'il avait vus en allant prendre du caf?, et qu'il voulait offrir ? Lauris pour son d?ner; on en enverra le lendemain.
Record: c33710 |
6 | Date:1904 13 août
Carte postale à Georges de Lauris, St. Germain en Laye.
"16 Août 1904. Lezardrieux, Côtes du Nord.
Cher ami, je pense particulièrement à vous dans ces lieux que vous avez aimés. Marcel.
DINAN, Porte du Pélican."
Record: c36730 |
7 | Date:1908 25 septembre
Proust apprend à Cabourg un mot de Lucien Henraux l'accident d'automobile de Lauris, blessé à la jambe; lui envoie un télégramme à 5h.5 disant qu'il ne pourra peut-être pas être "en état de partir vers vous avant un jour ou deux".
à Georges de Lauris, Cor VIII, p. 220, n. 116 [Cabourg, le vendredi après-midi 25 septembre 1908]
Cf. à Antoine Bibesco, Cor VIII, p. 247, n. 134 [Le lundi 19? octobre 1908]
Lauris affirme: "un accident d'automobile près de Rosny sous-Bois, dans l'Eure (sic), et dont je me tirai avec une fracture de la jambe au dessus du genou, m'immobilisa pour plusieurs mois."
Record: c56770 |
8 | Date:1909 vers le 15 janvier
Proust: "Non, je n'ai pas encore commencé Sainte-Beuve et doute de pouvoir, mais si j'ai seulement quelques heures, je vous assure que ce ne sera pas mal et j'aimerais que vous le lisiez. D'un jour à l'autre je puis aller mieux et si je suis raisonnable, je m'y mettrai. Mais j'ai oublié tout ce que j'avais lu. Cela ne fait rien du reste. Vous pensez bien que si je désire le faire ce n'est pas pour faire de la "critique"...
...Adieu Georges si je vais un peu bien ces temps-ci, je fais Sainte-Beuve et la dernière ligne écrite je vous l'envoie."
Record: c58180 |
9 | Date:1909 peu après le 23 mai
Georges de Lauris vient voir Proust qui, pas encore levé, ne peut le recevoir. Proust écrit pour dire son regret, s'explique sur le nom de Guermantes et demande quel délai Lauris lui accorde pour la démarche en faveur du protégé de Lauris. Il avoue qu'il aimerait faire un roman, mais qu'il ne fait rien encore.
Record: c59230 |
10 | Date:1909 3 juillet 7 juillet
Lauris vient voir Proust, qui ne le reçoit pas, craignant de le faire attendre. Il lui écrit pour s'excuser et demande le récit de l'entrevue Plantevignes.
Record: c59800 |
11 | Date:1909 premiers jours d'octobre
[Proust fait copier le début de son oeuvre sur ses "informes brouillons"]
"Georges je ne chercherai peut'être pas à vous voir avant le commencement de novembre. Mais pendant que je vais me remettre un peu du retour je vais faire copier sur mes informes brouillons le premier paragraphe du premier chapitre de Sainte-Beuve (c'est presque un volume ce premier paragraphe!) et dès que ce sera copié, voulez-vous me donner une soirée et venir le lire près de moi? Même si je ne peux guere parler, ce que j'ai écrit vous parlera. Du moins je le voudrais."
Record: c60460 |
12 | Date:1909 premiers jours de décembre
[Lauris ayant lu le premier cahier de
Swann
attend l'envoi des deux cahiers suivants et demande s'il peut parler de cette lecture]
Proust: "Au point de vue discrétion vous pouvez très bien dire que je vous ai fait lire le début de mon livre et si quelqu'un peut trouver (ce dont je ne me flatte point) que ce soit là un privilège exclusif je suis trop heureux de déclarer et souligner ma prédilection pour vous. Ce que je demande c'est que vous ne racontiez pas le sujet ni le titre ni enfin rien qui puisse renseigner (ça n'intéresse d'ailleurs personne). mais de plus je ne veux être ni pressé,ni tourmenté, ni deviné, ni devancé, ni copié, ni commenté, ni critiqué, ni débiné. Ce sera temps quand ma pensée aura fini son oeuvre, de laisser faire la bêtise des autres."
Record: c60790 |
13 | Date:1910 premiers mois?
Proust prend note de certaines expressions de Bergson, telle que celle d'une "pointe poussée par le passé" dans Matière et Mémoire, chapitre III, "De la reconnaissance des images. La mémoire et le cerveau". Il a dû relire ce livre, peut-être à la suite de l'Evolution créatrice que Lauris lui avait recommandée.
Carnet de 1908, Cahiers Marcel Proust nouvelle série, n. 8, Gallimard, 1976, p. 113: folio 47 verso.
Record: c61260 |
14 | Date:1910 8 juin
La boîte aux lettres, Les Treize:
"Ginette Chatenay, par M. Georges de Lauris, est un roman sentimental mondain et adultérofaunesque. C'est dire qu'il fait partie d'un genre à la mode il y a trente ans. Rien n'y manque en fait de décor, la forête [sic] de Marly, le parc de Versailles, le parc d'Houlgate et le rez-de-chaussée de la rue de Lubeck. Ah! comme tout cela est donc reposant!"
l'Intransigeant du mercredi 8 juin 1910.
Record: c61620 |
15 | Date:1903 12 mai? (mardi soir)
Proust dîne chez Mme Lemaire, Henry de Vogüé lui cherche querelle par des observations blessantes, auxquelles il répond avec fermeté.
"Pense si tu as l'occasion de les voir aux menaces Vogüe et aux questions Montebello."
Georges de Lauris: "Je revois aussi une scène concertée dans le salon de Mme Lemaire. Ce ne fut point sa faute si tout ceci n'eut point de suite."
Record: C31820 |
16 | Date:1915 13 mars
R.-G. Lévy désirant lui donner un conseil qu'il ne
peut lui écrire, Proust demande à Lauris s'il peut se rendre chez Lévy à sa place.
(sur la Doubovaia Balka?)
"[...] je devais aller ces jours-ci et je suis déjà fort en retard, aller
voir que pour une question d'affaires (un conseil qu'il m'a écrit ne pouvoir
me donner que de vive voix) M. Raphaël-Georges Lévy. Mais je suis tellement
accablé que je sens que je ne pourrai pas y aller, est-ce que je pourrais
vous demander d'y aller pour moi, en aurez-vous le temps? (Je crois que cela
ne prendrait que quelques minutes.)"
à Georges de Lauris, Let, n. 404 [Le samedi 13 mars 1915]
Record: c73280 |
17 | Date:1901 août septembre
Proust: "j'ai fait dernièrement à Marcel de Porto-Riche une "algarade" qui dépasse en grossièreté ce dont les gens se vantent et qui n'arrive jamais."
Georges de Lauris: "Je me souviens de notre silence autour d'une table, chez Larue, un soir, tandis que, tranquillement et sa main si blanche posée sur la nappe n'ayant aucun frémissement, il recevait, avec des insolences bien calculées, bien rédigées, quelqu'un qu'il soupçonnait de fort mal parler de lui et qui était venu lui tendre la main."
Record: c26050 |
18 | Date:1902 vers juin ?
Georges de Lauris évoque une des premières rencontres avec Proust "à un dîner chez Mme Léon Fould. C'est en ce salon, sur fond des vitrines et de meubles dorés ... que, pour la première fois, j'ai été frappé de sa pâleur sous les cheveux si noirs, de son regard venu de loin sous des paupières un peu lourdes, regard flexible et pénétrant, équilibré, semblait-il, par combien de pensées! Comme il se distinguait des autres! Il n'était jamais tout à fait mêlé aux groupes avec lesquels il s'entretenait. Une sorte d''aura' le séparait d'eux. On vous prévenait charitablement qu'il était doué d'une remarquable intelligence. Il paraissait un noble étranger qu'environnait le mystère d'un pays de mémoire et de pensée."
Record: c27470 |
19 | Date:1903 10 avril (Vendredi-Saint)
Georges de Lauris: "C'est à cette époque aussi que nous avons fait, quelques amis et lui, des voyages vers les églises, les monuments qu'il aimait. Il n'y avait pas à craindre qu'il ne fût pas prêt de bon matin, car il restait levé depuis la veille. En route, il ne prenait que des cafés au lait qu'il payait royalement. Nous avons été ainsi à Laon, à Coucy. Il est monté même, malgré ses étouffements et sa fatigue, jusqu'à la plate-forme de la grande tour, celle que les Allemands ont abattue. Je me rappelle qu'il montait, appuyé au bras de Bertrand de Fénelon qui, pour l'encourager, chantait à mi-voix l'Enchantement du Vendredi-Saint. C'était, en effet, un Vendredi-Saint avec les arbres fruitières en fleurs sous un premier soleil. Je vois aussi Marcel, attentif devant l'église de Senlis, écoutant le prince Emmanuel Bibesco qui, avec tant de modestie et comme se défendant de lui rien apprendre, expliquait ce qui caractérise les clochers de l'Ile de France."
Georges de Lauris
, Quelques années avant Swann, Cahiers Marcel Proust n. 1, Hommage à Marcel Proust, 1927, p. 41
Record: c31670 |
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