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1

Date:1895 21 janvier

À Travers Paris. Instantané. M. Izoulet.

"l'auteur d'une thèse très intéressante, la Cité moderne, dont il est parlé plus loin et qui en Sorbonne, avant-hier, a jeté un réel émoi dans nombre d'esprits. Quarante ans, mince, sec. Front découvert, presque chauve; barbe d'or.

a traduit les Héros de Carlyle, a écrit l'Ame française et les Universités nouvelles, la Cité moderne, etc., etc.

a déjà des partisans si chauds qu'il pouvait se faire que ce brillant orateur renouvelât un jour au Collège de France les leçons de Michelet. Mais bifurquera peut-être plutôt vers la politique malgré ses qualités de travail solitaires, car il a appartenu jadis au cabinet de Paul Bert, sous le ministère de Gambetta, et il a conservé de ce court passage des amitiés qui rêvent de le pousser vers le Parlement."

p. 2:3-4, "Bruit en Sorbonne", Philosopheux.

"On essaye, depuis trois jours, de transformer en événement littéraire et même en révolution intellectuelle une soutenance de thèse qui s'est produite naguère en Sorbonne et sur laquelle une erreur matérielle avait, d'ailleurs, attiré préventivement l'attention. Lisez certains journaux d'hier et d'avant-hier, vous y verrez que M. Izoulet, le nouveau docteur, n'a pas trouvé moins que la formule d'une philosophie impeccable, adaptée aux derniers progrès de la science et même aux exigences modernes de l'organisation des sociétés, etc.

...première tentative de revanche de l'école matérialiste vaincue... une thèse calviniste et jacobine".

Record: c10340

2

Date:1908 avant le 22 février

Écrivant son pastiche de Michelet pour l'affaire Lemoine, Proust y insère une allusion à ses propres souffrances : "durant deux longues années - plus d'un siècle - (1680-1789), d'étranges maux de tête me faisaient croire chaque jour que j'allais être obligé d'interrompre mon histoire."

Figaro du 22 février 1908
Cf. à Robert Dreyfus, Cor VIII, p. 117, n. 57 [Le dimanche 10 mai 1908]
Cf. à Mme Straus, Cor VIII, p. 139, n. 73 Lundi soir [15 juin 1908]
Marcel Proust , Pastiches et Mélanges, Pléiade, 1971. p. 28

Record: c53240

3

Date:1908 22 février

Pastiches, Marcel Proust.

l'affaire Lemoine.

I Dans un roman de Balzac.

II Dans un feuilleton dramatique de M. Émile Faguet.

III Par Michelet.

IV Dans le Journal des Goncourt.

Record: c53370

4

Date:1908 15 septembre

p. 370 "Il semble, en effet, que sa passion pour Charlotte [Ives] ait été quelque chose d'unique dans sa vie, comme les circonstances qui la firent éclore. [...] Abandonné des siens, perdu "dans l'étranger", jamais il n'avait plus senti le besoin de se raccrocher à une sympathie, à une affection. Le temps était loin où les Sylphides et les Démones des bois de Combourg, fantômes de son imagination enfiévrée, suffisaient à tromper les exigences de son coeur."

Revue de Paris du 15 septembre 1908, 15e année, t.5, pp. 373-404.
Cf. Carnet de 1908, Cahiers Marcel Proust nouvelle série, n. 8, Gallimard, 1976, p. 62: feuillet 11 verso: "Chateaubriand et moi Sylphide réalisée (voir Revue de Paris page ) cède à la tentation de se faire aimer"

p. 389 "l'auteur des Mémoires nous raconte que, dans les premiers temps qui suivirent sa fuite, il écrivait à Charlotte de longues lettres qu'il déchirait. Peut-être, en effet, les déchirait-il, mais tenez pour certain qu'il en conserva les morceaux. On les trouve soigneusement utilisés dans les Natchez, et, pour se faire une idée du ton de ces épîtres que la fille du pasteur ne lut jamais, il suffit de parcourir la fameuse 'Lettre de René à Céluta' dont les pages, quoique retravaillées, et, si j'ose dire, violemment renéisées depuis les jours de Londres, n'en ont pas moins gardé, en maint endroit, l'accent du texte primitif."

p. 394 "j'étais dans mon cabinet; on a annoncé lady Sulton (sic); j'ai vu entrer une femme en deuil, accompagnée de deux beaux garçons [...] "My lord, do you remember me? (me reconnaissez-vous?)" Oui j'ai reconnu miss Ives!

Revue de Paris du 15 septembre 1908, 15e année, t.5, pp. 373-404.

"My lord me reconnaissez-vous?" (vieillesse, vieillesse de Plantevigne, Scène de l'Education) Nouvelle de Thomas Hardy et la fuite de Chateaubriand. Lettres de Chateaubriand utilisées pour les Natchez et paroles de Me Michelet dites par Michelet dans sa conférence. Le 1er semble plus égoïste-- est plus noble.

Carnet de 1908, Cahiers Marcel Proust nouvelle série, n. 8, Gallimard, 1976, p. 59: feuillet 10.

Record: c56720

5

Date:1897 23? août

Proust à Kreuznach, d'où il écrit à Lucien Daudet qui est à Berne pour lui proposer de le rencontrer à Bâle, où Proust irait le voir de Kreuznach; lui demande de le conseiller "de beaux Balzac", du Michelet et du Dickens; veut savoir "de qui sont les Frères Karamasof" [sic], et si la vie de "Johnston" par "Boswelle" a été traduite; il ne connaît rien de Dickens.

Cachet postal: "BERNE 24 VIII 97.XI"

Il s'agit du Life of Johnson (Samuel Johnson, 1709-1784), par James Boswell. PR.
À Lucien Daudet, Cor II, p. 211, n. 133 [23 ou 24 août 1897]
Cf. à Mme Proust, Cor II, p. 306, n. 204, lundi [11 septembre 1899]
Cf. à Mme Proust, Cor II, p. 318, n. 208, jeudi [14 septembre 1899]

Record: c17930

6

Date:1908 lundi 30 mars

l'Art du Pastiche, Lucien Chantal [=Lucien Daudet].

"Les pastiches se portent beaucoup cette année. Récemment, un petit livre a fait fureur, où figuraient côte à côte pas mal de personnalités, fort étonnées qu'un même volume les brochât, et ce petit livre était d'une telle exactitude qu'il n'était pas besoin de regarder le nom de l'auteur soumis à la torture de l'imitation, pour deviner immédiatement et sans crainte d'erreur de qui il s'agissait. Et voici que M. Marcel Proust vient , en un incroyable tour de force, de soumettre à cette épreuve - avec quelle démoniaque et spirituelle férocité ! - Michelet, Balzac, Goncourt, Flaubert et d'autres.

"l'autre soir, en lisant pour la seconde fois ces étonnantes danses du scalp autour de tant de morts célèbres, l'un de nos plus illustres, de nos plus aimés contemporains, dont la langue racinienne et d'une si belle tradition française est, je le crois, impossible à pasticher*, s'écriait : 'Je suis épouvanté ! Michelet... Balzac..., c'est tout cela, et ce n'est que cela !' En effet, comme nous venions de lire exactement ce qu'auraient dit Balzac et Michelet dans la même circonstance, on se sentait devenir fou à l'idée qu'il était tout à fait inutile de les connaître ni de les approfondir au point de vue purement littéraire, puisque nous venions de boire une dose condensée de 'Micheletine' et de 'Balzacite' qui nous expliquait tout !

Si le pastiche doit continuer, le pastiche ne se contentera plus de s'égaler à l'art, mais il voudra, comme la graphologie, devenir une science. Alors, la critique et les critiques deviendront aussi absolument inutiles, car le pastiche, par son essence même, contient toutes les critiques. Il y aura des professeurs pasticheurs qui remplaceront les professeurs de langues... (l'enfant qu'attirera l'histoire apprendra à parler Michelet et dans les milieux spirites... 'Vive le pastiche' gloire aux pasticheurs mais tout de même un petit bravo pour tous nos génies qui donnent si généreusement à pasticher".

Signé d'un pseudonyme. Proust nommé une seule fois. Sur le pastiche en général. N'indique ni le lieu ni la date de publication. "férocité" Plaisanterie.

[* = Barrès] Le premier volume cité par Daudet serait-il Ë la manière de-, de Paul Reboux et Charles Muller, paru en 1908 (pastiches de Paul Adam, Maurice Barrès, Henry Bataille, Mme de Noailles, etc.)? CS.

Record: c53810